Dictature rime avec culture

Article : Dictature rime avec culture
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17 mars 2013

Dictature rime avec culture

Poire africaine (Image, Aphtal CISSE)
Poire africaine (Image, Aphtal CISSE)

Bien le bonsoir à vous, chers lecteurs ! Excusez mon dérangement ! Je ne pouvais point me taire sur cette nouvelle découverte. Oui, une nouvelle découverte, une solution ou plutôt compréhension d’un problème, propre à certains pays africains. Ce que j’ai trouvé pourra se résumer en une seule phrase, qui est d’ailleurs le titre de ce billet : la dictature est une question de culture.

Je sais que vous ne comprenez toujours pas ! Normal, moi je suis un illuminé, vous êtes des néophytes, suivez mon regard…  Bon, je m’y mets, et lisez bien.

Ce weekend , j’ai décidé de passer le dimanche chez l’une de mes grandes-sœurs, qui bouclait un congé de maternité. Ce que j’y ai vu, ma replongé dans mon enfance, et m’a fait réaliser pourquoi entre blancs et noirs, c’est toujours le jour et la nuit. En matière de respect des droits de l’homme, les blancs sont toujours en avance, car c’est comme je le disais, une question de culture.

Mocktar, le fils aîné de ma grande-sœur, 4 ans à peine, souffrait de constipation. Ce n’est pas un truc bien grave, cela arrive à tout le monde. Seulement, après avoir fait la douche à son nouveau-né, ma grande-sœur prépare une décoction pas assez nette, faite à base de racines, de piments, de clou de girofle, et d’eau, (enfin je crois), qu’elle conditionne dans une poire. Oui la poire. Au Togo, on l’appelle Bintoua ! Les ivoiriens l’appellent Gbôcôpê.  Sans crier gare, elle renverse Mocktar, lui ôtes ses habits, et lui enfonce le bout de la poire dans le rectum.

Mon neveu n’a pas eu le temps de crier sa douleur que ma grande-sœur se met à presser la poire, envoyant direct, la décoction dans les intestins du petit. Cris, pleurs, sanglots ! Ma grande-sœur était intraitable ; lorsque tout le liquide fut envoyé dans le ventre de Mocktar, elle ôte la poire, serre les fesses de l’enfant, le soulève par les pieds, la tête en bas. Elle se met à secouer vigoureusement le petit,  qui jusque là n’arrêtait pas de chialer. Au bout de cinq minutes, le petit se mets à dire :

« Maman ça suffit ; ça va sortir, ça va sortir ».

Dès que ses pieds touchent le sol, il se baisse pour évacuer tout ce qu’il avait dans le ventre, histoire de se soulager ! Constipation là est guérie ! Le gamin continue de pleurer, la mère jubile, et est fière de son exploit médical. La scène m’a fait rire, car je sais ce que sait. Bintoua là, on est tous passé par là, dans la famille. Nous avons tous été violé dans notre intimité, filles comme garçons, pour des raisons thérapeutiques. C’est une pratique courante en Afrique, une sorte de culture.

Bintoua01

Ce que j’avais compris, en étant témoin des tribulations de mon neveu, c’est que nos droits les plus élémentaires ont toujours été violés depuis notre tendre enfance ; c’est ce qui explique le silence dans lequel nous  nous murons, lorsque, grands, nous nous sentons lésés. Vous ne me croyez pas, mais en France, il n’y a pas la poire ; si un petit parisien souffre de constipation, ses parents lui auraient expliqué la procédure :

« Oooh, Jean-Eudes, chéri, ton père et moi sommes vraiment désolés pour ce qui t’arrive, et nous sommes avec toi ok ? Vois-tu, c’est pour éviter cette situation que nous t’interdisons de boire du yaourt avec  du pain sec, tu vois ? Mais ce n’est pas ta faute, nous avons été négligeant, et te demandons de nous excuser ok ? Alors nous irons voir le docteur Marc ! Tu le connais ? Tu veux qu’on aille le voir ? Ok, il te donnera un sirop à la menthe, et cela te soulagera d’accord ? Ou si tu préfères, on te fait un suppositoire ! D’accord ? Tu sais ce que c’est ? »

Et on expliquera à Jean-Eudes ce qu’est un suppositoire ; il choisira alors entre ce dernier, et le sirop à la menthe. De toute façon, il sera aussi guéri de sa constipation !

