Aphtal CISSE

De l’engagement de la jeunesse togolaise…

Cordiaux salamalecs, chers lecteurs.

Je vous espère en parfaite forme. Je tiens par ailleurs à vous présenter mes excuses (quoi que rien ne m’y oblige) pour mes infidélités de plus en plus nombreuses, sur ce blog, qui est avant tout LE MIEN, avant d’être le nôtre.

Le propos de cet article est motivé par d’incessants débats, de plus en plus récurrents, concernant la jeunesse ; même si, malheureusement, la grande absente à ces débats, est la jeunesse elle-même. Oui chers lecteurs, beaucoup de gens la ramène ces derniers temps, qui pour exhorter la jeunesse, qui pour lui taper dessus, qui pour lui donner des leçons, qui pour parler en son nom.

Lassitude. Crédit : Google Image

Oui ; il s’agit – une fois de plus – de la jeunesse ! La jeunesse ; la verte ! Notion malheureusement polysémique, à cause de ces « vieux » qui s’accrochent et refusent de vieillir – ou mourir-, et de ces « enfants » un peu trop pressé de grandir. Oui, il s’agit de la jeunesse, cette tranche d’âge aux extrêmes variables, car on ne sait pas vraiment où elle commence et où elle s’arrête. Jeunesse, jeunesse ! Bon, je ne vais guère refaire le Larousse. Chacun se fera sa définition du mot.

L’on ne s’intéresse pas à la jeunesse par soudaine préoccupation pour cette dernière. L’on ne clame pas son attachement pour celle-ci par simple effet de mode. La jeunesse, on en parle car elle a un rôle majeur à jouer dans l’édification de cette nation, mais aussi et surtout à cause du grand rôle qu’elle jouera, lors des prochaines élections présidentielles au Togo. Aucun candidat ne peut remporter ces élections sans les voix de la jeunesse, c’est un fait.

Les questions que je me pose à moi, à la lecture de toute cette foisonnante et passionnante littérature concernant la jeunesse togolaise sont les suivantes : qui appelle-t-on jeune ? Quel est le rôle exact de la jeunesse, aujourd’hui et demain ? Quels sont ses droits et ses devoirs ? La jeunesse est-elle vraiment intéressée par tout ce qui se fait et se dit en son nom ? S’est-elle résignée ? Est-elle lâche ? Est-elle conne ? Quid de la jeunesse et de la politique ? Quid de la politique de la jeunesse ?

Puis, puis, puis…

De la « qualité » de la jeunesse…

Diplôme Crédit: Google Images

Je le disais plus haut, à chacun de se définir le mot jeunesse, et de définir sa fourchette d’âge. La qualité dont je parle ici a un rapport avec des notions telles que qualifications, excellences, positionnement, leadership

La jeunesse elle-même doit se remettre en cause, en ce qu’elle ne se rend pas incontournable. Nous sommes de moins en moins exigeants envers nous-mêmes, gros rêveurs ne se donnant pas les moyens de leurs ambitions. Nous n’avons plus la notion de l’excellence ; nous ne trouvons plus aucune gloire à obtenir les meilleures notes en classe ; nous ne savons même pas le prestige que revêt le titre de « Major de Promotion » ; nous sommes incapables de nous priver de vils plaisirs pour l’essentiel.

Nous avons plus de facilité à dépenser un billet de 10.000 FCFA à ingurgiter de la bière, plutôt que de s’offrir deux ou trois romans. Nous rivalisons en « culs secs » à des comptoirs de bars de soir, et sommes incapables de citer des romans de Kourouma, ou des poèmes de Senghor ou ceux de Koffigoh ; nous avons plus de facilité à télécharger le Kamasutra, alors que les classes de MOOC sont vides. Oui, notre jeunesse préfère répandre de la merde dans les amphis, au lieu de se réunir en cellule d’analyse, de réflexion et de proposition ; notre jeunesse peine à se distinguer et à innover, lorsqu’elle est en stage dans les administrations aux méthodes séculaires ; notre jeunesse ne se fait pas perle.

Du manque de vision de la part de nos géniteurs…

Notre jeunesse n’ose pas, d’accord ! Mais nos parents, qu’ont-ils osés pour nous ? Qu’ont-ils rêvés pour nous ?

Chers lecteurs, ne commettez pas la bêtise de lire en ces lignes l’expression d’une profonde ingratitude. Mais posez-vous la question suivante : battante comme elle est, de quoi est capable notre jeunesse si elle bénéficie d’un peu plus de moyens, d’un peu plus de suivi ?

Nous sommes malheureusement descendants des gens qui préfèrent s’endetter pour s’acheter un quart de terrain à Agbavi, plutôt que de nous envoyer dans de « bonnes écoles ».  La réussite de la jeunesse passe par son intelligence, mais aussi par les moyens d’accompagnements. Nos parents savent très bien que l’Université Publique, c’est la merde ; mais ils nous y envoient quand même. Ceux qui le peuvent envoient leurs enfants dans des écoles privées (même si ce n’est pas une garantie de réussite) ; d’autres encore envoient leurs rejetons à l’étranger. Nous n’allons pas tous fréquenter des écoles étrangères, mais qui est allergique à ce qui est meilleur ?

La priorisation à enseigner…

De la peur des représailles en coulisses…

Le Togo est une démocratie. Ah bon ? Ah oui. Liberté d’expression, liberté d’association, liberté de manifestation, liberté de beuverie dans les bistrots jusqu’à l’aube (bah ouais y a pas couvre-feu), oui nous avons tout cela. Mais les représailles en coulisses existent bel et bien ; les vengeances privées, les tueries orchestrées au noir et autres ont la peau dure.

Tu cesses de beugler sur les réseaux sociaux le jour où ton père t’interdit l’utilisation du patronyme dans tes coups de gueule. Tu cesses de monter au créneau, d’activement prendre part aux débats publics le jour où ta mère te réveille à 4h du matin pour te dire :

 « fils, tu n’es pas plus brillant que Tavio Amorin, mais tu as vu ce qu’ils ont fait de lui ? Tu n’es pas plus amoureux du Togo que ceux qu’on a zigouillés à Fréau Jardin. Mais y a –t’il un seul mausolée pour eux ? Tu imagines la peine de leurs proches, fils, mères et épouses ? »

Vous êtes-vous jamais demandé combien de jeunes subissent cette « soft pression » de la part de leur entourage? A combien de jeunes avez-vous garanti sécurité, protection, paix dans le milieu professionnel? Non; il suffit d’une accalmie pour que la jeunesse soit « vendue », « payée », « sans « conviction ». Oui, la jeunesse togolaise se tait souvent à cause de ces exemples qui tétanisent, par la peur de l’inutilité du sacrifice…

Du cruel manque d’exemplarité…

Fort malheureusement, ceux qui s’érigent en fouettards des tirs-au-flancs de la jeunesse ne valent pas plus que cette dernière. La jeunesse a en face d’elle, des aînés à la moralité douteuse, des devanciers qui entretiennent des relations incertaines avec la Vérité, la Droiture, la Décence, la Morale et l’Honneur. La jeunesse a à faire aux pis « vendus » de l’histoire de son pays ; la jeunesse togolaise a devant elle, des donneurs de leçons qui, sournoisement collaborent avec un « système » qu’on abhorre, sous le couvert de « prestataires de service ». [Après, il faut bien payer des factures, et SURTOUT, savoir vendre, et monétiser son talent…]

La jeunesse a à faire à des personnes qui veulent l’encadrer sans la respecter ; la jeunesse a à faire à des grands-frères et grandes sœurs qui prônent des idées nouvelles, en se comportant en ancêtre en enfance ; la jeunesse togolaise  n’a devant elle, que de respectables manipulateurs, réduits à la bassesse et à la félonie.

