Ces nègres à la soumission satisfaite…

Bonjour à vous, chers lecteurs ! C’est un réel plaisir de vous convier à la lecture d’une collaboration que j’ai faite avec des amis nègres ! Ce n’est pas du racisme hein ; j’aurais pu également inviter une plume « hellène » mais bon, je préfère qu’entre nègres, nous nous disions certaines vérités. Si et seulement si certains d’entre vous ont l’honnêteté de la reconnaître, cette vérité.
Il y a longtemps, j’ai publié un article dans lequel je disais avoir giflé un petit libanais ! J’ai vu vos réactions. Et c’est de ces réactions qu’il s’agit. Oui oui ! Cette sympathie forcée, cette admiration béate, cette soumission imbécile, que les nègres ont pour tout ce qui possède une peau pas noire : blancs, jaunes, rouge, visage-pâle…
Babeth Lalie, ivoirienne et blogueuse sur humeursnegres.mondoblog.org
« Lorsqu’il s’agit de cracher mon venin de serpent aigri, je le fais à l’ivoirienne. Par conséquent, lecteurs chéris, souffrez le ton très ivoirisé de ce billet…
J’adore scruter l’attitude de certains contemporains nègres, avec « leurs blancs ».
Le mec ? Il affiche fièrement sa couguar à la peau flasque, au nez de ses potes, tout en rêvant d’un true love à Venise, la cité des Doges. La fille ? Pendue aux bras de son vieux blanc dont le temps passé sous les rayons ultraviolets d’Abidjan, n’a nullement épargné la peau grattée. Il ne ressemble plus à rien ! Et alors ? Blanc c’est blanc ! tchrrr…
A une certaine époque, à la plage, c’était short et body. Ils étaient pudiques ! Now, ils sont yrè ! A la page quoi ! Dorénavant, c’est caleçon pour le mec. Quant à ma sista, ne cherchez pas loin. C’est bikini et crème solaire s’il vous plait ! Elle est déjà assombrie par le soleil de Babi (Abidjan), mais elle veut bronzer. Il faut impérativement que son blanc la trouve cool !
Lorsqu’elle est en mode « femme libérée » et « muy caliente » c’est string et baisers langoureux, style tele novelas sur le sable d’Assinie. Elle fait la brésilienne quoi… Maaaama catastrophe ! Quand on sait que souvent, la teinte noire s’accentue outrageusement en bas des fesses ! Pitiééééé !
Ce n’est pas tout ! Au restaurant, le serveur avait droit à un « mon frère s’il te plait… ». Maintenant c’est « heu… Garçon ? » A lire avec le ton ! Je vous en ferai une démonstration à l’occasion. Quand ils s’américanisent, c’est « heu… Steward ? Please… ».
Elle va saouler ses copines avec son toubabou, son blanc. L’autre qui ne veut pas se laisser faire, ne va pas se gêner pour mettre sur son fond d’écran, la photo de ses neveux mulâtres. Oui ! Elle est la belle sœur d’un blanc. Même si elle ne l’a jamais vu, il y a un blanc dans sa lignée par alliance. Et puis si tu l’énerves là, elle va décrou son libanais ! C’est blanc aussi kèh…
Le coup de grâce est donné par ceux qui changent subitement leur manière de parler. Le gars grasseye ! Ayiii ! A quelle heure toi tu viens de Mbengué ? A quel moment tu es passé derrière l’eau ? On ne va pas se prendre au sérieux ?
Vous connaissez le pire ? Ces blancs dans les bonnes grâces de qui nous voulons baigner, au point de corrompre notre identité, n’en demandent pas tant ! Nombreux parmi eux, sauf bien sûr les esprits préhistoriques qui se prennent encore pour des colons, veulent juste que nous soyons nous-même.»
Laissons un peu de côté le racisme dont on pourra être victime en Europe ou partout ailleurs ; laissons ce regard condescendant qu’a un blanc en face d’un nègre, dans un pays de blancs ! Ce qui fait mal, c’est bel et bien le regard excité du nègre en face du blanc, c’est ce sourire un peu trop large qu’il affiche ; et ce, même dans un pays de noirs ! Ce n’est pas du racisme hein, nous n’avons absolument rien contre les blancs ! Mais que des nègres se mettent à systématiquement baisser l’échine au détriment du blanc, cela est extrêmement frustrant :
– Tu te rends à un restaurant au même moment qu’un couple blanc : le serveur installe les blancs avant de revenir vers toi avec un sourire amer ; le comble, un serveur peut te demander de laisser ta table pour des « yovos », en te proposant une autre table !
– Tu fais la queue dans une administration pour un service ? Il suffit qu’un blanc arrive, même si c’est un simple ouvrier chinois qui n’a jamais mis pied à l’école, il doit être servi avant tout les autres ! Bah oui hein, c’est comme cela hein !
– Tu te rends à un endroit avec ta fille : les enfants blancs ont droit de s’amuser partout, de faire du bruit, c’est tolérable ; mais si jamais ta fille noire s’amuse à courir ou à crier, ah non, on te rappelle tout de suite que ce n’est pas un endroit pour sauvages ! Nous sommes toujours en Afrique hein, pourtant ! Ta fille a envie d’uriner, on te l’emmène en te montrant la direction des chiottes ! Tu verras pourtant la même personne, porter un gosse blanc vers les toilettes !
