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    Le Bruit du Silence...
      Article : Au Président de la Délégation Spéciale de la Commune de Lomé…
      Non classé
      16
      15 janvier 2014

      Au Président de la Délégation Spéciale de la Commune de Lomé…

      Bien le bonjour chers lecteurs! Ceci est une correspondance que je compte déposer au secrétariat de la Mairie Centrale de Lomé. Comme nous l’avons précédemment fait en ce qui concerne notre Télévision nationale, je désire recueillir vos avis, afin de parfaire ma lettre. « Togolais viens, bâtissons la cité » !

      Letter

                              Lomé, le 15 Janvier 2014

      Aphtal Salomon CAYAMAGA

      BP : 04 BP 353 Lomé-TOGO

      Aphtal2001@gmail.com

      Tél :

                                                                                                                                                   A

                                                                                                                                                   Monsieur le Président de la

                                                                                                                                                   Délégation Spéciale de la Commune de  Lomé

                      Objet : demande de construction de dos d’ânes

      Sur la voie Agoè-Adidogomé

       

      Monsieur le Président de la Délégation spéciale,

       

      Qu’il me soit tout d’abord permis de vous formuler mes meilleurs vœux de santé, de prospérité, d’abondance, de foi et de sagesse, à vous vous, votre famille et à votre administration.

      Monsieur le Président, depuis un peu plus de dix sept années que ma famille et moi avons aménagés à Cacaveli, j’ai pu assister à la lente mais certaine transformation de ce quartier, dont l’aboutissement est la construction de la voie bitumée qui la traverse, reliant la Nationale N° 1 (Agoè) à la Nationale N°2 (Bd du 30 Août -Adidogomé-). J’ai alors eu l’irréfutable preuve de l’importance des infrastructures routières dans le développement d’une nation, tant les différentes activités génératrices de revenus se sont multipliées dans notre cité.

      Malheureusement, la dangerosité de cette route pour la paisible population de Cacaveli est inquiétante. Du manque de panneaux de signalisations, à celui des feux tricolores, les déficiences sont légions, rendant la circulation assez particulière, sur le tronçon Terrain de Foot Agoè- Cour d’Appel de Lomé. Ce tronçon est celui de tous les dangers, à cause de l’absence de feux tricolores et de panneaux de signalisations.

      Que dis-je ? Il y a effectivement des panneaux, annonçant les passages cloutés, les arrêts de bus, mais aussi et surtout, des panneaux interdisant l’installation des baraques et des hangars. Quid des panneaux portant limitation de la vitesse ? Quid des panneaux signalant la sortie des élèves ? Quid des panneaux signalant les virages dangereux ? Quid des panneaux signalant la présence d’un hôpital (Centre Médico-social de Cacaveli) ?

      Tout ceci fait que les véhicules, privés ou de transports publics, poids légers ou poids lourds, à deux ou à quatre roues (et même plus), se livrent à une conduite totalement indécente, défiant les dieux de la vitesse et de la prévention routière, mettant ipso facto la vie de la population riveraine en danger, et menaçant la pérennité des infrastructures (poteaux d’éclairages publics…).

      C’est fort de ce triste et amer constat, que je demande à la commune de Lomé, de faire mettre des dos d’ânes sur ladite voie, (au moins 10, à raison de 5 par sens) à partir du dernier feu tricolore (rond point Hôtel Blue Angels), à celui du Carrefour Caméléon (ou Carrefour Bodjona). Ce tronçon est celui qui est le plus usité par la population riveraine, et je n’ai aucune envie que ce soit une zone de non droit.

       Contraindre  les usagers au respect des panneaux de signalisations peut-être difficile, j’en conviens, mais nous pouvons les astreindre à conduire plus lentement, et par ricochet, les forcer à préserver leur propre vie et surtout à respecter celle des autres.

      Espérant une suite favorable à ma requête, veuillez agréer, Monsieur le Président de la Délégation Spéciale de la Commune de Lomé, l’expression de mon profond respect.

       

       

                                                                                                                                                                   Aphtal S. CAYAMAGA

      Lire aussi :  Nos routes nous tuent, nos policiers s’en foutent…

      J’ai dit!

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      Article : La liane, la perruque et le cocu…
      Non classé
      39
      13 janvier 2014

      La liane, la perruque et le cocu…

      Camarades, bonjour !

      Je ne pourrais publier mon tout premier billet de la nouvelle année, sans vous faire mes vœux ! Faites ce que vous voulez de votre année, cela ne regarde que vous ! Qu’elle soit bonne ou mauvaise, cela dépendra (en grande partie) de vous ! Donc, à chacun son année ! Soit !

      Je sais que cela devient à la limite fatiguant, de parler des fêtes, des vœux, et de tout ce qui va avec ! Mais il me faut en parler, il me faut raconter, cette histoire. Pour une fois que je ne suis point le malheureux de l’affaire, je m’en donnerai à cœur joie !

      31 décembre 2013, l’année vient de prendre officiellement fin ! Minuit tapante, j’étais à la messe, avec les tympans pleins de cantiques chrétiens, et le cervelet ivre de versets bibliques ! Nous nous sommes donnés de chastes baisers, nous nous sommes embrassés ; pour les esprits tordus… Il ne s’agit que d’accolades fraternelles s’il vous plait. Nous avons en outre jubilé, chanté, prié, puis nous nous sommes séparés ! C’est la fête hein, la messe est finie, et il fait nuit ; les chats sont devenus subitement gris. Suivez mon regard…

      Je décide quant à moi d’aller rencontrer Fafa (ah, je consacrerai volontiers une série d’articles sur la liane là) qui, après quelques minutes de causerie, me laisse tout seul, penaud, sur le grand boulevard de Cacaveli ! Il sonnait un peu moins de deux heures du matin, aucune envie de rentrer à la maison. Je m’en vais poser mon postérieur dans l’une des nombreuses buvettes de Cacaveli, histoire de voir comment les « voisins » passent le réveillon. Je m’accoude à l’une des meilleures tables du bar ; celle-là qui permet de lorgner et de pester contre les riches qui se tapent du bon vin dans la cave en face, et d’autre part de t’indigner contre les motocyclistes qui abordent le virage serré de Cacaveli à vive allure. Je passe ma commande : une Malta et quelques morceaux de viande. Vive 2014 !

      Voilà la partie

      J’espace volontairement mes gorgées, afin de passer le plus de temps dans cet endroit sans trop dépenser. Entre deux morceaux de viande, une charmante liane traverse la route, vient vers le bar, pour… aller rejoindre un tonton déjà assis à la table en face de moi. Pour être belle, la liane l’était ! Un superbe legging de couleur rouge, savamment assorti à un décolleté sombre, perchée sur des chaussures aussi hautes qu’une marche de podium aux Olympiques. Des filles comme Dieu n’en fabrique plus ! Tout Cacaveli était témoin : une déesse était dans le coin.

      La liane vient poser ses douces, pulpeuses et langoureuses lèvres de carpe hors de l’eau contre la joue velue du tonton qui s’impatientait devant deux bouteilles de bière ! Soit son attente fut longue, soit il avait vraiment soif. La fille pose ses divines fesses, et ouvre un sachet plastique qu’elle dépose sur la table. J’ignorais ce qu’il contenait ; mais ce devait être de la viande, puisqu’ils se mirent à prendre chacun un morceau, l’un après l’autre. Ah, ces instants où tu maudis ton célibat…

      Le « doyen » n’a pas fini de mâcher son morceau lorsqu’un jeune homme, pas plus âgé que moi, pas plus riche que moi, et pas plus beau que moi, bref, un jeune de la même galère que moi s’approche de la table, le salue et lui serre la main, comme entre vieux camarades. Il se tourne ensuite vers la fille, et lui fait une bise sur sa joue droite. Ils s’échangent quelques mots. On pouvait sentir une sorte de gêne entre eux, un peu comme une tension d’ailleurs. Sans crier gare, le jeune homme reprend le sachet de viande posé sur la table, et dans lequel l’autre tonton s’apprêtait à piocher un autre morceau. Sans demander son reste, il se met à chercher une table vide dans le bar, pour finalement s’asseoir à côté de moi. On échange les salamalecs, puis il se met à me conter sa mésaventure :

      « Tchalé, il faut avoir peur de la femme hein !! Je te jure…

      La sorcière qui est assise là bas, c’est ma copine. En tout cas, c’était ma copine. J’étais avec mes sœurs ce soir, lorsqu’elle m’appelle au téléphone pour solliciter mon aide : elle est chez la coiffeuse, mais n’a pas suffisamment d’argent pour honorer la facture. Je la rejoins avec toutes mes économies, histoire de proposer une sortie à deux, après le salon.

      C’est bien elle qui a choisi un bar dans mon quartier, à Adidogomé. Je commande à peine nos boissons et un poulet, qu’elle reçoit plusieurs coups de fil. Rien de grave ! Après un appel, elle m’annonce devoir rentrer, prétextant que sa sœur aurait urgemment besoin d’elle à la maison ! Oh ? Ah ok ! Je lui fais emballer le reste du poulet, puis envoie des bises à sa sœur !