Il y a cependant une chose que cette jeunesse n’a pas [encore] compris, c’est qu’elle fait peur. Elle fait peur à ces elders qui ne veulent rien lâcher, qui s’accrochent au pouvoir et aux privilèges qu’il confère… Allez savoir pourquoi les gens refusent de quitter la présidence de leurs associations, allez comprendre pourquoi les gens hésitent à se mettre en retrait pour propulser [de façon désintéressée] la jeunesse montante, allez comprendre pourquoi, les gens sont toujours en train de contredire la jeunesse même lorsqu’elle a raison. Oui, allez comprendre quelque chose.

De l’implication à la politique.

C’est vrai qu’il est assez difficile de faire quoi que ce soit n’ayant aucun lien avec la politique. Mais si la jeunesse togolaise ne milite plus dans les partis politiques, si elle ne se préoccupe pas [assez] de ce que font ses députés ou sa Cour Constitutionnelle, c’est qu’elle est, comme le dit une aînée, trop préoccupée à survivre. Et pour cause…

On ne cherche pas à s’absenter du boulot pour aller manifester, lorsqu’on a le sentiment d’y perdre du temps;  on ne participe pas trop aux débats politiques lorsqu’on a des dettes à rembourser, des factures à régler, des ordonnances à honorer ; on ne se préoccupe pas assez du système éducatif, si on n’a pas de quoi payer les frais du système actuel… Les exemples se multiplient.

De la conviction de la jeunesse…

Je suis convaincu que ceux qui s’érigent en donneur de leçons à la jeunesse  sont d’un irrespect envers celle-ci. Il n’y a rien de plus insultant que de traiter la jeunesse de « vendu », car en fait, que savez-vous réellement des convictions de la jeunesse ? Que savez-vous de ses projets, de ses combats ? Les idéaux que vous acclamez à cor et à cri sont-ils les mêmes que ceux de la jeunesse  d’aujourd’hui ? Pourquoi voulez-vous que la jeunesse se batte pour vos convictions A VOUS ? Qu’il vous plaise de redescendre de votre piédestal.

Je le dis et je le répète que cette jeunesse est malheureusement le fonds de commerce de toute la génération qui la précède : un gouvernement qui la tient en laisse, une classe politique dite d’opposition qui multiplie les opérations de séductions, et une autre tranche d’âge qui s’érige en redresseurs des torts des âmes. Certains affirment qu’avant qu’il y ait « fonds de commerce », c’est que la jeunesse s’est elle-même vendue à un moment donné. Quelle insulte ! #Migbéhabamé

La jeunesse, ne se décrète pas au sein d’une quelconque association aux désirs de leadership ; elle ne se décline pas non plus en un énième plan quinquennal. Non ! La jeunesse à laquelle j’appartiens ne se retrouve point dans ces canevas.

Il y a cette jeunesse qui sert les soirs dans les bars pour se payer les études ; il y a cette jeunesse qui pause sa scolarité pour exercer des activités commerciales, le temps d’avoir un peu d’économie; il y a cette jeunesse qui s’endette pour entreprendre, mener des projets ; il y a cette jeunesse qui est prête à tout pour émigrer ! Je ne veux pas parler ici du privilège qu’ont ceux qui rentrent de l’étranger ; parce que oui il y en a !

Convenez avec moi qu’un Master en Droit à l’université de Lomé, ne vaut pas une Licence à Panthéon Asas ! (On connaît des Sociétés d’Avocats qui refusent des togolais diplômés sur place mais accordent des stages rémunérés à des étudiants en première année à l’étranger). On connaît aussi des gens pour qui ça fait plus « in » d’introduire des togolais de l’étranger à des personnalités que de négocier un rendez-vous ceux à ceux qui traînent à Lomé. (Oui j’ai mauvaise langue, j’assume). Un Diplôme à l’université Abomey Calavi ne vaut pas un certificat de Yale ou Harvard.

Alors ne jouez pas aux déçus lorsque cette jeunesse semble ne plus rien attendre de ses dirigeants, de sa classe politique, de ses devanciers ; ne jouez pas aux indignés lorsque cette jeunesse ne veut qu’assumer les précoces responsabilités qui lui incombent désormais ; ravalez votre fiel, lorsque vous êtes incapables de venir en aide à cette jeunesse qui réussit tant bien que mal à sortir le nez hors de l’eau.

Stratèges. Crédit: Google Image

S’il y a un combat, que doit mener la jeunesse togolaise, c’est celui de l’éducation et de la réalisation de soi, d’abord. Hormis dans l’armée [quoiqu’il s’y trouve des diplômés], on ne peut pas servir une patrie en étant incapable de réflexion, de proposition, d’analyse, de stratégie et autres activités intellectuelles de haut niveau. On ne peut prétendre se sacrifier pour toute une nation si on est inutile à sa famille, ou ses proches. Il m’est définitivement impossible d’être altruiste sans un brin d’égoïsme. On ne peut pas aimer les autres si on ne s’aime pas soi-même ; on ne peut juste pas ôter la paille des yeux des autres, en ayant une grosse poutre dans la nôtre.

Crédit: Google Images

Car, à un certain moment de la vie, la conviction reste quelque chose de bien, qui se meurt très vite, quand rien ne nourrit son quotidien.

Eyizandé !


Droit de réponse: ces filles qui nous rendent la tâche difficile

Chers lecteurs, je viens de tomber sur un courriel envoyé par une lectrice qui exerce un droit de réponse suite à un billet jadis publié sur ce blog. Je serai bien égoïste de ne pas partager sa missive avec vous. Je l’ai lue, relue, et cela m’a quelque peu grandit. Lisez également, et faites vos avis dessus.

 

Letter

 

Ces hommes qui nous rendent la tâche difficile.

 

«  Bonjour Monsieur Aphtal. Je viens de découvrir votre blog à la faveur d’une recherche Google. J’ai été captivée par vos récentes publications, et je ne me suis pas faite prier pour parcourir et découvrir les plus anciennes. Mes vives félicitations pour ce que vous faites, et bonne et heureuse année, à vous, et à votre plume.

Je vous envoie ce mail afin de rebondir sur l’un de vos articles titré « Ces femmes qui nous rendent la tâche difficile ». Mon objectif est d’essayer d’éclairer votre lanterne sur certains aspects de la vie à deux, et vous parler, de grande sœur à petit frère, me sachant bien plus âgée que vous.

Je ne puis mentir sur mon identité, puisqu’elle est déjà lisible dans mon adresse mail. Je suis Directrice des Ressources Humaines dans une banque, et associée gérante d’une Société importatrice de produits alimentaires. Je suis célibataire, ou plutôt divorcée, mère de 3 enfants. J’espère que vous savez à présent combien j’ai pu me sentir concernée par votre article.