Entre Mocktar et Jean-Eudes, qui sera plus apte à exiger des explications, lorsqu’un policier le coince à un feu tricolore ? Lequel cherchera à comprendre le comportement des élus de la nation, lorsqu’ils prennent des lois contraires à la constitution ?

Mocktar n’a jamais eu droit à la parole ! Dès qu’il semble malade, Gbôcôpê, lui sera automatiquement administré ; lorsqu’il n’a pas l’appétit, sa mère lui fera avaler sa bouillie de force, en plaçant une main entre ses mâchoires pour les écarter, et verser de la bouillie, directement dans son estomac. Tout se fait par la force, et le petit n’a pas droit de citer. Ses envies, ses désirs, tout cela ne compte pas ! Un tel enfant, une fois grand, pourra-t-il revendiquer ses droits, de façon réfléchie, vigoureuse, s’opposer à des exactions, et exposer son point de vue ?

Si aujourd’hui, les présidents modifient la constitution, la poire en est pour quelque chose ; c’est à cause de Gbôcôpê que le Camerounais devient immortel, sinon éternel, à la CAF.

Le respect des droits des enfants passe par l’arrêt de la poire ! Demandez notre avis avant de nous faire Bintoua. Le dialogue, cela s’apprends ; et l’enfance est le meilleur moment pour acquérir les bons réflexes. Laissez nos rectums en paix, et convainquez nous !

J’ai dit !

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Commentaires

Francesco
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La poire à lavemente a été employe depuis longtemp également en France encore plus que dans le reste de La poire pour les lavements est utilisée depuis longtemps également en France, encore plus que dans le reste de l'Europe
mais pas avec l'adolescent levé par les pieds à l'envers ...

Peut-être la tête baissée ... mais à genoux sur le lit ...
Et seulement pour le temps nécessaire à l'administration, avec une canule bien graissée et sans douleur ...

La douleur était seulement dans son ventre, en raison de la constipation et se dissoudrait vraiment en quelques minutes (comme écrit),
même sans "serrage" forcé ...

Le problème n'est pas seulement le remède (également valable aujourd'hui), mais la manière de l'administrer.
D'une manière civile et respectueuse du corps des autres, ou d'une manière "sauvage" (ne me donnez pas le raciste maintenant, vous l'avez écrit).

Le lavement est toujours le moyen le plus rapide et parfois le plus indolore de résoudre la constipation:
le suppositoire est destiné aux petites constipations,
et le "sirop de menthe" n'est pas toujours "bon" au goût et il faut deux jours pour faire son travail.

Deux jours pendant lesquels le garçon parisien (de votre article) attend que son ventre soit libre: peu ou rien à manger et peut-être à vomir.
Tout cela pour éviter une canule bien graissée dans l'anus pendant quelques minutes?

Peut-être que le Parisien, laissé libre de choisir le sirop, aurait eu une mauvaise surprise ...
Peut-être mieux que le médecin de choisir et non le garçon, et peut-être de ne pas renvoyer le médecin qui vous offre un lavement ...

La liberté de choisir ne conduit pas toujours à de bons résultats, pas toujours qu'elle paraisse "bonne" c'est aussi dans les suivants et pas toujours ce qui paraît "désagréable" est à jeter ...
Ce serait une mauvaise éducation de n'accepter que de "bonnes" choses, malheureusement la vie n'est pas faite uniquement de "sucre et menthe" ...
Et pas seulement des sirops, des suppositoires et des lavements ... il y a aussi des piqûres par exemple ... et ils font parfois mal ... mais ils sont nécessaires ...

