Aphtal CISSE

Du mariage et de la vie à deux…

Nonobstant la rédaction de cet article depuis belle lurette, je n’ai pas eu le mobile nécessaire à sa publication. Pourquoi je me jette alors à l’eau ? D’abord une discussion sur Facebook, ensuite une nouvelle amitié que je viens de nouer avec un couple à Cacaveli, le quartier où je réside.

La discussion sur le mur de cette amie et aînée, je m’y suis jeté en simple polémiste, juste pour la narguer, et pour aller contre TOUS les commentaires qui allaient dans le sens de son post. (J’avoue que je commence par me lasser de Facebook, à cause du manque de plus en plus croissant de discussions censées, intelligemment contradictoires.). Mais ensuite, ce que j’ai eu à dire sous le post, j’en ai fait une conviction de plus en plus inébranlable.

 

De quoi s’agit-il ?

 

Il s’agit de la condition de la femme. (Oui oui, le sempiternel débat. Il paraît qu’être féministe, ça paye, de nos jours). Plus sérieusement ! La publication de ma grande sœur sur Facebook (qui, soit dit en passant, est juriste dans le domaine des droits de la femme), la voici :

Capture d'écran de la publication
Capture d’écran de la publication

 

En gros (ce que j’ai pu comprendre par déduction de la publication et surtout des commentaires qui ont suivi), c’est que la femme n’avait rien à faire dans la cour d’un homme n’ayant pas payé sa dot, ni célébré son mariage ; en tout cas n’ayant entrepris aucune démarche dans ce sens. C’est un point de vue que je respecte.

Oui, je fais partie de ceux-là qui croient, qu’il est bien, de se faire connaître par les parents de sa moitié, de se faire accepter par ces derniers par un « premier pas », d’avoir leur aval, par la « remise de la dot », pour enfin célébrer en bonne et due forme un mariage, au vu et au su de tous ! Oui, je crois que ces démarches sont nécessaires, pour l’honneur ( ? ) de celle avec qui on désire passer le reste de ses jours.

 

Mais, et ensuite ?

 

Oui, et ensuite ? Une fois que nous sommes mariés que se passe-t-il après ? Je veux dire, le mariage est-il l’irréfutable preuve de respect qu’un homme peut avoir pour une femme ? Le mariage est-il un quitus pour un bonheur sans fin de la femme ? Le respect qu’aura une femme est-il mesurable à l’aune de la longueur de sa robe de mariée ? Passer la bague à l’annulaire d’une femme, devant le curé et/ou l’officier d’état civil, est-il en soi la suprême garantie d’un amour, d’un respect, d’un confort et d’une stabilité ?

Oui, « on se marie pour le meilleur et le pire », mais que mettons-nous dans le « pire » ? Certains diront, le mariage n’est forcément pas rose tout le temps. Soit ! Mais a-t-il besoin d’être sombre ? Et sombre pour qui ?

 

Mais avant de répondre…

… Qu’il me soit permis de vous conter l’histoire de ce couple que j’ai récemment connu à Cacaveli ; d’honnêtes gens que j’ai connus séparément. D’abord la dame que j’aperçois, en rentrant chaque matin de mon jogging, lavant une voiture faisant office de taxi. Ensuite l’homme, que j’ai trouvé affable le premier jour où je suis monté dans un taxi, pour me retrouver par un heureux (oui heureux) concours de circonstances, embarqué à l’hôpital, le jour de l’accouchement de sa femme. (Lorsque le chauffeur m’a dit qu’il allait à Cacaveli chercher sa femme en travail, et qu’il m’a supplié de l’accompagner au CMS en attendant la venue de sa sœur, je n’ai pas eu le courage de refuser ; surtout qu’ils vivent à quelques mètres de chez moi.)

C’est dans la salle d’attente du CMS Cacaveli que j’ai un peu conversé avec le monsieur qui m’a raconté un peu leur histoire. Elle est un peu longue, mais retenez juste qu’ils ne sont pas mariés, qu’ils vivent ensemble depuis huit années, que c’est leur premier bébé, et qu’ils s’aiment comme deux collégiens impubères.