Dans votre sous partie « Ces vicieux modèles qui vous desservent », vous faites à mon avis une insulte sans pareille à toutes ces femmes qui, meurtries par l’échec de leur vie conjugale, on fait le douloureux pari de vivre seules, et de l’assumer. Voyez-vous, un mariage n’échoue pas par la faute exclusive de la femme. Et croyez-moi, l’une des décisions les plus importantes, les plus douloureuses, et les plus salvatrices qu’une femme puisse prendre, est de quitter le foyer conjugal, après des années de vie commune.

 

Cette décision est d’autant plus difficile, à cause de l’attachement que nous avons pour nos maris, pour nos enfants, pour tous les membres des deux familles désormais alliées, et surtout à cause du poids social, de ce regard que la société porte sur les femmes qui quittent le foyer. Et ce que vous êtes encore loin d’imaginer, est que c’est ce respect que nous avons pour nos anciens maris, ce respect pour notre ancienne belle-famille, ce respect pour le nom que nous avons jadis porté, c’est  tout cela qui nous interdit de nous remarier, de nous lier à nouveau. Oui ! Nous autres femmes sommes tellement stupides au point de préférer rester seule par respect (?) pour l’ancien mari, que de nous remarier.

Vous avez également une notion assez réduite de ce que peut être l’épanouissement, et des valeurs familiales à inculquer à sa progéniture.

Monsieur Aphtal, certains hommes tout comme certaines femmes éprouvent de l’épanouissement au travers d’une respectable réussite professionnelle. D’autres, au travers d’une vocation (prêtre, nonne, imam…). Leur en voudra-t-on ? Vous idéalisez tellement le mariage que vous en occultez les à-côtés. Le mariage ne garantit l’épanouissement de personne, au sein du couple ; mari comme femme.

 

Mon second enfant est une fille, actuellement en année de Master en économie, à Toulouse. Je ne le dis pas de gaieté de cœur, mais aucun homme, même pas son père, ne peut prétendre y avoir contribué de quelle que manière que ce soit.

 Les valeurs que je lui inculque ? Apprendre à composer avec un homme sans en devenir vassale. Au bureau, à la cuisine, à table, au lit…partout où elle se trouvera avec son homme, elle saura être humble et soumise, sans jamais devenir esclave d’un homme à qui on n’a pas su inculquer les valeurs de « savoir composer avec une femme ». C’est un combat de tous les jours, un combat de longue haleine, que celui de faire de nos filles des personnes totalement accomplies, des femmes à la fois mère et femme d’affaires, des êtres à la fois dociles et exigeantes, des femmes respectueuses, vertueuses et heureuses. Et si ce combat doit passer par le regroupement au sein d’une association de femmes célibataires, il n’y a aucun inconvénient à cela. Pourquoi ne pas dire par exemple, « un homme incapable de retenir une femme n’en est pas un » ? 

Les vices que vous décriez dans le paragraphe qui suit, nous les déplorons tous. Et cela est vraiment désolant que nos filles soient si chosifiées. Cependant, ceci n’est pas la faute aux femmes célibataires. Pour la petite histoire ; avant son départ pour la France, ma fille avait une amie de fac. Une fille dont je tais le nom et l’histoire, mais qui se retrouve seule à Lomé pour ses études universitaires. Loyer, vêtements, nourritures, déplacements, cours…sont des dépenses trop lourdes pour elle. Une telle fille n’hésitera pas à solliciter de l’aide auprès de son petit copain (étudiant comme elle), si elle en a. Ce n’est pas par cupidité ou par appât du gain, mais par nécessité ; le besoin, il est réel et immédiat. Et c’est sur ce besoin là que jouent des hommes véreux et irresponsables, pour abuser des jeunes filles délaissées par leur papa tout aussi irresponsable. Soyons sérieux, Monsieur Aphtal, il s’agit là d’un ignoble vicieux cercle dans lequel est prise la femme.

Et votre belle citation, (j’avoue en avoir fait un tableau que j’ai envoyé à ma fille pour son anniversaire), je souhaiterais qu’elle soit reformulée, en permutant les rôles. Combien d’hommes ont jamais aidé des femmes à se réaliser ? Combien d’hommes se sont-ils sacrifiés pour la scolarisation, la formation continue, la remise à niveau, le progrès professionnel de leurs épouses ?

 Il y a des femmes qui abandonnent l’école pour exercer un commerce afin de soutenir leur petit ami, ou leur fiancé dans ses études. J’aimerai bien qu’on me montre un homme qui s’est mis à cirer des chaussures afin que sa petite amie obtienne son diplôme d’enseignement supérieur.

 

Et comme vous le dites si bien avec l’éloquence qui vous caractérise, si une femme quitte son foyer, et qu’elle gagne plutôt bien sa vie, s’occupe convenablement de ses enfants, et se passe d’un quelconque « joug masculin », eh bien ce sera parce qu’elle aura aussi choisi qu’aucun homme n’ayant point pris part à sa croix prenne part à sa gloire. Si vous respectez autant la femme comme vous le dites, souffrez que votre citation soit valable dans les deux sens.

Monsieur Aphtal, j’ai pris un réel plaisir à vous lire, et surtout à vous rédiger ce courriel. J’espère que nous aurons d’autres échanges, sur d’autres sujets, et qu’on pourra, pourquoi pas, se rencontrer, un de ces jours. Je suis consciente d’une chose : la fougue et les idéaux de jeunesse s’émoussent au fil des ans ; cette discussion, nous la reprendrons dans dix ans, si Dieu nous prête vie, histoire de voir si vos convictions sont restées inchangées, après votre mariage.

Encore une fois, bonne et heureuse année, et au plaisir de vous relire. « 

 

Elle a dit !


Ce leadership que nous comprenons différemment…

Cher devancier Tété, c’est avec un plaisir inégalé que j’ai pris connaissance de votre lettre ouverte à moi adressée. Je l’ai lu et relu, afin d’être sûr d’en avoir saisi toute la portée. Mes lecteurs peuvent lire ladite lettre à cette adresse.

Lettre image: Google Image

Qui m’a écrit et pourquoi ?

J’avoue m’être livré à cet exercice, histoire de « connaître » mon interlocuteur. Est-ce le Tété qui « s’oppose » aux prises de positions de Lovejoyce Amavi ? Est-ce le « Tété de la diaspora » qui s’est senti visé par le Tweet en question ? Est-ce tant le Tweet en question qui cause problème ou « l’acclamation à tout rompre de Lovejoyce » ? Bref, ce peut bien être la même personne. Je remercie cette dernière pour la missive qui d’une part, me sort de la léthargie dans laquelle je plonge ce blog, et d’autre part me force à dévoiler des pans des prochains billets prévus.

Là où vous péchez par « hors sujet »…

Le mois dernier, l’un de mes oncles paternels est rentré d’Allemagne avec sa petite famille. Ils ont loge chez nous. Un matin, l’oncle se réveille après une longue nuit (prolongée à loisir bien plus par la flemme que par le décalage horaire) et me remets la clé de sa voiture afin que je la lui mette au propre. J’ai ri et refusé, parce que je suis plus âgé que son fils aîné de 22 ans qui manipulait son Iphone avec la connexion internet que JE paye. Je vous épargne tous les petits détails familiaux.