Le discours peut être étendu aux adultes et aux hôpitaux:
presque tous les traitements hospitaliers violent l'intimité de la personne, en contact avec d'autres patients inconnus.
La solution n'est PAS d'éliminer la cure ou l'hôpital, mais de la rendre aussi humaine que possible.
Quand cela est possible, parce que nous devons d'abord penser au traitement de la maladie ... alors nous penserons à la gêne de la canule graissée dans l'anus et du patient dans le lit à côté de nous ... mais l'important est de guérir, mieux et aussi vite que possible.

Polo
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Bonjour à tous, bonjour Aphtal.

Ça fait peu de temps que je lis ton blog via mondoblog. À chaque fois tes articles m'interpellent, mais je ne prends jamais le temps de réagir.

Pour tout dire, je suis rarement d'accord avec toi sur le fond. Je trouve que tu mets souvent dans le même panier des choses très différentes, comme l'industrie musicale, l'originalité de l'artiste, et la théorie musicale occidentale dans un article récent. Ou encore, je cite, « on ne naît pas homme, on le devient. Il y va de la survie de notre espèce, et de la sauvegarde de l’honneur de la gente masculine. » dans un article un peu plus vieux sur l'égalité homme/femme. Le couplet sur la survie de l'espèce, on l'entend tous les 10 ans par chez nous depuis la fin du 18ème siècle, et que je sache on n'a pas encore disparu.

Bref, avant de réagir à cet article en particulier, je me présente : je suis de Bordeaux en France. Blanc. J'ai à peine passé 3 mois au Togo pour un stage, j'ai donc une vision très supperficielle de la société togolaise. J'ai quand même eu la chance de rencontrer pas mal de personnes vraiment intéressantes. Par contre je connais assez bien la France et ce qu'il s'y passe.

Voilà maintenant, parlons de la façon dont les gamins de 4 ans sont soignés en France. La poire à lavement, on doit l'utiliser grosso mode que à l'hôpital. Jamais eu droit, jamais entendu que quelqu'un y ait eu droit. Par contre j'ai eu droit aux suppos, tout le monde y est passé, personne n'a eu le choix.
À 4 ans, aucun gamin ne comprends pourquoi il est soigné de telle ou tele manière. À 4 ans, on subit la médecine, on n'a pas spécialement d'explication, et surtout on n'a pas le choix. On a 4 ans quoi, on n'imagine même pas que c'est possible d'avoir le choix sur la décision des parents.

Croire qu'à 4 ans, on est éveillé au choix éclairé, c'est se mordre l'œil.

Ce qui est peut-être vrai, c'est qu'on a plus d'éducation scientifique et technique, qu'on a peut-être un rapport un peu plus important avec la médecine moderne, et surtout qu'on a bien plus facilement accès à cette médecine moderne. Sans avoir besoin de recourir aux « techniques de grand-mères » par défaut.

Je ne sais pas si dictature rime avec culture, mais ce dont je suis à peu près convaincu, c'est que démocratie rime avec éducation.

Aphtal CISSE
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Bonsoir à toi, Polo.
Tout d'abord merci pour ton intervention, aujourd'hui! Cela fait plaisir. Des commentaires comme cela, il en faut sous tous les articles, afin de nous améliorer. Ok.
Parlons de l'article sur l'industrie musicle: Tu as peut-être raison en me reprochant de mettre dans un même panier des notions non-communes; mais lorsque je dis que des artistes font du Zabra et du Bethoven, ce n'est pas pour la beauté de l'article; je t'envoie un lien Youtube de la chanson d'un artiste togolais, afin que tu apprécies toi-même.
Venons-en à l'article sur l'égalité sexuelle: Là où tu ne m'as point compris, c'est ma notion de "la survie de la gente masculine". Tu sembles réduire réduire survie à existence. MOn cher ami, il ne sert à rien de vivre, si c'est aux femmes de prendre les devants, dans une famille; c'est cela ma conception de la "survie" de la gente masculine.
Lorsque tu dis qu'on subit la médécine même en occident, je dis ok! Mais tu ne me diras pas qu'en France, il n'y a même pas un soupçon d'affection dans le traitement d'une maladie infantile! Là encore tu semble ne m'avoir pas compris. Tout ce que je voulais faire ressortir, dans ce billet, c'est la Communication, et l'affection. Et cela, tu n'arriveras pas à me prouver que nous sommes champions en la matière.
Pour finir, mon cher, je te trouve un peu trop sérieux. J'ai parlé de RIMES! Culture et Dictature! Cela ne te paraît pas être une rime? Démocratie et éducation, dans le fonds, peuvent aller de paire, mais jamais rimer, sur la forme.
Merci à toi, Polo.
Peace