C’est dans cette salle que je me suis rappelé de cette dame qui lavait la voiture de son mari ; je me suis également rappelé de cet homme, une fois croisé au moulin, ce même homme qui m’a parfois vendu des oranges. Bref, la discussion m’a forcé à revoir ma copie.

Ce que je voulais dire, en fait…

C’est que je refuse de porter entière créance à la publication de mon amie sur Facebook, malgré la véracité de ses propos. Le mariage n’est qu’une institution ! (Et rien d’autre). Se faire connaître des parents n’est qu’une formalité. Nécessaire, certes, mais… Le mariage n’est, à mon avis, et au vu de certaines circonstances, qu’un agrément, une formalité non indispensable.

La même société qui jette la pierre à une femme battue par un homme ne l’ayant pas épousée est la même qui la lapiderait si elle était restée auprès de ses parents au-delà de la trentaine, sans enfant ni sérieux prétendant. Est-ce se manquer de respect, que d’emménager avec celui qu’on aime, et qui nous valorise ? Certaines poussent loin leur bêtise, en revenant vivre dans le giron familial avec un enfant qu’elles ont eu avec le monsieur (Tu dis tu attends la dot, mais tu as bébé). Il faut savoir ce qu’on veut à la fin. S’engager avec un salaud pour plaire à la société, ou s’engager parce que c’est la bonne personne ? De deux maux, le moindre : entre un époux qui vous méprise, et un concubin qui vous adule, que préférez-vous ?

Je sais qu’il existe des concubines plus heureuses que des épouses, et cela, personne ne pourra le nier. Des femmes au foyer se morfondent chaque jour devant des plats cuisinés avec amour, mais auxquels le mari refuse de toucher ; des épouses pleurent les soirs dans les oreillers douillets, pour des maris qui refusent de les toucher, pour une fois qu’ils décident de dormir à la maison ; des épouses, légalement mariées, refusent de révéler aux infirmières, l’origine des boursouflures de leurs visages, causées par des époux qui ont du mal à retenir leur poing.

Il existe des concubines, traitées avec tellement de respect, d’égard et de considération que le mariage paraît si… si inutile. Nous connaissons tous un couple, non marié, complice, tellement fait l’un pour l’autre.

Certains me contrediront avec des arguments juridiques ! Mais à ceux- là, je dirais que le Code togolais des personnes et de la famille ne fait (plus) aucune distinction entre les enfants nés hors mariage, et ceux nés dans le mariage ; à ceux-là, je prierai de lire quelques articles du droit commercial, ou du droit des sociétés, pour comprendre que ce n’est pas uniquement par le mariage qu’on peut hériter d’un homme. (Ah le sacré paragraphe de « l’entreprise comme technique d’organisation du patrimoine »).

Je le dis et je le répète : le mariage n’est qu’une institution qui ne fait que prouver quelque chose (ce que vous voulez), ou rien du tout. Mais je suis persuadé d’une chose : le mariage est une chose, la vie à deux en est une autre.

Ce n’est pas parce que certains hommes sont de respectables salauds que la femme est menacée dans une relation qui ressemble à un mariage sans en être un. Ce n’est pas parce que certains mariages sont de véritables échecs que le mariage n’est pas utile. Je ne fais pas un hymne en l’honneur du concubinage, du libertinage ou autre forme de vie à deux « illégales » (parler d’illégalité alors que le concubinage est désormais prévu par le CTPF ??). Mais comprenons-nous : on ne gagne pas le respect d’un homme en lui faisant un bébé, pas plus qu’on ne le garde en l’épousant.

De toute façon, vous serez conviés à mes noces, pour admirer ce qu’est un mariage grandeur nature, et les femmes pourront s’inspirer de mon épouse pour avoir une idée de ce qu’est la femme la plus heureuse de la terre.

J’ai dit !


TogocelZero : ne nous laissons plus faire

Poster de Protestation

Bonjour à vous chers lecteurs ! Je vous fais des infidélités hein ! Le dernier article que j’ai publié vous conviait à une rencontre de discussion. Je n’ai même pas été capable de vous faire le compte rendu, que vous pouvez d’ailleurs lire ici.