Deux semaines plus tard, la femme de mon oncle, me demande si j’ai des contacts au sein de certaines banques à Lomé, histoire de l’aider à trouver de l’emploi. Je lui ai répondu qu’il y a des togolais ici plus diplômés qu’elle (elle a un BAC+2) qui se tapent des stages gratis. Elle a visiblement mal pris ce que je lui ai dit. Conséquences ? J’ai été repris par mon oncle et par mon père à qui on aurait fait le Compte Rendu de mes «  nombreux manques de respects. »

Je fais alors le Tweet que vous mentionnez dans votre lettre ouverte ; tweet malheureusement incompris, tant par Lovejoyce que par vous, cher Tété. Mais soit ! J’ai joué le jeu.

Je disais plus haut que j’ai prévu en faire des articles ; l’un d’entre eux aurait été titré « Cette diaspora qui rate son retour ».

Là où vous m’inspirez de nouveaux titres…

Votre lettre ouverte me donne des idées de titre dont… « Ce discours qui manque à l’intelligentsia togolaise », ou surtout « De la condescendance de ces expats’ », inspiré de votre passage qui dit

«  Au lieu de chercher les vraies raisons de votre mal-être afin d’y remédier, vous jetez votre dévolu sur des personnes qui pensent bien faire en proposant leurs services et leurs compétences à la nation dont ils sont issus. »

Très souvent, vous (expats’ et tous ceux aux noms desquels vous croyez parler) pensez à tort que ceux qui sont resté au pays vivent une indescriptible souffrance. Selon vous, quel est le « mal être » dont je souffre ? Vous avez cette tendance à croire que ceux qui ne sont pas partis éprouvent un sentiment de raté, d’amertume, de « mal-être ». Et c’est cette piteuse condescendance que nous sert le candidat aux #TGPR15, le Sieur Alberto Olympio, tout le long de la première partie de son bel ouvrage.

Je le cite ici, parce que c’est à lui que vous avez certainement pensé en lisant mon Tweet. J’en fais économie car ce que je pense d’Alberto Olympio, je le réserve dans un article ultérieur ; tout comme ce que je pense de tous ces acteurs politiques qui prennent en otage toute perspective d’évolution et d’épanouissement de tout une nation.

Je passe sous silence l’injurieuse comparaison faite avec « ces fanatiques du Front National ». Dieu vous voit !

Vous parlez d’ostracisme. Je préfère en rire. Dois-je vous rappeler que j’ai demandé à rencontrer en tête à tête le candidat Alberto Olympio ? Dois-je vous dévoiler que j’ai plusieurs fois demandé à rencontrer JP Fabre, Apevon et Kissi, alors même que ceux-ci me traitent, qui d’espion à la solde du régime en place, qui de « petit turbulent qui pense qu’on a son temps » ? Dois-je vous rappeler que des hommes politiques tels que Jean KISSI refusent d’être pris en photo, même dans un lieu public ? (Sylvio Combey en fut témoin, lors d’une conférence à l’Hotel Sarakawa). Ces termes mal employés…

Qu’un rictus me soit permis, en ce qui concerne le reste de votre paragraphe. Le quidam paraphrasé, c’est moi. Et le tweet en question n’a absolument rien d’irrespectueux ni envers votre candidat « ayant réussi à l’étranger », ni envers vous, ni envers tous ces valeureux togolais qui font notre fierté au-delà des frontières, mais qui malheureusement hésitent à prendre le risque du retour, à cause de l’actuelle situation que nous connaissons et déplorons tous.

Le piteux parallèle entre le Burkina et le Togo.

Comparaison; image. Google Image

Touchante anecdote, cher devancier Tété. Mais vous savez mieux que moi que les situations dans les deux pays diffèrent tellement. A moins que votre séjour prolongé au pays des hommes intègres vous fasse perdre les réalités du Togo. Ce qui s’est passé au Burkina peut très bien arriver au Togo. Oui des jeunes peuvent marcher sur le Palais de la Marina. Mais les choses ne seront JAMAIS PAREILLES. Les circonstances diffèrent ; les acteurs diffèrent. D’ailleurs nous avons tous chanté l’hymne en l’honneur de l’imbécilité de l’opposition togolaise.

Je le disais à un aîné dans une discussion, que nul n’est indispensable. Blaise n’est plus aux affaires, pourtant le Burkina n’est pas dans le chaos. Faure ne sera pas aux affaires que le Togo ne s’en portera pas plus mal. C’est mon point de vue.

De l’ambition pour le Togo.

J’ignore ce qui vous donne le droit d’établir un diagnostic psychologique et sociologique, pas très logique, de la jeunesse togolaise. Vous ne savez absolument rien de mes ambitions à moi, ni de ceux de nombreux autres togolais. Faure n’est pas le plus instruit ni le plus méritant des togolais. Idem pour Alberto, ou pour tous ces candidats, locaux ou rentrés de l’étranger.

De l’ambition pour notre #Degnigban, on peut en avoir, sans forcément être Président de la République. Si jamais mon Tweet incriminé avait un quelconque lien avec la politique, je le défendrai en disant que ce n’est pas un péché que d’exiger des candidatures de qualités, pour le poste de Président de la République. Ladite qualité n’est pas conférée par des réussites professionnelles, qu’elles soient en affaires ou en musique. Pas plus qu’elle n’est conférée de façon héréditaire.

Je le défendrai en disant, qu’il faut un peu d’immersion au sein de la population qu’on aspire à diriger ; je le défendrai en demandant un peu d’expérience de la part des candidats. Je comprends que cet argument ne tienne pas, dans un pays où les élections locales sont repoussées aux calendes grecques, et où les législatives semblent être a chasse gardée d’une certaine classe politique en désuétude.

Cependant, la candidature d’Alberto n’est pas l’ultime preuve d’un amour ou d’un dévouement plus grand que celui de ces togolais, (banquiers ou avocats, médecins ou commissaires) qui, restés sur place, agissent dans l’ombre pour soigner le « mal-être » dont souffrent leur compatriotes. Et justement rester dans l’ombre, ce n’est pas une démission ; rester dans l’ombre, ce n’est pas ne pas avoir de l’ambition ; rester dans l’ombre, ce n’est manquer de leadership; rester dans l’ombre, ce n’est pas un symptôme clinique de la pathologie psychodramatique de l’ère Eyadéma que vous semblez maîtriser.

Lorsque vous, Tété, ou ces autres togolais, aurez compris qu’il n’y a pas que la Présidence de la République qui renferme l’effectivité du pouvoir, lorsque vous aurez compris que les plus puissants œuvrent dans l’ombre en tenant les Présidents de Républiques en laisse, lorsque vous aurez compris qu’être Président n’est ni une réussite ni une fin en soi, alors vous comprendrez ce pourquoi nous autres, « regardons d’un œil torve » , ceux qui rentrent avec un BTS et rêvent de diriger des banques, ceux qui rentrent avec une Licence et demandent à ceux qui ont un Master de leur laver la voiture, ou même ceux qui rentrent après avoir avoir envoyé une fusée sur la lune, et ne rêvent que de diriger ceux qui sont resté sur place.

Un #MustRead que je vous conseille >>>

Au finish…

La lutte politique n’a absolument rien d’une guéguerre par intellectuels interposés. (Si tant est que par abus de langage, JE me considère comme intellectuel). D’ailleurs, vous m’en convainquez tous les jours, à travers les fructueux débats que vous menez sur Twitter.