      Mais bon, je ne sais pas ce qui m’a pris ; j’ai trouvé ça un peu trop facile ; alors je pris une moto pour la suivre, et voilà où elle est arrivée ! Ce qui m’a fait mal, ce qui me chagrine le plus hein, c’est qu’elle a ouvert mon petit poulet là pour manger avec un autre monsieur ! Pourquoi les femmes font comme ça, hein ? »

      J’ai souri, et me suis remémoré ma propre mésaventure, il y a à peine quelques semaines.  On a échangé des blagues, puis je lui ai clairement avoué mon admiration pour son sang-froid et son courage.

      « Quel sang froid ? C’est ce sang-là qui est froid et puis elles nous prennent pour des moutons non ? Elle va ôter sa perruque là tout de suite ; j’irai la revendre pour rentrer dans mes fonds » !

      Me rétorque-t-il. Je ne comprenais pas très bien, jusqu’à ce qu’il retourne à la table occupée par sa copine et son amant ; ce dernier voulut intervenir, comme pour interdire tout mouvement au gars.

      « Monsieur, quand je suis venu je t’ai demandé quelque chose ? Pardon laisse moi reprendre mes cheveux et puis elle est toute à toi. » dit-il, en se tournant vers sa copine, enfin son ex comme vous le dites. Il lui demande calmement d’enlever les jolis cheveux qu’elle avait sur sa tête ; elle a voulu résister, faire la grande gueule, avant de se confondre en supplication. Le gars était tellement intraitable, que la nana, la belle liane, la jolie Kardashian de tout à l’heure, se sépara de sa belle coiffure !

      Crédit image: la jolie liane de la #Teammondoblog, Marine F.
      Crédit image: la jolie liane de la #Teammondoblog, Marine F.

      Hein ? Si cela m’était conté, je donnerais mon cou à pendre qu’il s’agit d’une fable ! Si j’avais bu de l’alcool, j’aurais plaidé l’excitation éthylique. Mais la scène se déroulait là, sous mes yeux, et c’était vrai en plus !  Le type me rejoint avec la perruque de sa copine, qui se lève et demande au tonton de quitter les lieux ! Oh, une fois debout, j’ai pu voir son vrai crâne chauve de vautour, au long cou pelé ! Même le monsieur hésitait à la suivre de près et à lui désigner sa voiture.

      J’ai crié à la serveuse de servir une bonne bière fraîche à mon nouvel ami ! Ouais en voilà un garçon, qui n’a pas froid aux yeux et qui n’aime pas qu’on le prenne pour un imbécile !

      J’aime la femme, et je la respecte, mais que voulez-vous ? On ne peut respecter que le respectable ; on ne peut adorer que l’adorable. Je comprends certains hommes qui hésitent à donner à la femme tout le respect qui lui est dû : c’est parfois la faute à la gent féminine elle-même !

      Mais quoi qu’on dise, elles sont adorables nos lianes, non ? Bonne et heureuse année, et qu’il soit fait à chacun selon sa foi !

      J’ai dit !

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      Article : Le Bruit du Silence à l’African Media Leaders Forum
      Non classé
      5
      18 décembre 2013

      Le Bruit du Silence à l’African Media Leaders Forum

      Bonsoir chers lecteurs ! Cet article, je sais que je l’ai promis depuis ; en tout cas à vous qui me suivez sur Twitter ou sur Facebook. Je crois que cette fois c’est la bonne ; je n’ai aucune envie de débuter la nouvelle année avec une dette, la promesse en étant une ! Alors voilà en textes, sons et images, le récapitulatif de mes activités à Adis Abeba.

      Du 6 au 8 Novembre 2013, s’est tenu à Adis Abeba, la huitième rencontre des leaders des médias africains, à laquelle j’ai eu le privilège de prendre part. C’est une rencontre annuelle, qui regroupe journalistes, hommes de médias, et décideurs qui, ensembles, planchent sur le métier de l’information, en faisant une sorte de récapitulatif de l’année écoulée, et en prenant des résolutions pour l’année à venir.

      J’ai été invité à ce forum, notamment pour intervenir sur le thème : «  Effet d’annonce ou réelle opportunité ? Le crowdsourcing ou le journalisme citoyen génère-t-il de la valeur et permet-il une fidélisation en hausse constante ?» !

       

      Il s’agissait pour moi d’une part de partager mon expérience de blogueur/journaliste-citoyen, et d’autre part et surtout, présenter l’une des formidables expériences francophones en crowdsourcing, qu’est la plate-forme Mondoblog. Inutile de vous dire que la pression a été plus ou moins grande ! Mais bon, un Cissé est un Cissé hein ! (Ouais, je fais mon vantard). La première partie de mon speech a servi à tacler les journalistes, et à présenter le net avantage qu’ont les blogueurs sur les journalistes. Dans une seconde partie, j’ai présenté le projet Mondoblog, en insistant sur l’aspect de la diversité et du caractère international du projet. Ils ont été bluffé par le blog de Gaïus Kowene, celui de René Jackson et de Serge Katembera. Mais ils ne m’ont pas loupé, lors des séances questions. Ouais, un blogueur n’a pas le droit de trop la ramener, devant un parterre de journaliste!

      Bon, il y a eu plusieurs panels de discussions programmés tout au long du forum, de la cérémonie d’ouverture à celle de la clôture. Il y a eu entre autre des panels tels que :

      –          Are african media capable of transforming the continent ?

      –          African media : taking stock of the last 50 years to prepare for the next phase

      –          Africa speaking for and about herself : creating an informed, inclusive and representative continent

      –          Hype or real opportunity ? Does crowd-sourcing/citizen journalism add real value and grow real audience ?

       

      Outre les grands hommes de médias présents à cette prestigieuse rencontre, il y a avait d’illustres hôtes, comme :

       

      –          William Ruto, Vice président de la République du Kenya

      –          Halemariam Desalegn, Premier Ministre Éthiopie

      –          Donald Kaberuka, Président du groupe de la Banque Africaine de Développement

      –          Dr Nkosazana Dlamini-Zuma de l’Union Africaine

      –          Dr Carlos Lopes de l’UNECA

      –          Amadou Mahtar Ba, de l’AMI

      –          Sasha Rubel, de l’UNESCO

      –          et beaucoup d’autres grandes personnalités dont je ne me souviens plus vraiment du nom. Et puis il il y a moi-même, n’oubliez pas ! :p

       

      Les échanges ont été de haut niveau. Mais les échanges étaient encore plus nourris, plus éloquents, plus houleux et plus abondants sur les réseaux sociaux. Des tweets, il y en a eu un peu plus de 300.000 durant le forum. Et c’était pour cause. Les participants, tweetaient, les journalistes n’ayant pas pu faire le déplacement le faisaient également; mais aussi et surtout, la forte et courageuse communauté de journalistes éthiopiens, qui décriaient la tenue d’un tel forum « dans un pays où les journalistes étaient emprisonnés tous les jours ».

       

      Quelques tweets lors des échanges:

       

      Many see irony in holding the annual gathering of African media leaders in Addis; I see opportunity #AMLF2013 #Ethiopia

      — Dele Olojede (@DeleOlojede) 7 Novembre 2013

       

      Interested to see how #AMLF2013 and the Ethiopian govt handle a meeting of journalists in a country that jails them routinely

      — Nicholas Dawes (@NicDawes) 5 Novembre 2013

       

      Aaaaaaaaaaaaaaaah je viens de coincer Mme Dlamini-Zuma ooooh #AMLF2013 pic.twitter.com/FnEE5v2hsh

      — Aphtal CISSE (@AphtalC) 8 Novembre 2013

      je sais pas ce que ça veut dire mais…

      በትዊተርና ሌሎች የማህበረሰብ ድረገጽ ሃሳባችሁን ያካፈላችሁ፤ የተባ ክርክር ያደረጋችሁ፤ ላለመስማማት ተስማምታችሁ ወይንም « ዘወር በል/በይ » ተባብላችሁ…ግን ውይይታችሁን ለቀጠላችሁ፤ ምስጋና ይገባችኋል #AMLF2013

      — Henok ሰማእግዜር Fente (@HenokFente) 8 Novembre 2013

       

      « @maximedomegni: #AMLF2013 William Ruto « Si le procès de la CPI est juste, il n’y a aucune raison d’être inquiet sur ma condamnation ». »

      — Aphtal CISSE (@AphtalC) 8 Novembre 2013

       

      Kenyan Deputy President William Ruto argues that « Nobody should be punished for telling the truth about what is going on » #AMLF2013

      — Media Rights Agenda (@MRA_Nigeria) 8 Novembre 2013

       

      Translation: Deputy PM Demeke Mekonnen « There is FREEDOM OF SPEECH! But we can NOT guarantee the Freedom of the SPEAKER » #Ethiopia #AMLF2013

      — Henok ሰማእግዜር Fente (@HenokFente) 8 Novembre 2013

       

      « This is your word against the world. Nobody believes that they’re terrorists, » Tsedi of @addisstandard asked DepPM DemkeMekonnen. #AMLF2013

      — Tesfalem Waldyes (@tesfalemw) 8 Novembre 2013

       

      William Ruto: “The relationship between the media and government does not need to be adversarial” #AMLF2013

      — Media Rights Agenda (@MRA_Nigeria) 8 Novembre 2013

       

      #AMLF2013 William Ruto of Kenya is so captivating in his delivery; the entire hall is quiet that camera flashes could be heard.