Polo
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Pour la musique, je voulais dire que ce n'est pas parce que les chanteurs tolgolais ne connaissent pas le solfège qu'ils ne peuvent pas faire des choses originales. Et surtout, surtout, ça n'a rien à voir avec ce qu'on connait comme industrie musicale en Europe, qui n'est qu'une machine à faire du fric et qui nous sert principalement de la soupe toute la journée. Vouloir une telle chose en Afrique, à mon avis c'est une mauvaise idée. L'industrie musicale apporte la normalisation des chansons, c'est toujours la même chose ressortie tous les ans.
Peut-être que les jeunes togolais veulent imiter ce que l'industrie musicale occidentale nous pond, et peut-être qu'il y a trop peu de moyens ou même de talent pour arriver à quelque chose de potable, mais c'est pas en faisant du fric le roi des décisions que ça va s'arranger. Au lieu d'avoir de la soupe inécoutable, vous aurez de la soupe à peu près écoutable. Mais toujours de la soupe.
Peut-être aussi qu'on s'entend mal sur la définition d'industrie musicale. Faut voir.

L'originalité et le talent d'un artiste togolais me semble assez peu en rapport avec sa connaissance du solfège. Ce sont des choses orthogonales.

Pour l'égalité homme/femme, je me suis laissé embarqué par « survie de l'espèce ». A vrai dire j'ai du mal à savoir exactement ce que tu voulais dire dans l'article, parce que tu as des côtés qui semblent vraiment machistes, et d'autres totalement égalitaristes. Pour moi la véritable égalité des sexes, ce n'est pas quand l'homme décide quand il y a égalité dans le couple, c'est quand ça vient tellement naturellement qu'on ne se demande même plus qui va changer le bébé. Qu'on ne se pose même pas la question. Celui qui est dispo le fais, le plus naturellement du monde, sans chercher à le fuir. Mais ça, ça ne peut pas se changer au sein d'une génération, c'est l'éducation qui y mène sur de nombreuses années.

Enfin, pour finir sur l'article d'aujourd'hui, si il y a énormément d'affection en France. Je suis complètement étonné que ça soit pas le cas au Togo. Je trouve ça incroyable même.

Mais affection ne veut pas dire dialogue et encore moins choix, c'était là le sens de mon commentaire. Je ne sais pas comment ça se passe chez vous, mais tu idéalises la manière dont ça se passe chez nous. Je ne juge pas l'une ou l'autre habitude, je précise la notre(mienne).

Quand au rime sur la forme… c'était justement une tentative d'humour, visiblement c'est raté. Pas grave, j'essaierai de faire mieux la prochaine fois ;)

Aphtal CISSE
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Sur ce coup ,tu me convaincs mieux, mon cher ami. Je saisis mieux ce qu'est l'industrie musicale! J'ai vu un doc dessus, sur sa version américaine, et j'ai déploré l'uniformisation. OK je te l'accorde. Mais une industrie musicale au Togo peut ne pas être totalement calquée sur celle occidentale, tu trouves pas? Et, c'est une manière de hisser plus haut les talentueux, et de mettre les petits talentueux sous les feux des projecteurs non, tu crois pas? Mais je comprends ta crainte, par rapport à cette industrie, en Afrique. OK.