Je m’amuse généralement à comparer cette lutte à une guerre dans laquelle, la diaspora est comparable à un drone. Elle fait souvent des frappes chirurgicales, et parfois des bourdes déplorables. Dans tous les cas, elle vient en appui aux troupes au sol, formées par ceux qui sont restés au pays. Les drones ont peut-être une vue plus générale que les troupes au sol ; mais ces dernières sont les plus exposées et les plus laborieuses. Je suis convaincu que la sagesse dont vous faites montre nous évitera de tomber sous des tirs de notre propre camp.

On peut mourir au front d’un tir ennemi, tout comme crever d’un friendshoot. On peut vaincre ou mourir ; mais que ce soit dans la dignité. Je m’en vais rejoindre mon douillet lit, cher devancier, pour une nuit paisible, car contrairement à vous, votre article ne me privera pas de sommeil, durant tout un weekend. Et ce n’est point pour sembler impertinent à votre égard, mais il vaut mieux avoir un cachet de Valium à portée de main, chaque fois que vous lirez un de mes tweets #Gnadoè. Vous le dites si bien, je n’en suis pas à mon « coup d’essai dans le genre. »

Dans l’attente d’ultérieurs échanges nous permettant de grandir, de mûrir, et d’émerger comme vous l’aspirer, cher devancier Tété, veuillez lire en ces lignes, l’expression de mon profond respect ; celui d’un individu voulant être leader sans forcément être Président de la République si jamais Faure tombe.

J’ai dit !


Ce machisme qui vous sied…

Paix sur vous, amateurs et visiteurs du bruit du silence. Toujours un plaisir de vous savoir de plus en plus nombreux, mais aussi de plus en plus acerbes en critiques. Cela nous permet aussi de répondre à vos attentes, quoiqu’ici, vous ne soyez pas vraiment rois :

Homme fumant, laissant sa femme porter le fagot de bois.
Homme fumant, laissant sa femme porter le fagot de bois.

Il est de plus en plus reproché à la gent masculine, d’être de moins en moins aux petits soins de la gent féminine, au sein du couple. Les hommes, surtout nous autres nègres (oui oui, ayons le courage de l’admettre), sont réputés êtres d’irréductibles machos, même si des efforts sont fournis de la part de ces derniers, et même si les femmes elles-mêmes clament et réclament l’égalité des sexes, au travers d’une émancipation à la nature douteuse. Mais passons.

Vendredi 7 novembre 2013. J’étais coincé entre des étudiants désabusés et des revendeuses de poisson du grand marché, dans un bus de la Sotral. Ligne Adidogomé – Assiyéyé. Il faisait chaud, le bus était surchargé comme d’habitude. J’étais presque dans la même situation qu’il y a deux ans. Nous étions tous silencieux dans le bus, – hormis les vieilles mégères qui s’échangeaient les anecdotes du grand marché –  chacun essayant de s’occuper comme il pouvait, lorsque certaines dames se mirent à rire. Je n’y avais point accordé dividende,sauf que lerire devint contagieux. Nous étions invités à regarder sur le côté, l’objet de la bonne humeur, ou plutôt de la raillerie. N’étant guère le plus malheureux des Togolais, je fis de même, histoire de rire aussi, si jamais il s’agissait de scène cocasse.

Voici le tableau.

Ce qui faisait rire les passagers du bus ? Un jeune homme, la quarantaine tout au plus, avec au bout des bras une poussette, et à ses côtés, une femme, visiblement sa femme ; une femme blanche.

Ambiance dans le bus.

Les quelques commentaires que j’ai pu capter sont les suivants :

–          Garçon esclave ; quand c’est blanche là, ils sont soumis. Chuan

–          C’est triste. Faire l’esclave au blanc chez lui, et revenir encore faire l’esclave ici…

–          Moi mon fils va faire ça pour une femme ? C’est que ce n’est pas mon fils.

–          Certaines femmes sont trop paresseuses. Si elle pousse le bébé elle-même, ça va lui faire quoi ?

Je me suis mis à secouer la tête, puis à rire intérieurement, me consolant en disant que ce sont des commentaires de « nos mamans old-school ». J’ai gardé ma zen-attitude jusqu’au moment où même les jeunes étudiants et étudiantes se sont mis à la raillerie collective. A ce point, j’étais juste désabusé. Et cela m’a rappelé un vécu que je partage avec vous avant tout commentaire.

Le mois dernier, j’ai accompagné ma fiancée à la clinique, pour sa consultation prénatale. Mon programme me le permettait, et puis j’ai tout simplement eu envie de la conduire moi-même à l’hôpital. Elles étaient une vingtaine dans la salle d’attente, à notre arrivée. Sachant qu’elle ne sera pas reçue avant une demi-heure, je m’installe au fond de la salle, en manipulant mon téléphone, et en sifflotant un air gai. Je n’ai pas réalisé que j’étais le seul homme dans la salle; pas avant que l’une des sages-femmes ne me demande :

–          Oui, monsieur, vous êtes là pour ?

–          Je suis avec madame ; elle est déjà dans la file.

C’est à ce moment que certaines femmes se sont mises à me regarder, les unes avec un air de dégoût, les autres avec un air de compassion. Quand elles ont ôté leurs yeux de moi, elles les ont braqués sur ma fiancée, et à la matraquer de phrases débiles :

–          Vous les filles d’aujourd’hui vous aimez trop fatiguer vos conjoints. Petite consultation là aussi tu viens avec lui pourquoi ? Tu as peur de qui ici ?

–          C’est pour toi qui es bon oh. Tu as mari jusqu’à il vient t’attendre pour ta consultation.

–          Le jour de l’accouchement, tu crois qu’il va entrer avec toi dans la salle ?

–          Vous aussi apprenez à vous passer un peu de vos maris. Ils ne seront pas derrière vous tout le temps. Les filles d’aujourd’hui

Bref… Je me suis gardé d’oser une quelconque réplique; j’étais en territoire hostile, du coup…

Retour dans le Bus

J’ai pour une fois décidé de me mêler à la conversation publique, mais en prenant soin de ne m’adresser qu’aux jeunes étudiants, et non aux vieilles revendeuses du marché.

–          Tchalé, quel est le risque que tu cours en poussant ton propre bébé, en compagnie de ta femme ? », demandai-je à un zélé qui pensait affirmer sa masculinité en sortant des phrases de macho.

Il s’est mis à jaser, à faire un argumentaire indigne de quelqu’un qui faisait des études supérieures. (Oui oui, lorsqu’on est étudiant à l’université, il est impératif d’être capable de raisonnement). Je me suis tourné vers une autre fille :

–          Toi tu n’as pas envie d’avoir un homme capable de te délester, en public ?

–          Oui, mais…

–          Mais quoi ?

J’ai mis fin à la discussion, j’ai remis mes écouteurs pour me plonger dans…

…Mes réflexions.

La galanterie sera un mot creux tant que les premiers à en bénéficier ne s’en soucient guère, ou à la limite en ont honte. Comment expliquer qu’une femme se moque d’une autre femme qui se fait accompagner par son mari, à l’hôpital ? Il y a quelle honte à cela ? Comment voulez-vous que l’on prenne soin de vos filles, si vous n’avez pas appris à vos fils à faire pareil pour les filles d’autrui ? Vous autres, vos fils ne sont pas  » moutons   » pour faire plaisir à une fille; qui donc est le cabri pour prendre soin de vos filles?