      — Tamrat G. Giorgis (@Tingert) 8 Novembre 2013

       

      « Punishing media for conscientiously publishing news you disagree with is unacceptable » Ruto #AMLF2013

      — Ory Okolloh (@kenyanpundit) 8 Novembre 2013

       

      #Ethiopia-n PM HM Desalegn will deliver opening speech, Shimeles Kemal will be a panelist, YES About Press Freedom on #AMLF2013-summit.

      — Argaw Ashine (@argawnmg) 30 Octobre 2013

       

      #Africa; Hopeless continent, withdrawing from #ICC & conferencing #AMLF2013 in #Addis to laugh on imprisoned journalist in #Ethiopia

      — Abel Etagegn Wabella (@abelpoly) 27 Octobre 2013

       

      #AMLF2013 , c’est aussi des vidéos! Une de mes productions…. https://t.co/rP0qx21mbH #Blog228 #Team228

      — Aphtal CISSE (@AphtalC) 8 Novembre 2013

       

      #AMLF2013 Gala dinner pics pic.twitter.com/zaIEx6yDgC

      — AMLF (@AMLForum) 2 Décembre 2013

       

      Ok! 23h, heure locale! L’heure de faire les valises! Dommage de rater l’excursion offert par le Ministère du Tourisme, demain! #AMLF2013

      — Aphtal CISSE (@AphtalC) 8 Novembre 2013

       

      Fin du #Forum des leaders de #médias en #Afrique #AMLF2013 . Débats francs sur les enjeux, l’avenir et la #censure dans la #presse .

      — Gaouad Moktar (@MGaouad) 9 Novembre 2013

       

       

       

      Extrait de la Déclaration de l’Initiative des Médias d’Afrique:

      L’Initiative des Médias d’Afrique  (AMI) a engagé depuis un certain temps les leaders politiques éthiopiens dans des pourparlers que nous espérons vont améliorer l’environnement des médias locaux et aider à la libération de journalistes éthiopiens emprisonnés.

      Nous nous sommes embarqués dans cette aventure très risquée car nous avons foi en un dialogue respectueux et franc;  après tout, cette stratégie d’impliquer directement les leaders politiques  a aidé à libérer des journalistes au cours de cette année dans deux autres pays africains.

      Au-delà de garantir la libération de nos collègues, nous élaborons aussi une stratégie à long terme pour l’amélioration du climat dans lequel les journalistes éthiopiens travaillent. Nous désirons aussi aider à renforcer le niveau de compétence des journalistes locaux et des patrons de presse afin de les aider à jouer leur rôle de manière plus efficace dans une Ethiopie en pleine mutation.

      Nous notons que notre décision audacieuse d’organiser notre Forum des Leaders des Média d’Afrique annuel à Addis-Abeba a eu un effet totalement bénéfique  en attirant l’attention de nouveau sur la situation critique de nos collègues. Nous restons persuadés que cela contribuera à accélérer la recherche d’une solution définitive.

      Au cours des mois précédents, des membres de notre conseil d’administration ont eu de nombreux entretiens avec les leaders politiques éthiopiens, y compris avec le Premier Ministre Dessalegn et bon nombre de ses ministres. Nous avons fait de même avec les membres des familles des journalistes.

      Nous avons relevé un degré d’ouverture assez significatif au cours des échanges avec les autorités, même un certain désir de régler ce problème que nous considérons totalement inutile et même nuisible au regard des grandes ambitions de l’Ethiopie.

      En dépit des refus catégoriques d’autoriser les diverses délégations étrangères, y compris les délégations européennes et  américaines à rendre visite aux journalistes emprisonnés, les officiels éthiopiens ont finalement consenti à autoriser les leaders d’AMI à visiter la prison à Addis-Abeba le mercredi 6 novembre 2013. Alors qu’un malheureux désaccord, survenu dans l’enceinte de la prison à propos des personnes autorisées à assister à notre réunion avec nos collègues, a temporairement fait avorter la mission, nous espérons que nous serons  bientôt autorisés à avoir de nouveau un accès direct afin de faciliter leur libération.

      Nous restons persuadés que beaucoup de dirigeants de premier plan en Ethiopie partagent notre avis qu’il est grand temps pour nos collègues d’être libérés. Nous souhaitons remercier le premier ministre et la plupart des membres de son cabinet pour cette ouverture,  et nous espérons un règlement rapide.

      (…)

      Pour finir, nous notons avec déception la décision mal avisée du Parlement kenyan de voter une nouvelle loi restreignant les libertés de la presse. (…)

      Nous jugeons encourageant le fait que le président kenyan a exprimé son scepticisme à propos du projet de loi, et nous tenons à exprimer clairement notre opposition à ce document.

      Addis-Abeba, le 8 novembre 2013

            Fin

      Bon ok, quelques images, sur lesquelles je fais ma star…

       

      Un montage de quelques images:Photo: Aphtal
      Un montage de quelques images:
      Photo: Aphtal

       

       

       

      Le jour de ma présentationPhoto: Aphtal CISSE
      Le jour de ma présentation
      Photo: Aphtal CISSE

       

       

       

      Avec un intérvenant, dans la Conference Room 2
      Avec un intérvenant, dans la Conference Room 2
      Quelques gâteries auxquelles j'ai eu droitPhoto: Aphtal CISSE
      Quelques gâteries auxquelles j’ai eu droit
      Photo: Aphtal CISSE

       

      Impossible d’être un parfait blogueur, si on ne produit pas ses propres contenus vidéos; alors voici celles que les dieux de la connexion togolaise m’ont permis de mettre en ligne.

      Vous savez, étant grand cuisinier moi-même,  je suis un fin gourmet, et je ne rate aucune occasion de titiller mes papilles gustatives.

       

      Une vidéo prise lors du dîner de Gala

       

       

      Amateur du beau que je suis:Photo Aphtal CISSE
      Amateur du beau que je suis:
      Photo Aphtal CISSE

       

      SI si, je ne devrais pas les poster, mais bon, vous saurez pas que j'en ai déjà mangé alors...
      SI si, je ne devrais pas les poster, mais bon, vous saurez pas que j’en ai déjà mangé alors…

       

       

      Une danse folklorique nous a été présentée, histoire d’avoir un aperçu sur la riche culture éthiopienne.

       

       

       

       

       

      L‘AMLF a été un succès, au vu des échanges, du franc dialogue qu’il y a eu entre journalistes et décideurs. Certains diront que c’est assez ironique, le choix d’un tel pays pour pareil évènement. Mais au moins, il aura eu le mérite de permettre à des journalistes éthiopiens de s’adresser, aux yeux du monde, à leur Premier Ministre, pour demander la libération de leurs collègues!

      J’ai dit!

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      Article : Faisons une mise à jour de nos traditions…
      Culture/Traditions
      26
      11 décembre 2013

      Faisons une mise à jour de nos traditions…

      Danse traditionnelle (Image Google)

      Salam aleykoum, chers lecteurs. J’espère que vous vous portez tous bien, par la Divine Providence. En ce qui me concerne, je me porte plus ou moins bien ; je viens de sortir d’un long et pénible conseil de famille auquel j’ai été convoqué ad hoc. J’en suis encore tout sonné ! Mais avant tout, avant de débuter mon bla-bla, sachez que je suis… bref !

      Je suis togolais ; cela vous ne l’ignorez guère. Je tiens en outre à préciser que je suis de l’ethnie Tem ; je suis Kotokoli, originaire de Sokodé. Vous savez, on dit souvent des Kotokoli qu’ils ne fréquentent pas, qu’ils sont que des chauffeurs de taxi ou de bus ou de camion ; on dit que nous sommes sales, crasseux, belliqueux, mesquins ! Mais bon, ce sont des railleries entre ethnies, et si la réconciliation nationale doit passer par là, pas de souci, je suis Kotokoli et fier de l’être. Wallaye !

      Malgré toutes mes convictions personnelles, religieuses, sociales et philosophiques, je tiens également à vous préciser que je suis très respectueux des coutumes de chez nous : se baisser pour saluer les aînés, se déchausser avant de rentrer voir ses parents, s’humecter le visage des crachats du patriarche qui te bénit, payer la faba aux ayant droits… Ce pourquoi j’ai été convoqué en Conseil, c’est justement pour la faba.