Ensuite, moi je dis qu'il est nécessaire de connaitre le solfège, pas forcément en sachant le lire, mais en sachant l'écouter aussi. C'est à dire qu'il faut que le "futur-artiste" puisse "écouter" ce qu'il fait comme musique, avant de la produire. Le xylophone, le balafon, la harpe, la calebasse renversée et autres instruments africains, nécessitent une certaine maîtrise qui passe FORCEMENT par un apprentissage; ce qui est facilité par le Talent. Le talent ne peux jamais faire brûler les étapes, à mon humble avis. OK.
Pour l'égalité des genres, tu vois qu'on se serait compris depuis si tu avais commenté l'article, demandé des explications et exposé ton point de vue? Lol. OK
En ce qui concerne l'article du jour, Polo, lorsqu'on aime quelqu'un, on peut demander son avis non, tu penses pas? Je ne suis pas en train d'idéaliser ce qui se passe chez vous, je n'ai fait qu'n parallèle, tout comme je n'idéalise pas "votre démocratie".
Je pense que c'est parce que mon article manque d'assez d'éléments, que nous en sommes là. Mais je pense que la grande soeur Nathalie, (Médecin, et spécialiste en Psy), pourra nous éclairer, toi, moi et les autres lecteurs.

Serge
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ah, j'étais en voyage et je lisait votre débat de loin sans pouvoir commenter.
Mais sérieux, tout le monde y est passé en Afrique. Mais aujourd'hui vivant à l'étranger je me rend compte des pratiques médicales dangereuses pratiquées en Afrique. Au déla du fait de s'interroger sur le manque d'affection de l'act, c'est d'abord la sécurité de la personne qui en jeu. ET POUR MOI, ÇA C'EST LE PLUS IMPORTANT. apres je me rappelle du dernier article de salma "mes jours en enfer", où elle relate des séances de massage à l'eau chaude aux quelles les jeunes mères sont soumises apres accouchement.

bel article, même si je pense que le titre est juste pour attirer les lecteurs. quoique si on regarde bien, trop de chose dans notre culture africaine fait qu'on a du mal a sortir des régimes autoritaires. Aphtal, j'utilise rarement les termes "totalitaires", "dictatures", "démocratie"... faire science politique te rend plus prudent dans l'utilisation de certaines catégories... :)

Polo
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Quand tu parles de solfège et d'industire musicale dans le même article, si forcément on pense que tu veux calquer sur l'industrie musicale occidentale.
Mais là je crois comprendre que tu mets derrière le mot solfège toute l'étude de la musique dans un sens très très large, synonyme d'apprentissage, alors que pour moi − et je crois que c'est aussi le cas pour le dictionnaire − c'est intrinsèquement lié à la théorie de la musique occidentale. Si on s'accorde sur la définiton, je crois qu'on s'accorde aussi sur le reste.

Je rajoute au passage que l'amour et les relations amoureuses ont toujours été au cœur des paroles des plus grands chanteurs, et que les « paroles » des plus grands opéras sont bien souvent aussi niaises que les paroles des artistes issus de l'industrie musicale ou que les paroles des chansons togolaises.

Je pourrais débattre des heures des effets nocifs de l'industrialisation du divertissement en particulier et des œuvres intellectuelles en général, mais c'est pas forcément l'endroit idéal. En Europe et aux États-Unis, beaucoup de gens regrettent énormément de dépendre des majors et voudraient venir à un système où c'est l'artiste qui assure son autopromo grâce à Internet. Et pas que dans le mouvement Culture Libre. Mais on ne tue pas des monstres de marketing comme ça.

Et non, on ne demande pas son avis à un gamin de 4 ans. Il ne peut pas savoir ce qui est bon pour lui. Là encore, c'est un problème d'éducation, et ça se passe grosso modo entre 10 et 25 ans. Tu peux être désolé avec lui, mais jamais tu ne lui laisses le choix entre le suppo ou le sirop. Pour pouvoir faire un choix, encore faut-il pouvoir le comprendre.

Et non, les parents ne s'excusent pas à un gamin de 4 ans. Et oui, si on ne finit pas notre dîner, on nous le fait avaler d'une manière ou d'une autre (certes sans en arriver au gavage, mais avec des promesses de punition et/ou récompenses en général).

J'ai l'impression que tu mélanges violence physique et dialogue.