Ce n’est pas tant la galanterie qui pose problème aux hommes, par ici. Ce sont vos regards et les jugements qu’on y voit à travers; tenir le sac à main d’une dame ne coûte absolument rien à un homme, mais la dame elle-même qui préfère tenir son sac; je connais des hommes qui se proposent d’accompagner leurs conjointes au salon de coiffure, mais ce sont ces dernières elles-mêmes qui refusent… Et après vous oser taxer de machisme?

Affiche "parti de gauche" référencé dans Machisme. Image : Google
Affiche « parti de gauche » référencé dans Machisme.
Image : Google

Finalement, je vais commencer par comprendre et excuser ces messieurs qui sortent des supermarchés avec une canette de bière à la main, discutant avec leurs épouses ayant les bras chargés de courses.

Je comprendrais ces messieurs qui roulent en sécurité dans une voiture, en laissant leurs épouses conduire une moto. Je comprendrais ces « gentlemen » qui n’ont jamais pensé que tenir la porte à une dame peut faire plaisir à cette dernière. Et je ne jugerai jamais ces messieurs qui ont juré ne jamais faire la cuisine, ne serait-ce qu’une fois en passant pour faire plaisir à madame.

Que voulez-vous ? Vous vous en foutez, d’ailleurs ! Et si vos sœurs et vos mères doivent encore me traiter de femmelette, ou d’ « homme diminué », non merci.

J’ai dit.


Blaise Compaoré : tâche d’huile ou boule de neige ?

Paix sur vous, chers lecteurs. Je me suis promis ne point me prononcer sur les récents évènements au Burkina Faso, ce pays frère et voisin, et ce pour quelques simples raison : le togolais aime trop s’appesantir sur le ce qui se passe ailleurs, ensuite, je ne pense pas avoir tous les éléments pour une analyse objective, et calculée. La politique est un sujet délicat ; la politique dans un autre pays l’est encore plus.

Logo du Balai Citoyen - Burkina Faso
Logo du Balai Citoyen – Burkina Faso

Nonobstant cela, j’ai tout de même envie de partager avec vous quelques réflexions, histoire de m’assurer si je suis ou non dans le tort.

Nous avons été nombreux à suivre avec une attention particulière, ce qu’il convient d’appeler « la révolution burkinabé ». Cet intérêt se justifie, pour les uns parce qu’ils vivent une situation similaire mais se sentent incapable du courage du peuple burkinabé, pour d’autres par des calculs politiques et stratégiques. Très tôt, ils ont également été nombreux à se poser les questions, dont la principale est : « à qui le tour » ? Si la question est – ou semble – légitime, et semble préoccuper certains pays frontaliers, il faut cependant la repenser avant d’y risquer une réponse.

#Lwili n’a point chassé Blaise Compaoré

Il est impossible de suivre les évènements du Burkina et ignorer ce mot clef, dont le logo est une sorte d’hirondelle au printemps, et dont le sens est « gazouillis », à l’image de l’oiseau de Twitter. #Lwili, c’est un peu comme notre #Gnadoè, c’est-à-dire un mot clef utilisé dans n’importe quel tweet, du plus banal au plus sérieux, du plus formel au plus décalé ; un mot clef qui revient très souvent dans des débats de sociétés. Étant le mot clef le plus rassembleur, normal qu’on s’y abonne, pour renseigner ou se renseigner, lors de la manifestation ayant emporté le Président Blaise.

Et il est rigolo, non seulement de cataloguer ce magnifique hashtag comme étant politique, mais aussi de prétendre qu’il a été à la base de la chute du régime Compaoré. La révolution au Burkina a été tout sauf numérique ; elle a été la révolution de tout sauf celle des réseaux sociaux. Ce ne sont pas les Tweets qui ont empêché les députés de plancher sur le projet de loi à eux soumis, ce ne sont pas les tweets qui ont incendié quoi que ce soit ; ce ne sont pas les tweets qui ont été la potentielle cible des militaires dépêchés sur les lieux.

Une chose est d’être assis devant une bière à Lomé ou à Paris en haranguant les connectés avec son smartphone, une autre est d’être au front, torse nu, avec un morceau de pavé devant des militaires armés. Ces deux choses ne se valent pas. Si nous sommes d’accord, continuons.

De la similarité des contextes

 

Ce qui a valu à Blaise Compaoré son départ du Palais de Kosyam, fut son inique désir de procéder à la modification de la Constitution. S’il y était parvenu, il aurait eu alors la possibilité de se présenter une fois de plus aux prochaines élections présidentielles. Nous savons désormais comment les choses se sont terminées.

Hormis Compaoré, le Président ayant quelque intérêt – ou non, au vu des évènements – à modifier sa constitution, est le béninois Boni Yayi. Celui-ci est au bout de son second – et donc dernier – mandat, selon la Constitution béninoise. Mais je parie dix noix de cola que la sagesse lui interdirait toute démarche dans le sens de la modification de la Constitution. Mais bon, sait-on jamais…

Au loin, des pays comme la RDC, le Tchad, le Gabon suivent également avec attention ce qui se passe à Ouaga… L’un des voisins immédiats du Burkina, est le Togo. Dans le pays-ci notre, l’actuel Président de la République n’a vraiment pas besoin de procéder à la modification de la Constitution. Ce que Blaise voulait faire au Burkina en 2014 a déjà été fait en 1992, au Togo. Dommage qu’à l’époque il n’y ait pas eu de « révolution togolaise », capable de contraindre le Général Président à se réfugier à Yamoussoukro. Mais bon, passons. L’actuel président « hérite » donc d’une Constitution qui ne lui impose aucune modification.

Cependant, nous savons tous, qu’il urge d’opérer des réformes institutionnelles et constitutionnelles, avant les prochaines joutes électorales. Mon avis sur cette question a été objet de plusieurs articles, que vous pourrez lire ici et . En ce qui me concerne, le vécu des populations du Burkina et celles du Togo sont semblables : désir de changement, d’alternance, de progrès, et autres… Cependant, il faut être assez prudent quant aux contextes.

Dialogue

De l’imbécilité d’une certaine opposition togolaise.

Désolé si je raffole de cet article écrit par un devancier. Je partage tellement son analyse, qui à mon sens, demeure intemporelle. Nous autres togolais, avons la malédiction d’avoir des opposants peu soucieux de l’intérêt national, trop imbus d’eux même, et n’ayant visiblement aucune notion de ce que peut être une lutte politique. Ce qui est encore plus affligeant, c’est que pris individuellement, absolument aucun d’entre eux ne fait l’unanimité, ni au sein de la classe politique, encore moins au sein des populations.

Untel qui fut « candidat par accident » et qui se croit investi de mission messianique, untel se croyant plus méritant, à cause de ses fonctions au barreau, ainsi de suite… Aucun d’eux n’arrive à sortir du lot, aucun n’est capable d’une stratégie réfléchie, efficace et non égoïste ; ni même l’autre ayant réussi dans le monde des affaires hors du Togo, et rentré récemment croyant bouleverser quoi que ce soit. Ce qui m’emmène à nous poser la question suivante…

Quid de la neutralité de l’armée.

Togolaises, togolais, c’est Aphtal CISSE qui vous parle : l’armée togolaise n’est ni la plus barbare, ni la plus inféodée. Dans tous les pays du monde, l’armée a toujours été aux bons et loyaux services du Chef suprême des armées, qu’est le Président de la République. Mais je suis profondément convaincu que l’armée togolaise est tout aussi capable de neutralité que son homologue égyptienne, ou burkinabé. Et ceci à une seule et unique condition : que les manifestations soient similaires.

