Abidjan : Acte 1- Scène 1
Il me souvient que j’ai été traité de glouton, sur ce même blog, le jour où j’ai eu l’inspiration de coucher mes premières impressions sur le Sénégal. Les critiques ont été encore plus acerbes, lorsque je me suis épanché sur mon coup de foudre sur Ouagadougou ! (Mes propres lecteurs me traitent de vicieux ou de pervers). Du coup, j’avoue que j’éprouve énormément de mal à choisir le meilleur champ lexical pour parler d’Abidjan. Bon, je me jette à l’eau…
Pour les pays qui en ont, le premier contact qu’on a avec eux, demeurent leur compagnie aérienne. Hélas, on ne m’a guère servi du placali sur mon vol, alors… Cependant, quand on analyse la façon dont les stewards exécutent les démonstrations des consignes de sécurité, en plus de leurs muscles, on penserait (à raison, d’ailleurs) aux danseurs de la fameuse « kpankaka » de Arafat ; quand on écoute les hôtesses annoncer la température, on croirait entendre Chantal Taïba, et le bouquet final, c’est lorsque les pilotes vous annoncent l’atterrissage à la façon des zouglou-man ! (Yé kouyou wooo, on atterrit ooooh yééééé) Il n’y a plus de doute à se faire : vous êtes en territoire ivoirien.
Non, très bel aéroport (je ne le connaissais que de l’intérieur, lors des transits), surtout lorsqu’on en sort. Le trajet Aéroport-Hôtel est inéluctablement le tronçon le plus…marquant, lors des premières fois. C’est simple : la voiture capte une radio locale qui débite tes meilleures chansons (que tu n’écoutais que sur Ipod), entrecoupées de dédicaces des auditeurs, et des commentaires nouchis du présentateur. A travers le pare-brise, tu hésites entre ces charmants écoliers rentrant des classes, ces bonnes vieilles mères portant des paniers de poissons ou de fruits, et enfin, ces jolies mimbales qu’on ne voyait que dans les clips de Serge Beynaud, ondulant gracieusement, et pernicieusement leurs incomparables Tassaba et Awoulaba. Tant d’attribut en un seul morceau si concentré ! Dieu bénisse davantage la Côte-d’Ivoire.
Les villes ne changent que de noms ; elles se ressemblent toutes, portant ! Le marché de fruit comparable à Assivito à Lomé, les étales d’ignames et de bananes grillées accompagnées d’arachides le long des routes, une étroite route reliant l’aéroport à l’Hôtel Tereso, à Grand-Bassam, comparable au morceau de goudron qui Aného à Hilla-condji… Bref, Abidjan a tout d’une digne capitale africaine.
Bref, c’est tout ce que j’ai pu voir en cette première journée. Pas que ! J’ai revu la discrète Sinath (Ah la la, ses accolades, hein), la tumultueuse Cynthe, le censé Serge, la Team ivoirienne, et j’ai enfin, oui enfin croisé, regardé, admiré, serré et embrassé (hey, quand les poitrines se joignent, et qu’on se tapote dans le dos à tour de bras, on dit embrasser aussi hein), ma star, Babeth… Sans parler de Gaëlle, et tous les autres.
A priori je ne suis pas là pour des vacances, c’est clair. Mais je sens, et je suis certain que l’agréable se mêlera certainement et inévitablement à l’utile. Oui, c’est aussi cela, la magie Mondoblog. En attendant que je retrouve du temps pour vous raconter un autre truc, savourer ceci :
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