– Tu rentres dans un hôtel international, avec tes bagages, au même moment que des blancs : eh bien le groom s’empresse de délester le blanc, en te regardant avec un sourire qui semble dire : « man, bagage de blanc est plus doux à porter ; et puis c’est lui il donne pourboire ! Tu vas au huitième, l’ascenseur c’est par ici »
Ce jour là, à Adis, j’ai pris mon calme, j’ai abandonné mes bagages dans le hall, puis intimé l’ordre à la standardiste de veiller personnellement à ce que mes bagages me parviennent, au huitième. Quoi ? Les blancs ne vont pas regagner leur chambres en pianotant leurs tablettes et smartphones, pour me laisser traverser le hall avec ma vieille valise de nègre ! J’ai dit NON !
Vous avez dis aigri ? Pourquoi pas ? Il y a même un abruti de pseudo homme de Dieu, qui, dans ses prédications, a osé affirmer : « un blanc mort vaut mieux qu’un noir vivant » ! J’ai cessé de regarder sa télévision de néo colonisé sans amour-propre !
Ulrich T. Kenfack, camerounais ; blogueur à tamaafrica.mondoblog.org
Depuis la fin officielle de la colonisation, les stéréotypes demeurent. En effet, la colonisation s’appuyait sur une logique assez simple. Le Blanc est supérieur, il domestique le noir. Il apporte la civilisation à celui-ci qui serait un barbare, un non-être qui a besoin d’être civilisé pour entrer dans l’humanité. C’est sur ce principe de l’infériorité du noir et de la supériorité du Blanc que les relations entre ces deux races se sont construites au fil du temps. Pas surpris qu’après la fin officielle de la colonisation, le complexe d’infériorité soit de plus en plus présent chez le Noir et colonisé d’hier. Il se traduit de plusieurs manières dans notre environnement.
Dans les domiciles, à l’école ou dans un bar, ce complexe s’exprime et est mis en pratique par les Noirs. Dans les domiciles par exemple, lorsque tu fais quelque chose de bien, de nouveau on te demande si tu es devenu un Blanc. C’est à croire qu’un certain privilège appartenait exclusivement aux Blancs. Lorsque quelqu’un arrive au village avec une voiture, des denrées et autres, les populations le qualifient de Blanc. S’en suivent des attitudes de soumission, de révérence envers ces « évolués » qui représentent les Blancs. Le champ lexical du Blanc dans les discours populaires est assez évocateur dans ce sens. On entend très souvent des gens dire « c’est un Blanc norrr ! », « il fait comme les Blanc », « il est en France ici »…
Dans cette logique, les Noirs dans notre environnement le plus proche, même s’ils ne se rendent pas compte, voient toujours en ces Blancs, des grands messieurs, des individus supérieurs ou quelque chose de la sorte. Ils seraient des supers hommes qui, selon certains, ne « chient » jamais et font toujours de grandes choses. C’est l’une des raisons pour lesquelles, la présence des Blancs suscite toujours tant de curiosité pour les noirs. En effet, ces derniers, par admiration sublime ou par haine, sont toujours hypnotisés par des Blancs qui se présentent autour d’eux. Quelqu’un qui a une copine de couleur blanche est alors considéré comme un extra-terrestre.
Dans ce sens, les différents lieux de socialisation que sont les écoles, les bars et autres lieux permettent aux individus de mettre en pratique cette autodérision et de l’entretenir. Entre camarades, à l’école par exemple, lorsque vous mettez une belle chaussure, une nouvelle hein, dernière sortie, vous vous faites appeler le Blanc. Si vous vous distinguez par une propreté hors norme, on vous qualifie de Blanc. C’est également le cas, dans un bar. Généralement, tout le monde consomme peut-être l’alcool (la bière) mais si vous vous distinguez en prenant une bouteille d’eau, vous êtes très vite identifiés à un Blanc.
Ces discours récurrents traduisent la réalité selon laquelle le complexe d’infériorité est encore présent dans l’esprit des uns et des autres en Afrique. A travers ces discours, ils se dévalorisent devant les Blancs. Ils estiment toujours que la grandeur, la réussite, l’honneur s’identifient au Blanc plus qu’à tout autre personne.
Il est urgent pour les Africains qui veulent sans doute rompre avec la Françafrique et le néocolonialisme de commencer par rompre avec ce complexe d’infériorité, cette autodérision qui les anime depuis la fin officielle de la colonisation. Cela passe par une prise en considération de l’autre comme un être singulier, différent. Ni supérieur encore moins inférieur mais simplement autre.
Babeth : « Nous sommes plus impressionnants en restant égaux à nous-même, assumant notre différence, notre histoire plutôt qu’en jouant des rôles. Pour gagner le respect des autres, il faut commencer par se respecter soi même… Vous ne croyez pas ? »
Ne vous plaignez pas d’être considérés comme moins que rien chez les blancs, si, dans votre propre pays, vous vous comportez comme tels, en leur érigeant un podium que plus de la moitié ne mérite certainement pas ! Quoi ? Il n’y a pas de mendiants ou de clochards en France ? En tout cas, nul n’est prophète chez soi, mais je refuse d’être lésé par mon propre frère, dans mon propre pays, au profit d’un blanc, qui vaut peut-être moins que moi.
J’ai dit!
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