Si vous êtes 300 individus à « troubler l’ordre public », la police, la gendarmerie, ou l’armée vous materont. Et ceci est valable dans TOUS les pays du monde. Cependant, si nous sommes des milliers, et des milliers, aucun képi n’osera dégainer son arme. Nous sommes à peine 7 millions d’habitants. 1 seul million d’entre nous suffira pour imposer silence aux canons. Mais la question est : Qui, au Togo est capable de drainer une telle foule ? Quel est l’opposant après qui sortira un million d’âme ? Qui saura mobiliser pareille foule ? A chacun d’y répondre.

Faut-il le rappeler, nous n’avons même plus l’avantage de la surprise. Blaise n’a jamais soupçonné des manifestations d’une telle envergure ; Faure ne commettra pas cette erreur. Pour ceux qui traînent un peu tard les soirs, vous remarquerez que les patrouilles ont véritablement repris à Lomé, avec des véhicules de la gendarmerie, mieux équipés que jamais. Je sais, c’est un peu parano, mais, sait-on jamais…

Bon, après, je vous imagine bien acclamer un certain Titikpina, ou Nandja, qui se proposera de gérer la transition au Togo, en attendant l’organisation des futures élections dans un délai de… Bref, ne divaguons guère. 😀

La chute de blaise Compaoré aura difficilement l’effet boule de neige, tant que les pays auront leur particularité, et que les combats seront différents. Mais elle restera gravée dans la mémoire collective, en ce qu’elle aura encore prouvée que la liberté ne se donne pas, elle s’arrache.

La révolution ne se décrète pas ; pas plus qu’elle n’est à l’initiative de quelques individus ; aucune révolution ne ressemble à une autre. Elle est sujette à l’histoire et au combat d’un peuple, soit dans son entièreté, soit dans sa majorité. En attendant que #Gnadoè fasse partie d’un quelconque pan de l’histoire togolaise, chers lecteurs, que la décence, la logique et la sagesse prenne le pas sur les passions et autres intérêts égoïstes ; valable pour le peuple et pour ceux qui prétendent le gouverner.

J’ai dit !


Togo santé: selfie en Réa…

Tout – ou presque – débute par… la surprise. 😰

La surprise d’une soudaine douleur d’un proche parent, l’annonce de l’accident ou d’un problème de santé d’une connaissance…la nécessité d’agir, de réagir,  face à l’imprévu, la nécessité de faire face au cas de force majeure, l’imperieux devoir d’oeuvrer pour la jouissance d’un sacré droit, celui de se soigner… Oui. Tout part d’une surprise. Le genre de surprise qui bouscule tout agenda, le genre de surprise qui impose le passage en revue de tous les comptes bancaires, de trouer toute tirelire… Le genre de surprise qui te conduit tout simplement à l’hôpital.

Puis vient l’imbroglio…😒

Ce sentiment de totale incompréhension d’un monde pourtant familier. Cet air indécis que tu as, lorsque le gardien demande à lire ton carnet de santé, ce regard hagard que tu balades, en prenant l’ambulancier pour radiologue, l’infirmière pour professeur, le médecin pour visiteur, la stagiaire pour spécialiste. Tous – ou presque – ont la même tenue, tous signent ou contre-signent des ordonnances, tous aboient des ordres, tous semblent si…occupés.
Oui. Ce sentiment de solitude et d’incertitude que tu as, en t’adressant à l’un ou à l’autre. 😯

Puis vient l’attente…😩

Celle là qui a tôt fait d’être accablante et éprouvante à cause du mur de silence que la blouse t’oppose, des incessants cris de douleurs de ton proche, et de la totale indifférence de ceux qui t’entourent et qui, comme toi, ont été surpris, et se retrouvent dans l’imbroglio; et donc qui attendent également. L’attente se fait plus déprimante, à cause d’un Prof. Agrégé qu’on ne verra jamais, – en tout cas pas dans cet hôpital – , ces infirmiers à qui on vous confie finalement, ces jeunes élèves stagiaires pour qui vous êtes jetés en pâture, objet d’un Cas Pratique à la merci de l’apprenant…

Puis revient l’imbroglio.

Celui de la blouse. Elle défile, sous différents visages; chemise + afro ou corsage + tissages… La blouse va et vient, posent sous plusieurs formes les mêmes questions, prenant avec de différents appareils les constantes – pourtant inchangées – , prescrivant les mêmes molécules mais de différents laboratoires.  La blouse abroge l’ordonnance précédente, t’en fait une nouvelle à chaque visite, et te dirige vers…une – ou sa – pharmacie. A chaque ordonnance ses produits, à chaque produit sa pharmacie,  à chaque pharmacie ses prix... Que le ciel te garde de brandir une quelconque fiche d’assurance maladie. Tu pourras trembler, mais jamais oser… ( 🙂 )

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Affiche SYNPHOT. Photo AphtalC

Puis revient l’attente…

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L’attente de la guérison. Période essentiellement caractérisée par :

– les différents aller et retour dans les pharmacies. Ces pharmacies de l’hôpital toujours – ou presque – vide aux 3/4 , ces pharmacies des alentours qui hésitent à remplir les fiches d’assurances, ces pharmacies de garde qui craignent les braquages et te font poireauter dehors avant de te servir, ces pharmacies qui majorent sciemment le ticket modérateur.

– Les deals de pacotille, où tu négocie au noir, le sparadrap, la compresse, le coton que t’a insidieusement proposée la blouse.

– Les entrée et sortie dans une salle de réanimation,  offrant le saisissant spectacle de l’Homme, aux prises avec La Faucheuse; respirant difficilement grâce à un masque d’oxygène.

– Les agents de santé manipulant allègrement des smart-gadgets (phone, tablette…), répondant à des messages sur Whatsapp,  faisant des commentaires sous des photos sur Facebook.

– Les nouvelles amitiés qui se nouent; celles des accompagnateurs de malades; celles de ceux sur qui aboie la blouse; celles de ceux qui dorment, un oeil ouvert, dans les couloirs de cet hôpital où tout semble hostile; celle de ceux qui se surprennent à échanger des nouvelles de leurs patients respectifs; celle de ceux qui se surprennent à réciter le  » je vous salue Marie »  avec leur désormais frères en douleurs. 😐

– Les stridents hurlements de ceux qui, dépassés par la douleur ne peuvent plus la contenir; les stridents hurlements de ceux dont le parent-patient vient de rendre l’âme; 😭

– La macabre spectacle auquel se livrent les brancardiers, chargés de faire sortir le de cujus. Oh, ils s’y livrent à coeur joie. Sûrement une déformation professionnelle.

Puis vient la délivrance…

Délivrance où, soit tu aides ton parent patient à sortir de la salle d’hospitalisation, la tête la première, soit tu pense à lui offrir une bière. Dans les deux cas, il s’agit de délivrance. S’il sort la tête la première, eh bien ton parent est à jamais délivré de toutes souffrances imposées par son enveloppe charnelle. Tu poussera aussi un strident hurlement, les autres te regarderont impuissants, te disant Babadé*. Puis tu t’en iras, penaud, perdu, vide et livide, chercher une place glacée à la morgue de celui qui est délivré.