      Chez nous, la « faba », c’est une somme d’argent symbolique, ou tout autre présent, qu’un oncle offre à ses neveux, fils de sa sœur ! Cette somme se donne également entre cousins, bref, il y a toute une panoplie de règles qui entourent la chose…

      Voici l’historique 

      Dans ma famille, j’ai un neveu plus âgé que moi ; oh bien plus âgé que moi. Mais la coutume c’est la coutume : c’est l’oncle qui verse la faba, sans égard à l’âge. Mon neveu a une façon particulière de réclamer sa faba : il est violent, et parfois agressif. On en ri tous dans la famille, et c’est devenu le signe par lequel on le distingue. Lui il ne négocie pas sa faba, il l’exige et la reçoit. Et si tu résistes, il s’empare de ton téléphone, de ta montre, de ton sac, bref de tout ce qui pourra t’obliger à lui payer, quitte à t’endetter.

      J’ai eu le malheur de croiser mon neveu à des funérailles : il m’a dépouillé de mon seul billet de 1.000 Francs CFA ; on s’est croisé une fois dans un super marché : il m’a obligé à payer sa tablette de chocolat ; on s’est croisé par pur hasard à une cérémonie de baptême : sans honte, le gars me réclame encore la faba.

      Son fait d’armes le plus célèbre, demeure cette soirée où, nous nous sommes croisés à Agbalépedogan, chez une vendeuse de frites, chacun accompagné d’une charmante liane. Ce jour là, il me menaça de me foutre la honte, si je ne lui achetais pas de la viande sur son plat à lui. Malgré toutes mes supplications, il passa la commande en mon nom, et pire, se permet une bouteille de boisson. J’ai dû priver ma cavalière de viandes, de jus de bissap, et de frais de déplacement pour pouvoir « respecter la tradition ». Dieu m’est témoin : deux ans déjà, je suis toujours à la case « restons amis », avec ladite liane.

      Ce qu’on me reproche :

      Samedi dernier, j’ai décidé de dépenser le seul billet bleu qu’il me restait, en sucreries et autres plaisirs puérils. Je me rends donc dans le Shell-shop (ces boutiques dans les stations d’essence) d’Agoè, pas loin de chez moi, pour y prendre des chocolats, du dêguê, et autres. Pour ceux qui connaissent l’endroit, il y a une agence Ecobank juste à côté, avec en plus un distributeur automatique de billets. C’est là que je me suis rendu, après mon achat ; juste pour saluer un camarade qui y est en stage.

      C’est en ressortant de l’agence Ecobank, les bras chargés du joli plastique du supermarché, et d’un calendrier, que j’aperçois un type au loin, se frottant les mains et s’approchant de moi, à grands pas assurés. J’ai fini par reconnaître le neveu, qui, une fois à ma hauteur, pose un bras sur mes épaules, puis tente de regarder l’intérieur des plastiques, sans même me saluer, sans prendre de mes nouvelles, sans demander d’après la famille. Je réagis de façon à ce qu’il perçoive mon gêne :

      –    « Onclo, tu me connais hein ; ouvre le plastique là on va partager, ou bien tu me remets 1.000 F là bas tranquillement ! Allez fais vite.

      –      C’est parce que tu ne me connais pas que tu continues par m’embêter de la sorte. Colle-moi la paix. Si tu n’as pas honte, il faut avoir pitié des autres, ou au moins avoir peur de Dieu. Je te le jure tu n’auras rien cette fois. »

      Ceux qui comprennent Kotokoli savent combien ma réplique peut-être sèche, dans le dialecte.

      Nous étions en train de traverser en diagonale la station d’essence ; il pensait me surprendre en essayant de saisir de force les plastiques avec sa main gauche, en m’immobilisant avec son bras précédemment posé sur mes épaules. Dès que j’ai senti la moindre pression sur moi je me suis mis à hurler :

      « Au voleur ! Au voleur ! Au secours ! Aidez-moi ! Aidez-moi ! Au secours ! Au voleur ! C’est un voleur ! Mi va hô nam looooo »

      Imaginez vous-même l’effet que peuvent produire les cris de détresse d’un jeune homme qui vient de sortir d’une banque, d’une agence Ecobank, en ce mois de décembre, en ces périodes de fêtes !

      J’ai moi-même été surpris par la promptitude des militaires en faction devant la banque. Le neveu a tenté de rigoler avec les militaires en leur expliquant les liens qui nous unissaient ; on ne lui a pas permis de placer plus de deux mots : une première gifle, une prise de karaté puis le nigaud est rapidement mis à terre. Hein ! Les gars, ne vous amusez jamais avec militaires togolais hein. Bref moi j’ai tout de suite tourné les talons, le laissant seul à son sort.

      C’est lors du conseil de famille que j’ai appris qu’il a passé le week-end au commissariat d’Agoè, avant d’être libéré le lundi à midi. Ils ne m’ont pas non plus permis de placer un seul mot durant le conseil. Mais je leur en suis reconnaissant, sinon je leur aurait craché que j’emmerde leur tradition, j’emmerde mon cousin, et que je les emmerde tous, eux qui ne savent pas comment je survis dans cette capitale, mais qui veulent m’obliger à entretenir un abruti de cousin qui s’est érigé en escroc au nom de la tradition.

      Je suis Kotocoli et fier de l’être ! Je continuerai de payer la faba aux neveux qui le méritent, et dans la possibilité de mes moyens. La tradition, si elle a pour but de me ruiner, eh bien je l’emmerde!

      J’ai dit!

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      02. déc.
      2013
      Non classé
      21

      Ces messages qui nous enchaînent…

      Crédit: Google

       

      Je vous adresse les salamalecs les plus cordiaux, lecteurs. Je sais cela fait quoi , trois, quatre semaines que je n’ai plus rien écrit. Bon, heureusement personne d’entre vous ne m’a écrit pour s’en plaindre, alors je suppose que tout le monde s’en fout ! Bref, cet article n’en est pas vraiment un ; c’est du pur Gnadoè, du pur kpakpatoya, du pur Kongossa.

       

      Hier, j’ai défié les tarifs de connexion, en me connectant avec mon téléphone (oh oui, l’internet mobile au Togo demeure un luxe), histoire de lire très rapidement des notifications Facebook, et quelques tweets. Je reçois alors un message qui m’a été envoyé depuis Whatsapp ; vous savez cette application qui vous fait envoyer des SMS et photos gratuitement, dès que vous accédez à internet. Le message était tout ce que j’abhorrais le plus, dans les rapports humains. Il disait exactement ceci :

       

      « Essaie de lire et transférer ça. C’est une histoire vraie ; une femme très malade rêva que Jésus lui donne de l’eau à boire ; quand elle se réveilla le matin, elle était guérie et elle a vu un bout de papier à côté de sa table sur lequel il était écrit J’ESUS EST LE VRAI DIEU VIVANT… Elle raconta aux gens ce qui lui est arrivé. Un policier entendit l’histoire de la dame, la transféra par texto à 13 personnes et il a eu à l’instant une promotion au travail. Un autre monsieur reçoit le message et le supprime à l’instant ; il souffre d’une grande perte pour 13 jours. 

      Stp envoie ce message à 13 personnes et tu verras quelque chose. Désolé de te déranger ; mon nom c’est Dieu, j’ai vraiment le temps pour toi. Je t’aime et te bénis toujours. Tu dois prendre 30 min de ton temps avec moi aujourd’hui ne prie pas glorifie juste. Aujourd’hui je veux ce message à travers tout le monde entier avant minuit, peux-tu m’aider ? stp ne coupe pas ce message et je t’aiderai avec quelque chose dont tu as vraiment besoin. Ou propose-moi quelque chose dont tu as besoin. Une bénédiction est sur ton chemin si tu crois en Dieu, envoie ce message stp n’ignore pas ça. Tu es en train d’être testé. Dieu va fixer deux grandes choses à ton choix ce soir dans ta vie. Si tu crois en Dieu envoie la totalité du message et demain, fais passer le message et demain sera un jour meilleur pour toi ; ne brise pas la chaîne. Envoie ce message à 14 de tes amis en 10 minutes. »

       

      Des conneries pareilles

      La classe non ? Dieu en personne possède un Smartphone là-haut, et il nous envoie des messages directement.  Vous doutez ? D’ailleurs, vous n’avez jamais cherché à connaître la marque de téléphone de Dieu, alors qu’Il a donné des tablettes à Moïse ! Hommes de peu de foi !

      D’habitude, je ne vais jamais au bout de la lecture de tels messages et je ne réponds pas, en tout cas spontanément, à l’expéditeur. Et ce que je ne faisais jamais, c’est de faire suivre le message à mes contacts.  Mais pour une fois, j’ai lu avec amusement le message de bout en bout. Pis, je l’ai envoyé à 14 personnes, comme le demande celui qui l’a initié. Oui j’ai envoyé le SMS là aux 14 premières personnes sur lesquelles je suis tombé sur mon répertoire. Et depuis, j’attends les promesses. Depuis là, les bonnes bénédictions promises par le message ne sont toujours pas là ! Pourtant je crois en Dieu, j’ai réussi à son test, j’ai pris 30 minutes de ma triste vie à envoyer le message que Lui-même a composé à destination de toute la terre. Tchayiii ! Bon je m’arrête ici pour ne point tomber dans le blasphème…

       

      Je vous dis ma vérité en même temps 

      Écoutez, ne m’envoyez plus jamais des foutaises pareilles d’accord ? Si vous avez envie de faire large diffusion du SMS de Dieu, qu’il vous plaise d’ignorer mon numéro. Sérieux !

