Ces canevas de réussite à revoir…
Cordiaux salamalecs.
Convenez avec moi qu’il y a de ces choses qui vous bouleversent, qui vous font remettre des conceptions en cause, qui vous secouent. Et lorsque vous vous amusez à décortiquer le quotidien d’un « mendiant », vous n’avez plus la même compréhension du mot « nenécessiteux ».
Des mendiants, nous en croisons tout notre saoul dans le moindre de nos déplacements. Nous sommes soit à moto, soit en voiture, nous sommes pris de pitié envers ces estropiés, nous jetons rapidement une pièce à leur endroit, puis nous espérons divine récompense.
Eh bien parmi ces bénéficiaires, se cachent souvent de vrais professionnels de la mendicité, c’est-à-dire des gens qui en ont fait leur métier, le font bien, en vivent et chérissent une famille avec.
Voilà un mendiant qui arrive à son poste de travail, généralement un feu tricolore, en descendant d’un taxi, ou de tout autre moyen de déplacement. Oui, ils ne sont pas tous piétons.
Une fois installé, le type se met dans une telle position, qu’on n’a pas trop envie de regarder une seconde fois sans faire la zakaat. Il force l’émotion, il force la sensibilité, il force la main.
Le type est là, la journée durant, par tous les temps. C’est surtout lorsqu’il fait chaud, lorsque le soleil est haut, qu’il vous exhibe proprement son « handicap ». Bref…
Le soir tombé, voilà notre mendiant qui se rend au marché d’à côté pour y faire des emplettes. Et il n’y va point du dos de la cuillère. Viandes, poissons, légumes, fruits… Tout pour un repas équilibré. Les revendeuses du marché vous diront que ce sont des gens qui ne discutent pas trop les prix fixés. Une sorte de gentleman, quoi.
Vous le verrez rependre un taxi, ou tout autre moyen de déplacement, puis hop… A demain.
A la fin du week-end, comble de l’étonnement, vous le verrez dans une agence d’une institution de microfinance, ou carrément d’une banque de la place. Bah quoi ? Le gars y tient un compte épargne. N’est-ce- pas qu’il faut faire des économies? Et c’est justement là que vous vous posez des questions; des vraies ou fausses questions.
Un mendiant qui alimente un compte en banque ? Les Togolais sont-ils si généreux ? Au finish, a-t-on à faire à de véritables nécessiteux, ou à de « véreux businessman », pour reprendre le terme de mon ami Kelly ?
Sans trop paraître pédant, même les mendiants vivent bien et possèdent un compte bancaire…
Tu regardes ta propre vie, et tu te demandes si tu n’es pas en train de la rater…
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