Sinon, tu exhaltera ton Dieu, en faisant secrètement le « sign of victory » ( ✌), en te promettant de ne plus jamais revenir en ces horribles lieux.

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Escaliers sortie. Mort, on vous mets dans l'une des portes en face, en attendant votre transfert à la morgue. Vivant, bah vous connaissez le chemin hein

Puis vient mon conseil.

Je fais partie de ceux qui croient fermement que le corps médical togolais opère tout simplement des miracles, avec les moyens qu’il a. Il serait impardonnable de jeter le discrédit sur tout ce noble corps, à cause des agissements de quelques uns pour qui, le serment d’hyppocrate a tôt fait de muer en serment d’hypocrites. Nous ne pouvons pas non plus occulter le bienfait de l’Institut National d’Assurances Maladie, ni les mérites de la subvention de l’accouchement assisté (césarienne). Cependant, que l’hôpital public soit délaissé au profit des structures sanitaires privées, est d’une indéniable évidence.

Nous sommes dans la triste obligation de reconnaître que la santé  n’est plus un droit, pour tous garantie. Elle devient de plus en plus un luxe, un privilège. Et je défie tous ceux qui me diront que les médicaments sont les mêmes partout, et que l’état fait des efforts en matière de santé, d’aller soigner leur paludisme à Kpalafoulassi. Bref…

Chers amis, le jour où vous me saurez malade, faites des prêts et envoyez moi dans une bonne clinique de la capitale, en attendant que « la santé » revienne véritablement dans l’un de vos CHU. Il est plus agréable de discuter des modalités de remboursement autour d’une bière avec le guéri, que de rembourser de l’argent ayant servi pour des funérailles. Je vous hanterai,  certainement.

J’ai dit!

______________
Dédié à tous ceux qui trépassent dans nos hôpitaux, à ceux qui s’accrochent malgré tout, aux accompagnateurs, et à ceux qui visitent les malades…

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Invitation à atelier. Développement du concept de la police de proximité.  

 Je serai à Atakpame à partir de demain pour un atelier concernant la police de proximité. Invitation reçue de la part du Ministre de la Sécurité, le Colonel Yark Damehane

 Je partage avec vous les termes de références.

 
                ATELIER SUR L’ETAT DES LIEUX DES RAPPORTS ENTRE LES FORCES DE POLICE ET LES POPULATIONS.

 

(Atakpamé,  du 15 au 17 octobre 2014)

 

 

 

                   TERMES DE REFERENCE

 

1 – Contexte et Justification

 

Tout Etat a, dans ses fonctions régaliennes, le devoir et l’obligation d’assurer la protection des personnes et de leurs biens sur son territoire. Pour y parvenir, il doit consentir son génie et déployer tous les moyens à sa disposition. Notre pays ne saurait, par conséquent, se démarquer de cette obligation. Dans ce contexte, le gouvernement a fait de la sécurité dans son ensemble un axe majeur de sa politique de développement.

 

Il convient également de faire remarquer que la protection des personnes et des biens exige à tout État de disposer,  entre autres des forces de police (police et gendarmerie) chargées de prévenir et de réprimer toutes les situations conflictuelles avec ses lois. Ces dernières sont en outre tenues d’apporter aide et assistance aux populations en cas de besoins.

En effet, les forces de police sont supposées être plus proches, toujours au contact des populations et en permanence au service de celles-ci. Cependant,  on s’aperçoit, dans la réalité qu’il y a une crise de confiance entre ces deux acteurs (que sont les forces de police et les populations). Ainsi,  au lieu d’inspirer confiance aux populations les forces de sécurité sont parfois perçues comme des oppresseurs dont il faut se méfier.

 

Il en résulte que la sécurité qui devrait être une affaire collective avec la forte implication des populations n’est pas comprise comme telle suscitant ainsi plusieurs interrogations notamment :

 

§ Peut-on garantir efficacement la sécurité des populations sans leur participation?

§ Que doivent faire les forces de police pour inspirer plus confiance aux populations?

§ Quel pourra être l’apport bénéfique d’un rapprochement entre les forces de police et la population?

Pour répondre à toutes ces inquiétudes qui deviennent un sujet de préoccupation majeure pour tous, il est important voire indispensable de développer le concept de police de proximité.

 

A cet effet, le ministère de la sécurité et de la protection civile, en collaboration  avec le ministère chargé de l’administration territoriale, avec l’appui technique et financier de la Fondation Hanns Seidel (qui dispose d’expertises avérées en la matière) organisera du 15 au 17 d’octobre 2014 à Atakpamé, un atelier sur l’état des lieux des rapports entre les forces de police et les populations.

2-Objectifs

 

2.1- Objectif  général

 

Définir la responsabilité de chaque acteur dans la chaine sécuritaire et rétablir la confiance entre populations et forces de police.

 

2.2- Objectifs spécifiques

 

§ Regagner la confiance des citoyens en vue de leur participation aux côtés des forces de police pour leur propre sécurité

 

§ Conscientiser les forces de police sur la place centrale et l’importance qu’occupe les populations dans leurs activités ;

§ Obtenir des forces de police de bons comportements citoyens et un professionnalisme avéré ;

 

§ Parvenir à développer le concept de police de proximité par un changement de mentalité de tous les acteurs impliqués dans la chaîne sécuritaire d’un pays.

 

3 résultats attendus

 

A la fin de cet atelier:

– Les leçons sont tirées sur les risques liés à la crise de confiance entre populations et forces de sécurité ;

– Les participants ont la même compréhension sur les responsabilités de tous les acteurs (force de police et populations) dans la chaine de sécuritaire;

– Les engagements sont pris pour rétablir la confiance entre tous les acteurs ;

– Le processus de développement du concept de police de proximité est lancé.

 

4 – Contenu

L’atelier sera meublé par  des interventions, des exposés sur le fonctionnement des forces de police, des débats et des recommandations.

 

5-Thèmes 

 

04 thèmes seront développés à savoir :

 

1- Le rôle de la  police de proximité et l’administration déconcentrée de l’Etat et  la relation entre la police de proximité et les citoyens (l’exemple du Burkina).

2- Relation entre police de proximité et droits humains.

3- La police de proximité dans l’accompagnement  des citoyens  dans l’application ou la mise en œuvre des lois, décrets et arrêtés.

4- La co-production de la sécurité pour tous avec la participation active des populations.

6 – méthodologie

 

Dans le cadre de cet atelier, il sera  utilisé une méthodologie interactive qui permettra d’aplanir toutes  les incompréhensions sur la responsabilité de chaque acteur impliqué afin d’insuffler un nouvel élan pour une meilleure protection des personnes et des biens. Aussi, dans le cadre d’une meilleure intégration régionale et d’échanges d’expérience en la matière, deux experts de la Police Nationale du Burkina Faso prendront-ils part à cet atelier.

 

Il s’agira de : I. Exposés suivi de débats ; II. Discussions et échanges d’expériences  III. Présentations aux participants de données statistiques sur les faits d’insécurité ;  IV. Recommandations.

 

7- Organisation

 

Cet atelier se tiendra à Atakpamé  du 15 au 17  d’octobre 2014.

 

8 – Profil  des participants

 

Les principaux participants à cet atelier, estimés à une quarantaine, sont les forces de police, les acteurs de la société civile, le HCDH, la FIDH, les organisations de défense des droits de l’homme, les leaders d’opinion , etc .

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