      Dieu, le Bon Dieu lui-même, se débrouille comment pour écrire SMS aux gens et puis moi je ne reçois jamais ? Dieu ne connaît pas mon numéro à moi ? Pourquoi c’est toujours par vous qu’Il passe ? Vous dites vous-même la dame s’est réveillée et a vu un morceau de papier à son chevet. Pourquoi Jésus ne me fait pas pareil, à mon réveil ?

      Donc, malgré ma vie, malgré toutes les grâces que Dieu m’accorde chaque instant, malgré toutes les richesses dont je suis pourvu sans effort, malgré ma bonne santé, malgré la vie de ma famille et celle de mes proches, malgré tout cela, c’est seulement un SMS que Dieu me demande d’envoyer pour être béni ? Comme si le fait d’être déjà capable de lire votre connerie n’est pas une bénédiction en soi.

      Ce qui m’agace le plus dans ces débilités, c’est qu’il y a toujours un mauvais sort qui frappe celui qui refuse de diffuser le message ; comme en l’espèce, un monsieur qui souffre d’une grande perte après suppression du message. Sérieux, vous voulez faire peur à qui ? Si vous n’êtes pas mécréants vous-même, vous auriez su que le Bon Dieu a toujours laissé l’homme faire usage de libre arbitre, et qu’Il se réjouit plutôt de la droiture du cœur de l’homme et non de ces œuvres oh combien superficielles !

      Vous me demandez d’envoyer le message en 10 minutes. Heureusement que c’était par Whatsapp ! Si c’était par SMS, ce long texte fait plus de 4 pages, et me coûtera minimum 200 F Cfa par envoi. Ce n’est pas que je suis pingre pour Dieu hein, mais n’est-il guère meilleur de donner cet argent à l’église, ou de permettre avec la même somme à un gosse de s’offrir un repas à midi ?

      Un grand ami à moi travaillant dans une société de téléphonie m’a confié que très souvent, des employés de la boîte se chargent d’envoyer des messages comme cela à des numéros, histoire de créer une consommation en chaîne de crédit de communication. J’en avais ri à l’époque, mais là à y voir de près, c’est très possible ; trop possible même, dans un monde où on se truande au nom de Dieu.

      D’ailleurs…

      Vous qui avez lu cet article, si vous ne voulez pas de problèmes, cliquez sur « j’aime », partagez-le dans 4 groupes Facebook, et twittez le 4 fois, sinon… Dieu est en train de vous tester à travers ce blog. Vous lisez sans commenter, sans diffuser, Dieu n’aime pas cela et veut vous sortir du pétrin. N’endurcissez pas vos cœurs, sinon vos ordinateurs refuseront de s’allumer, vos Smartphones grilleront à l’instant, vos tablettes prendront feu. Pour éviter ceci, commentez et partagez l’article comme mentionné plus haut.

       

      Plus sérieusement

      Que Dieu existe, je n’en doute point ; qu’Il attende des œuvres de nous, j’en suis persuadé ; mais qu’Il nous prenne pour des couillons, cela j’en doute fort. Je suis profondément convaincu que Dieu n’attend pas mon SMS pour me bénir davantage ! Dieu n’a pas besoin que je me ruine en envoyant des textos pour manifester Sa grandeur, ou pour toucher des âmes. Si ma vie de tous les jours, si ma conduite, si mes actes, si mes choix, si mes pensées, mes paroles, peuvent manifester de sa grandeur et de son existence, je suis persuadé de faire plus de convertis que tous les 14 individus qui enverront ce message à 14 autres.

      De toute façon, qui suis-je pour juger ? Qu’il soit fait à chacun selon sa foi !

      J’ai dit !

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      Article : Choléra au Togo : nos autorités décident mal
      Non classé
      12
      29 octobre 2013

      Choléra au Togo : nos autorités décident mal

      Traitement de choléra. Images : OMS

       

      Bien le bonjour à vous, chers lecteurs. Désolé si je commence par vous fatiguer ; je n’ai rien à faire ces temps-ci, je m’ennuie, alors autant me rendre utile au Grand architecte en planchant sur des sujets, qui, fort heureusement, nous concernent tous.

       

      Pour cette sortie, il va s’agir de choléra. Vous savez, cette maladie des mains sales, celle-là qui vous donne la chiasse et des vomissures et vous plonge dans un coma en moins de 24 h ; oui oui, cette maladie là même qu’on guérit rapidement avec trois flacons de sérums Nacl et deux bonnes bouteilles de Coca-Cola (pour la boisson, c’est ma mère qui prétend que c’est pour redonner des calories au malade…) ; oui c’est de cette maladie qu’il va s’agir dans cet article.

       

      Eh bien, c’est à croire que l’année scolaire au Togo ne voulait pas débuter, car après moult reports, nos enfants ont repris le chemin des classes avec une charmante épidémie de choléra comme épée de Damoclès, au-dessus de leurs têtes vides, suspendues. Moi je n’étais même pas au courant (je ne regarde plus les chaînes locales hein ; je ne suis plus n’importe qui) ; il paraît que l’un de nos ministres en a parlé à la télé, et que des mesures ont été prises. Je n’en ai eu écho que lorsque j’ai vu certains (je dis bien certains) écoliers de mon quartier se rendre à l’école avec des glacières contenant de la nourriture.

      « L’école ne vaut plus rien aujourd’hui, wallaye ! On commence à peine la rentrée, et chaque jour c’est pique-nique pour les gosses, ou comment ? Vraiment ma progéniture à moi risque de devenir descendante de Gaulois… »  me suis-je écrié, en croisant ces petits se rendre joyeusement à l’école avec leur bouffe sous le bras.

       

      Quelles sont les mesures prises par les autorités togolaises ?

      Nous avons toujours reproché à nos autorités leur laxisme et leur lenteur à réagir face à certaines crises n’est-ce pas ? Eh bien, pour nous couper l’herbe sous les pieds, les autorités ont tout de suite ordonné l’interdiction de vente de toutes sortes de denrées alimentaires au sein des établissements scolaires, ou dans leurs alentours immédiats. En tout cas toute nourriture, toute sorte de nourriture, dont la vente est destinée aux élèves est proscrite, et ce, jusqu’à nouvel ordre. Que ce soit du riz, du riz au gras, du pinon, des gâteaux, des biscuits, des galettes, les jus de bissap ou de baobab, même les sachets d’eau minérale (Pure Water), tout cela est interdit.

      Il est désormais demandé à tous les élèves togolais de se rendre à l’école avec leurs propres nourritures et boissons. Voilà ce que nos autorités ont tout de suite pris comme décision. Elles pensaient bien faire, elles croyaient agir, ou réagir « en bon père de famille », dans l’intérêt supérieur de cette jeunesse scolarisée, relève de demain. On ne peut pas leur en vouloir.

      La mesure est à saluer, c’est peut-être vrai, mais elle est également à décrier …

       Ce à quoi n’ont pas pensé nos autorités.

      La mesure concerne tous les établissements et tous les niveaux d’enseignements, primaire en l’occurrence. Nos autorités n’ont pas pensé à ces pauvres petits qui ne comprennent pas forcément de quoi il s’agit ; on ne s’est pas demandé si ces enfants qu’on veut protéger ont assimilé le processus de transmission de cette maladie, et le bien-fondé de l’interdiction des denrées alimentaires. On ne s’est pas demandé comment le petit manipulera la nourriture confiée par ses parents, de la maison, jusqu’à la récréation.

      Vous allez sincèrement m’excuser si je me verse encore dans des lamentations financières. Je n’y peux rien, je suis un « Togolais moyen », sinon, le « Togo d’en bas ; le chômage et la crise, c’est moi qui les combats… »

       Nos autorités n’ont pas pensé à ces foyers qui peinent à s’offrir deux repas par jour ; ces enfants qui ne reçoivent que 25 F Cfa pour la journée, et à qui subitement on demande de faire leur propre repas avant de venir à l’école… Oui, il faut se l’avouer, il y a des gosses qui se rendent en classe avec rien en poche. Ces enfants-là, a-t-on véritablement pensé à eux ? A-t-on pensé au fils ou à la fille de la revendeuse, qui attend la récréation pour aller manger chez sa maman ?

      Nos autorités n’ont pas songé à encadrer les revendeuses des établissements scolaires, à les sensibiliser, et à leur imposer un strict contrôle par les agents de l’Institut national d’hygiène. Non ! On opte pour la facilité en chassant ces bonnes dames comme des malpropres, des écoles.