Ça me rappelle une histoire tout ça. Il y a quelques années, ils ont voulu essayer un nouveau système de punition dans mon ancienne école. C'étaient les enfants qui devaient se choisir leur propre punition quand ils faisaient des bêtises. Ça a tenu 3 semaines, après les enfants faisaient n'importe quoi. Il y avait ceux qui se donnaient des punitions très faibles et en profitaient pour faire bêtises sur bêtises, et ceux qui se donnaient des punitions beaucoup trop fortes pour les bêtises qu'ils faisaient. Entre 6 et 10 ans les gamins.

Dossavi-Alipoeh Ayi Renaud
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Très intéressante analyse, néanmoins, comme tu dis, nous sommes tous passés par là, et pourtant te voilà, en train de faire une brillante analyse...partant d'un sujet parfaitement "anodin" pour arriver à telle une conclusion.
Nous sommes tous passés par là, et pourtant te voilà, en pleine possession de tes facultés, de ton sens de l'analyse et de critique... je crois que la réflexion se doit d'être menée un peu plus encore.

Aphtal CISSE
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Mdr, merci Renaud.
Au fait, c'est juste un billet écrit à la va-vite, pour rigoler, même si j'essaye de faire un parallèle entre la poire et nos réactions en Afrique. La poire n'altère en rien la capacité intellectuelle de celui à qui elle est administrée! Mais les sentiments, eux, sont très souvent négligés, dans ces traitements, et c'est tout ce que je voulais souligner.
C'est une analyse superficielle, je sais; mais....
Au fait, ravi de t'avoir rencontré, l'autre jour

xana
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C'est pourquoi a la majorité, pendant que Mocktar prend soin de ses parents qui lui ont "violé" comme tu le dis, justement parce qu'il est devenu comme toi, c-à-d qu'il a compris que c'etait pas du viol mais seulement notre façon de prendre soin de nos enfants avec les moyen qu'on a, Jean-Eudes quant à lui dans la plus part des cas , coup tout lien avec ses parents qui lui ont tant dorloté, justement parce qu'il lui ont donné tellement de liberté qu'a la fin il leur demande des compte à eux même, chose que Mocktar risque pas vraiment de faire. Alors moi je pense que c'est pas parce qu'on été traité avec un Bintoua qu'on est forcement faible.

Aphtal CISSE
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Hmmmmmmmmm Xana, je me tais

nathyk
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Mais au moins l'enfant doit etre au courant de ce qu'on fait sur lui, avec lui ou pour lui. On a le devoir de lui expliquer. Ca l'aide dans sa capacite a reflechir, discerner, prendre les decisions plus tard. C'est le parent qui determine le choix mais au fil des annees on doit amener les enfants a faire ce cheminement et a faire le bon choix. J'aime bcp l'article.

Aphtal CISSE
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Toi au moins tu me comprends, Nathy. C'est ce devoir d'information là j'exige. Merci

josianekouagheu
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En ma langue maternelle, ça s'appelle le "tchouk" (Ouest Cameroun). Mais Aphtal, ce n'est pas une mauvaise chose cette histoire. Moi je ne l'ai jamais supporté mais ça soulage vraiment les enfants, ça dégage le ventre en quelque sorte. Et n'oublie pas que c'est comme une tradition...Ce n'est pas une dictature à proprement parlé...

Aphtal CISSE
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Tchouk hein!!! Si j e te dis ce que tchouk veut dire ici, tu vas dead.
C'est vrai que ce truc soulage, et libère, mais pourquoi ne rien expliquer au gosse hein? Tu imagine un Ziad faire ça à son gosse? ET pourtant ça le rendra pas moins bien-portant que mon neveu

Aphtal CISSE
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Ah bon? En tout cas, moi je suis contre le procédé! On doit demander son avis au môme, avant tout acte sur SON corps

Mouinat
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mdr moi non plus je n'ai jamais aimé ce bintoua qu'on nous administrait de force.cependant je trouve q"'on ne doit pas toujours demander l'avis d'un enfant avant de prendre une décision le concernant.puisqu'un enfant est mineur donc incapable de prendre des décisions