      Et puis, nos autorités ne se sont pas demandé si ces bonnes dames arrêteront pour autant la vente, hein. Ah oui, on leur demande de ne pas vendre aux élèves, mais on ne leur a pas demandé de ne plus exercer leur commerce. Bonjour la clandestinité, avec tout ce qui va avec. Au moins avant, vous avez un œil sur elles, dans les écoles ; à présent, ce sont les enfants qui iront vers elles, dans leur crasse…

      Hier en me rendant au cyber, j’ai croisé un gosse de l’EPP Cacaveli 2, (une école publique située juste derrière chez moi). On lui avait préparé de l’igname, baignant dans une bonne sauce tomate, le tout délicatement emballé dans un sachet plastique noir (J’oubliais, nos autorités avaient interdit ces sachets-à hein… suivez mon regard). Sous l’effet de la chaleur, et du balancement de ses bras, le sachet se fond, laissant tomber une belle tranche de tubercule au sol. Qui est fou pour abandonner une partie de son goûter ? Le gosse se baisse, ramasse le morceau d’igname, le replonge dans le sachet, puis essaye de refaire le nœud en bouchant le trou causé par le tubercule indélicat. Il s’apprêtait à plonger son précieux colis dans son sac à dos, quand je l’ai interpellé…

      Bref chers lecteurs, ce que nous pensons éviter ne fait qu’empirer. Ce gosse aurait pu aller avaler ces ignames, avec toutes les conséquences qui pouvaient en découler.

      Au même moment, on lance une campagne de vaccination contre la polio. Je ne dis pas que c’est mauvais hein; je veux juste qu’on s’approprie le sens de la priorisation dans nos prises de décisions.

      Je ne joue guère au redresseur des torts des âmes, ni au Père Fouettard, mais si j’ai droit de citer, je déclare en toute humilité qu’interdire la vente de denrées alimentaires est une mesure pas assez murie et contre productive.

      Tous nos gosses qu’on prétend protéger mourront allègrement de la chiasse, si nous ne pensons qu’à paraître, au lieu d’être de vrais décideurs.

      J’ai encore dit !

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      Article : A qui sont ces cuisses à peine voilées…
      Non classé
      13
      27 octobre 2013

      A qui sont ces cuisses à peine voilées…

      Prostitution…

      De gros nuages blancs, purs et soyeux s’écartent peu à peu, pour m’offrir à travers le hublot, un spectacle d’une beauté séduisante, captivante. Nue et mouillée par une fine et insistante pluie, elle avait l’air fraîche et proprette, et la magnifique verdure, plus ou moins dense qui s’étendait à perte de vue, comparables à de poils pubiens, finissait de lui donner des allures de vierge qui enfin décide de se livrer à son homme.

      J’avais l’impression de pénétrer en véritable maître des lieux, cette chaude fille, pardon, cette chaude ville, lorsqu’en atterrissant, une voix essoufflée, annonçait à bord « 30 degrés, température au sol ».  Ouagadougou, me voici !

      Soit dit en passant, j’étais à Ouagadougou dans le cadre de la 4e session des universités d’été des droits humains, organisée par le CIFDHA, en étroite collaboration avec le CODAP. Nous étions 4 Togolais, sur 28 participants, venus d’un peu partout de l’Afrique. Ok ok.

      Une fois mes bagages posés, et la prise de contact effectuée, un organisateur, qui n’est autre que le blogueur camerounais Nelson Simo, décide de me « souhaiter la bienvenue », en m’offrant une balade nocturne à travers les rues de la capitale du pays des Kaboré ; une ballade à moto, s’il vous plaît. On a tôt fait de quitter l’Institut international qui nous abritait, de nous éloigner de la zone de l’université de Ouagadougou, passer rapidement devant la Primature, pour nous diriger vers le centre de la ville, à la recherche d’une de ses plus célèbres avenues. Eh oui, un Togolais, et un Camerounais, déambulant à moto en plein Ouaga, à la recherche d’une avenue ghanéenne : Kwame N’krumah.

      Le délicieux vent qui fouettait mon curieux visage ne m’empêchait guère de reluquer l’arrière-train de ces charmantes demoiselles qui, malgré l’heure avancée, faisaient partie du décor. Des lianes, il y en avait de tous les types : fines, courtes, élancées, maigrichonnes, bien en chair, trapues, costaudes, grosses, noires, café au lait, chocolat, claire, clair-clair, rouge-clair, rouge-tomate, rouge-ketchup. Oh Seigneur, il y en avait de toutes sortes.

      Un aller, puis un retour ! Mais le petit diable qui logeait en moi n’était point satisfait. Il lui fallait s’en approcher, en toucher, en admirer de plus près, échanger, et tout ce qui va avec. Mon ami et guide pour la circonstance, ne se fait pas prier pour garer la moto, dans une ruelle crasseuse, mal éclairée, quelque part pas loin du mythique bar « Taxi-brousse ».

      Par pudeur, je me tais, et laisse la plume à mon aîné Nelson, pour qu’il raconte cette partie de notre périple.

       

      Nelson Simo  : (#PP Facebook)

       

      Je te comprends cher frère jumeau, les éperviers volent haut et ne se retrouvent dans les bas étages que pour taquiner les lions et avoir leur ration. A la fin du récit, on verra qui de nous est le moins pudique…Bref…

      Il était sensiblement 22 h 37 lorsque nous nous apprêtions à achever notre tour sur la KK*. L’excitation de mon passager était palpable. Le Togolais à bord de mon engin à deux roues ne semble pas ébloui par les édifices et hôtels  quatre étoiles qui jonchent l’avenue. Il pousse quelques frémissements, mais ce n’est pas dû au spectacle offert par l’alignement de la dizaine des maquis et des restaurants aux terrasses chics équipés de wifi. D’ailleurs, il ne fait aucun commentaire ni aucune approbation quand je lui indique verbalement ces lieux.

      Ce n’est même pas cette brise glaciale assez particulière qui entraîne une poussée hormonale chez mon voisin de derrière. A chaque vue d’une grue en tenue de travail, postée comme un poteau électrique, je le sens tressaillir et entends ces mots résonner silencieusement du fond de son cœur « Il faut que je touche du doigt ces réalités ouagalaises ». Je décidai de faire plaisir à mon « hôte ». Une sorte de baptême, pareil à celui que je reçus dans ces mêmes espaces quatre ans plutôt. A cette époque, le célébrant de ce rituel qui me consacra était nigérien (du Niger inh pas du Nigeria !)

      A  la lisière de la K.K., nous aperçûmes un bataillon de la «brigade mobile des plaisirs charnels». Une demi-dizaine de catins toutes postées sur leur moto comme des monteuses d’étalons. Les fringues qu’elles arboraient ainsi que leur position cavalière laissaient transparaître une partie du chemin gazonneux de leur corps qui mène au lieu sûr de la lascivité. Les cuisses et toutes ces parties qui font lécher les babines à tout homme normal étaient à la portée de nos regards les plus sensibles. Je sentis l’excitation de l’habitant de Cacaveli décupler.  Je décide de garer.

      A peine avions-nous coupé le moteur de l’engin qu’une de ces tapineuses, la trentaine environ, la plus âgée visiblement, d’un teint clair fabriqué à coups de produits (car trahie par la noirceur de ses doigts) s’approcha et nous apostropha en ces termes tout secs : « On va où ? ». L’épervier togolais ne se fit pas prier pour expliquer à la gentille demoiselle que nous sommes nouveaux dans la ville. Comme si elle attendait cette réponse, elle répliqua :

      –      « Il y a une auberge au fond de cette rue avec des chambres propres, l’heure c’est deux mille francs Cfa. On peut y aller.»

      Aphtal, stupéfait sans doute par le pragmatisme de la gagneuse, me laissa poursuivre la conversation

      –      « Et toi-même, tu prends combien ? »

      –      « Quinze mille, la chambre y compris » me rétorqua-t-elle.

       

      Surpris par sa valeur libidinale en comparaison aux péripatéticiennes de Douala ou d’Abidjan qui marchandent à partir de trois fois moins que cela, je lui fis savoir que mon hôte et moi n’avions que 1 500 F Cfa, lieux du crime charnel y compris tout en précisant que nous n’étions qu’intéressés par les plaisirs buccaux.

      Il n’en fallut pas plus pour qu’elle poussât un kilométrique « Tchrrrrrrrrr » et prit congé sans nous toiser.

      Je me tournai, regardai mon voisin : éclats de rire coordonnés, et on démarra  en trombe pour achever cette partie de plaisir qui venait de commencer.

      La première mi-temps de cette partie d’allégresse panafricaine venait de s’achever. Le lion camerounais et l’épervier togolais se sont fait dompter par un étalon burkinabè sur une avenue ghanéenne. L’avenue Kwamé N’Krumah portait si bien nom. Le Père du panafricanisme pouvait en être fier.

      La deuxième partie de ce match nocturne allait se jouer dans l’antre nigérian à Ouagadougou. Dapoya ! Cette mi-temps à elle seule mérite qu’on lui consacre un billet.

      Rendez-vous très prochainement pour la suite de l’aventure.

       

       

      Prochain article, sous peu, chers lecteurs…

      *Avenue KK. : Abréviation locale de l’avenue Kwame N’Krumah

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      Article : Ce pourquoi je n’irai pas à la fête de la bière…
      Non classé
      7
      25 octobre 2013

      Ce pourquoi je n’irai pas à la fête de la bière…

      Perfusion d'alcool: Crédit: Moov'in (Facebook)
      Perfusion d’alcool: Crédit: Moov’in (Facebook)

       

      Bonsoir à vous, chers amis. C’est toujours un plaisir pour moi de savoir qu’il y a des personnes qui perdent quelques minutes de leur vie pour cliquer sur un lien les conduisant dans mon petit univers de togolais frustré ! Bon, j’ai vu comment vous vous êtes moqués de moi dans mon précédant article hein, alors pour cette fois, je ne vais plus raconter une mésaventure ; je vais juste essayer d’exposer les raisons pour lesquelles je n’irai pas à la fête de la bière.

      Oh, excusez-moi si le thème devient surabondant ; je sais que beaucoup d’encre a coulé sur le sujet. D’ailleurs un magnifique billet écrit par mon aîné Lovejoyce que je vous convie à lire, fait force en la matière. Soit ! Mais bon, je vais dire pour moi aussi pour me libérer.

      Les origines de la fête de la bière ? Lovejoyce dit ceci :

      La fête de la Bière, cette tradition allemande, sûrement aussi belge, vieille de plus de 200 ans, nous aurait-elle été léguée, par la colonisation ? Je me le demande. Il apparaît, en tout cas, que célébrer cette fête de la bière, dans des conditions peu brillantes – l’abus d’alcool, étant dangereux pour la santé – soit devenu institution dans notre pays. Comble !

      Les origines de cette orgie, moi personnellement je n’en ai rien à foutre. Ce pourquoi moi je la boycotte :

       

      Raison N°1 : Je n’ai pas d’argent.

      Je serai bien hypocrite de passer sous silence cet aspect de la chose. Cette fête tombe mal pour moi, j’avoue. Mais bon, ce n’est pas la seule raison. Une bouteille à la fête de la bière me revient plus chère que de la siroter tranquillement à Cacaveli. Sérieusement, me taper le déplacement, le ticket d’entrée, et le gobelet de bière à la plage, l’équivalent me rendrait déjà ivre chez moi hein ! Petit calcul :

      Rien que pour le déplacement :

      Aller

      Retour

      Taxi-moto  Cacaveli-Adidoadin = 150 FCFATaxi-moto  Adidoadin-Cacaveli = 150 FCFA
      Taxi  Adidoadin-Grand marché = 400 FCFATaxi  Grand marché – Adidoadin = 400 FCFA
      Taxi-moto Grand Marché – Hôtel de la paix = 100 FCFATaxi-moto Hôtel de la paix – Grand Marché = 100 FCFA

       

      Il paraît que le ticket d’entrée est à 200 FCFA. En gros juste pour mettre pied dans l’espace réservé à la beuverie, il me faut, au bas mot 1.500 FCFA. Pour moi seul hein. Si jamais je veux m’y rendre avec une certaine Pascaline, ou avec ma fiancée, il va falloir compter double. Une fois à l’intérieur, je dois débourser pour boire (puisque c’est la raison de ma présence), ou avaler deux ou trois brochettes de viandes avariées d’âne, de mouton, ou de saucisses.

      Pils à 350 Castel à 300 Guiness GM à 700… C’est clair qu’ils veulent enivrer le peuple togolais avec leur fête de la bière #Gnadoè

      — Aphtal CISSE (@AphtalC) October 21, 2013

      Je sais que vous marmonnez « Oh le pingre, 1.500 FCFA seulement et il se plaint ? »  Ouais je me plains parce que le coût du déplacement seul équivaut à trois bouteilles de bières dans un bar à côté. Vous me direz, « Ouais mais et l’ambiance, et tout cela ? ». Ambiance hein ? Quelle ambiance ? Celle de ces jeunes filles impubères aux cuisses dénudées, celle de ces jeunes collégiens pas du tout mignons voulant ressembler à Eminem ou à Wiz khalifa dans leur sape à deux balles ? Pitié, je préfère rester à Cacaveli hein. Je ne suis pas fumeur mais je dois prévoir ma capsule de Ventoline et quelques anti-allergies, car là où il y a alcool, il y a cigarette ; je vais donc y devenir fumeur passif. Bref…

      Raison N°2 : j’ai déjà goûté à toutes les bières…

      En fait je reprends ici la simple question que m’a posée mon ami Razak : Quelle bière on n’a jamais bu même? Et je lui donne raison! Sincèrement, la fête de la bière n’apporte aucune valeur ajoutée dans la vie des soûlards togolais. Moi, je traverserai vents et marées, monts et vallées pour me rendre à la fête de la bière, si et seulement si, on nous faisait découvrir et déguster des bières étrangères. Franchement, si c’est pour les mêmes Awooyo, Flag et Castel, autant rester chez moi hein, ou prétexter une visite à la charmante Trysha; elle au moins en a, de la bonne bière blonde. J’aurai aimé aller tremper mes lèvres dans une bière blonde allemande, américaine, australienne, ou même ghanéenne, ivoirienne ou sénégalaise. Comment peut-on célébrer la bière, et se limiter à celles qu’on avale tous les jours ? Je n’ai pas assez d’argent hein, mais s’il faut encore le dépenser pour aller boire votre Pils et Lager là, non merci.

      Raison N°3 : Je cherche un emploi, pas une promotion éthylique

      Les gars, sérieusement, vous avez vu toutes les sociétés qui sponsorisent cette fête de la bière ? Avez-vous une fois essayé de déposer un CV et une demande d’emploi dans l’une de ces sociétés ? Bon, ok la nouvelle chanson actuellement à Lomé, c’est l’auto-emploi et l’entrepreneuriat. Avez-vous déjà soumis un projet à l’une de ces nombreuses sociétés ? Sinon, qu’attendez-vous ? Si oui, quelle fut leur réponse ?

      Je ne sais pas pour vous hein, mais dans ce pays, les priorités sont ailleurs. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi il n’y a que ces genres de manifestations qui réussissent le mieux au Togo ? Ah, vous avez certainement oublié que l’une des premières sociétés togolaises à obtenir la certification ISO 9000 est la Brasserie de Lomé. Eh oui, on ne boit pas n’importe quoi  comme bière hein, les gars.

      Et ne dépensez pas trop pour la fête de la bière ! D’autres joyeuses échéances approchent, chers togolais. Des échéances plus joyeuses, plus festives, et sûrement plus arrosées.

      Il y a eu foire Adjafi. Maintenant c’est fête de la bière. Ensuite ce sera Foire Int’le de Lomé. Puis la quinzaine commerciale. Hmmm #Gnadoè

      — Aphtal CISSE (@AphtalC) October 21, 2013

       

       

      Cette conclusion du pré-cité Lovejoye mérite d’être reprise ici :

      Moi, comme l’autre, éternel apprenti chrétien, je dis non, à cette fête de la bière. Même si, malheureusement, mon avis ne compte pas ! Mais gardez-vous bien, qu’un jour, elle ne compte vraiment. Parce que ce jour, vous apprendrez, qu’à préparer d’abord et surtout, l’avenir et le progrès, au lieu de s’enliser sans cesse, dans le loisir inutile et néfaste, on met à l’abri de la disette, en élevant l’esprit de la jeunesse, un, comme le Togo, Pays Pauvre Très Endetté.

       

      Dans une nation dont la bonne partie de la population active passe le clair de son temps à être ivre, on se demande si elle a assez de temps de lucidité pour plancher sur les vrais problèmes qui lui sont inhérents. Bien malin qui voudra « noyer » ses soucis dans la bière. Certains problèmes excellent en apnée, et deviennent plus compliqués, une fois le nez dehors.

      De la bière ? Les miens en consommerons, jusqu’à leur propre mise en bière. #RIP, peuple ivrogne

      — Aphtal CISSE (@AphtalC) October 21, 2013

       

      J’ai dit !

       

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      Article : Pascaline, la berline et moi
      Non classé
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      21 octobre 2013

      Pascaline, la berline et moi

      Drague, image (Google)

       

      Bien le bonsoir à vous, chers lecteurs. Je vous espère en très bonne santé. En ce qui me concerne, j’ai enfin réussi à me débarrasser de mon stress, et à me libérer l’esprit de tout ce qui l’alourdissait. J’ai également retrouvé le courage de vous raconter une mésaventure ; enfin, un tout petit bobo de rien de tout.

       

      Un week-end passé, ce doit être samedi je crois, l’un de mes cousins a décidé de se mettre la corde au cou, en épousant la charmante liane qui partageait sa vie depuis quelques années. Je n’étais pas associé à l’organisation alors j’ai eu une petite marge de manœuvre : arriver quand je veux, m’habiller comme je le veux, et m’en aller quand je veux. Il me fallait surtout pouvoir partir quand je veux, car c’est ce même samedi qu’a choisi Pascaline pour m’accorder enfin une sortie. Ce n’était pas le genre de rencard qu’on loupe, cher lecteur.

      Pascaline était une de ces jeunes cadettes de la fac ayant toujours suscité ma convoitise, attisé mon désir, et forcé mon respect ! (Pour ma fiancée : Chérie rassure-toi, tu es la seule dans mon cœur hein, wallaye).

      Charmante ? Pascaline a toujours eu cette fière allure, ce regard sensuel qui semble ne jamais se poser longtemps sur quelque chose et qui donne l’impression de mépriser autrui.

      Élégante ? Misère ; elle faisait partie de ces rares filles ayant le corps qui va avec tout. En robe, en jupe, en pantalon, en culotte, en veste, en pagne, tout lui allait. Elle avait toujours la boucle d’oreille assortie avec le haut, ou la chaussure et la ceinture de même couleur… Bref, c’état une chouette fille arc-en-ciel qui illuminait mes journées chaque fois que je la croisais. Je ne vais pas vous dire par quelle alchimie j’ai réussi à me lier d’amitié avec elle ; vous risquez d’avoir des préjugés à mon égard.  

      Donc ce samedi, j’ai regardé sans grande attention mon cousin passer la bague au doigt à cette dame, j’ai avalé sans le savourer le riz cantonnais, et bu sans plaisir le vin mousseux servis aux convives. Au moment de quitter la salle, ma grande cousine Anty m’interpelle, et me demande de l’accompagner chez une de ses amies. Ah non, cousine désolé, il faut que j’aille chez Pascaline, moi ! Pas de soucis, accompagne moi chez mon amie, je te laisse la voiture, tu repasse me chercher quand tu auras fini avec Pascaline.

       

      Oh Seigneur, que tu es merveilleux.

       

      Dès que je me suis installé au volant de la Toyota Yaris toute neuve de ma cousine, je me suis juste écrié : « Pascaline, tu vas prendre drah ». Je démarre en trombe, sous une pluie qui commence à arroser la capitale. A croire que les éléments de la nature ne voulaient pas que je la rencontre, cette liane. Mais je me suis dit que même si la pluie cède à la grêle ou la neige, même si les ouragans américains s’abattent sur Lomé, je ne raterai jamais l’occasion de me présenter chez Pascaline à bord d’une Toyota. Vous dites que je suis frimeur ? Et alors ?

      Malgré la pluie, j’ai parcouru la distance Agoè Fil’o Parc – Totsi en dix minutes. Il pleuvait tellement que Pascaline m’envoya un SMS pour me demander si je pouvais quitter la maison, et si la rencontre pouvait tenir, surtout qu’elle me connaissait piéton. J’étais déjà derrière la maison d’Adébayor, alors pas la peine de répondre. Une fois devant sa maison, je lui passe un coup de fil, l’air serein, pour lui demander de sortir et de rentrer rapidement dans la voiture qu’elle verra dehors.

       

      Vous savez, quand vous avez les « moyens », vous n’avez pas besoin de beaucoup  parler; les « moyens » parlent à votre place. Dès que Pascaline posa son postérieur, elle se pencha vers moi pour déposer une tendre bise sur ma joue droite. Je sais ce n’est rien, mais comparé au regard condescendant dont elle me gratifie chaque fois que je me rendais chez elle à pied ou à Taxi-moto, c’était clair que j’ai percé. Eh oui, les gars, c’est comme ça.

      Elle avait un sourire si invitant, si franc, si conquis ; tellement bousculée qu’elle a commencé par prendre froid à cause de la clim. Yes, instant de gloire… Elle me laisse décider de l’endroit où nous irons dîner ; normal, quand on conduit une voiture, on est présumé connaitre tous les bons coins de Lomé, et donc partout où on va, c’est clair que ça plaira.

       

      J’ai joué à l’hésitant, en égrenant les noms des restos que j’ai jamais fréquenté, mais avec une assurance qui ferait croire que je m’y rends tous les jours. J’ai fini par choisir Kastaz, un endroit pas mal, quelque part à Adidogomé. Le plan était simple : on arrive à Kastaz, je commande des hamburgers et des jus à emporter, et on rentre chez MOI. Quoi, j’ai des ambitions moi ; de plus, je n’avais pas assez d’argent et j’ignore quand ma cousine, la vraie propriétaire de la voiture, finirait avec son amie.

      Il fallait me voir garer la voiture à Kastaz, il fallait me voir sortir de la voiture, il fallait me voir actionner l’alarme, me voir pousser la porte d’entrée de Kastaz, me voir remuer les clés en m’asseyant à une table. Oh Seigneur, je ne dois pas mourir pauvre. Jamais !

       

      En attendant la serveuse, c’est Pascaline qui engage la discussion :

       

      « Toi Lomé est doux pour toi hein ; tu te fais rare maintenant et tu ne te souviens de nous autres que quand tu t’ennuie ou bien ? Si ce ne sont pas des photos de toi à Gorée ou sur un bateau avec une jolie fille qu’on voit sur Facebook, on ne voit jamais ton visage. Et puis tu as été à Cotonou alo ? Tu étais aussi à Ouaga ou bien ? Hey ne mens pas, j’ai vu les photos hein. Tu m’as rapporté quoi même ? En tout cas ce soir là, moi aussi je t’ai coincé »

       

      Je n’ai compris sa dernière phrase que lorsque la serveuse est arrivée et que Pascaline a porté son choix sur un plat de frites et de poulet, avec une canette de bière. Oui j’étais coincé car sa seule commande dépassait largement tout ce que j’avais en poche comme argent. Malgré la pluie dehors et la clim à l’intérieur, j’ai eu le front moite. Quand la serveuse s’est respectueusement tournée vers moi, je me suis mis à toussoter et à feindre le repu.

       

      « Je viens d’un mariage alors je suis plein ; je ne prends rien, apportez sa commande ; à emporter s’il vous plait »

       

      L’adition n’était pas si salée : un peu moins de 5.000 FCFA, sauf que je n’avais que 3.800 FCFA en tout et pour tout comme patrimoine. Je file alors à la voiture, avec la ferme conviction que les femmes laissent toujours des jetons dans leurs voitures. Si jamais je n’y trouve rien, je suis un homme mort. J’ai fouillé, fouillé et refouillé la voiture de ma cousine. Seigneur, le repas de Pascaline commençait à refroidir quand je suis tombé sur trois billets de 500 FCFA, rangés dans un pli de papier. Je file payer, tout en pressant Pascaline de rentrer. On a autre chose à manger ce soir…

      Je reprenais peu à peu confiance en moi, je reprenais mes grands airs, je devenais taquin, avec des allusions perverses dans mes discussions, bref, je redevenais mâle dominant, lorsque je reçois le coup de fil que je redoutais le plus : ma cousine Anty !

       

      « –  Allo Aphtal, tu es allé à Sokodé avec la voiture ou comment ? Ce n’est pas sérieux, il fait nuit, mon amie est en train de me déposer, tu es où ?

       

      –  Dagan, je suis à Avédji, presque à Adidoadin.

       

      –  Euh alors c’est cool, nous sommes aussi à Adidoadin ; on se croise aux pavés, à l’arrêt du bus. Je vais prendre la voiture là-bas. A plus bisous »

       

      End of the dream… game over.

       

      Un instant, j’ai voulu filer déposer Pascaline chez moi avant de revenir livrer la voiture à Anty, mais connaissant ma cousine, c’était un risque à ne point prendre. Il valait mieux ramener la voiture à temps, pour pouvoir la prêter plus tard, pour d’autres occasions.

      Anty m’attendait déjà. Je demande à Pascaline de descendre ; je rends les clés ; Anty s’installe, et voulait me donner de l’argent pour mon déplacement, mais ne retrouve plus les 1.500 FCFA qu’elle avait déposé sous le volant, suivez mon regard ; elle me fait une bise, et démarre, me laissant seul sous la légère pluie, là sur les pavés, avec Pascaline à côté.

       

      –          Bon, chérie, on se tape un Zed, et on va chez moi en même temps, alo lékéo ?

      –          Oh Aphtal, il est presque 22h et puis d’ici, je peux rentrer plus rapidement, inutile qu’on aille encore à Cacaveli ; on se voit après non ?

       

      Je n’ai même pas insisté ; je l’ai regardé monter sur un taxi-moto, avec le plat de poulet et la canette de bière sous le bras. Je n’ai pas pleuré tout de suite hein, non ! C’est lorsque je me suis fait le trajet retour à pieds, sous une pluie de plus en plus forte, et que Pascaline refuse de décocher mes appels, que j’ai sombré.

      Nos fiancées ne nous coûtent que dalle ; on perd nos économies dans des stupides perspectives d’hypothétiques culbutes. Toutes les femmes ne peuvent pas faire partie de nos vies ; celles qui décident d’en faire partie ne sont pas exigeantes, alors rendons les heureuses, au moins. Elles le méritent bien, je crois.

       

      J’ai dit !

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      Dans le Silence, on n'entend plus que l'essentiel

      Auteur·e

      L'auteur: Aphtal CISSE
      Togolais de nationalité, citoyen du monde par nature et juriste de formation. Les seules règles que je respecte sont celles que je me fixe moi-même! Et la première d'entre elles, est le RESPECT! Pour le reste, que les bénédictions soient!

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