Cette fois encore je viens respectueusement vous convier à une rencontre un peu…particulière. Je ne sais pas si c’est une manifestation publique, un sit-in… Bref donnez-lui le nom que vous voulez. Mais je vous convie juste à exprimer, pour une fois votre désapprobation des méthodes peu élogieuses de notre opérateur de téléphonie mobile, Togocel.

 

Nous avons tous été surpris (en tout cas en ce qui me concerne) par l’augmentation de 50% des frais de tous les forfaits internet : mensuel, hebdomadaire, quotidien… Ainsi, ceux qui payaient 1.000 FCFA pour la journée payeront désormais 1.500, et ceux qui payaient 10.000 FCFA pour 30 jours payeront au prochain abonnement 15.000 FCFA.

L’argument donné par l’opérateur, est qu’il s’agissait d’une promotion d’un forfait mensuel à 10.000 Cfa, qui a débuté en août 2013 et censée finir en octobre de la même année, mais que l’on a délibérément continuée jusqu’au 31 mars 2014. Où est le respect ?

Ce qui m’agace  

C’est d’abord le manque de communication dont fait preuve Togocel, dans sa gestion tarifaire. Je n’ai pas parlé de consultation ; je ne demande pas à Togocel de demander mon avis avant de fixer ses prix. Mais au moins, que cela soit porté à ma connaissance comme le font toutes les entreprises qui se respectent et qui respectent leurs clients. La communication ne s’arrête pas à passer deux ou trois spots sur deux ou trois chaînes télé. Togocel arrive à nous envoyer des SMS pour les jeux de hasard qu’il organise ; pourquoi lui est-il si difficile de nous en envoyer, pour nous prévenir, nous informer ?

 

 

Ensuite, je présume que l’augmentation des frais de connexion doit aller de pair avec l’amélioration du service offert. Qu’en est-il de la connexion de Togocel ? Sur dix utilisateurs, combien pourront exprimer un satisfecit total de la connexion offerte par Togocel ? En plus des multiples défections du matériel de connexion (clé 3G), l’accès internet lui-même relève d’un véritable combat spirituel.   Je n’ai pas trop envie de me mettre à comparer les tarifs de Togocel avec ceux pratiqués dans la sous-région : les contextes ne sont pas les mêmes ! Mais nous, sommes nous condamnés au pire ? Sommes-nous condamnés à subir ?

Ce mardi 15 Avril

Je nous invite à nous retrouver à la direction commerciale de Togocel, à côté de la place Anani Santos (ex Fréau Jardin), à 7h, pour une présence pacifique, afin d’exprimer, oui ne serait-ce qu’exprimer, notre indignation, notre mécontentement.   Mais sachez qu’au-delà, il y aura d’autres actions qui seront menées ! Il ne suffit pas de crier son mécontentement sur les réseaux sociaux ; il ne suffit plus d’organiser deux ou trois mouvements d’humeurs. Il est temps que le consommateur rentre dans ses droits, et tous les moyens seront utilisés à cet effet.

 

 

  Comprenons-nous !

 

 

Je ne me fais pas d’illusions, je ne me donne pas de faux espoirs. Je n’espère pas que cette présence fasse fléchir Togocel, je ne m’attends pas à obtenir la réduction systématique des frais de connexion internet. Je n’espère même pas mobiliser grand monde, je ne m’attends pas à un soulèvement populaire, ni à quoi que ce soit dans le genre. Je ne veux qu’exercer mon droit à la parole, mon droit de dire NON à une décision unilatérale prise par un cocontractant (Oui, il existe bel et bien un contrat entre opérateur et consommateur).

 

 

Certains d’entre vous réclament le droit de ne rien faire, au nom de la démocratie ! Soit. Certains d’entre vous disent que le fait de souligner le laxisme du peuple togolais est un manque de respect aux togolais. Si cela se trouve, il n’est pas plus grave que l’irrespect de celui qui se permet d’abuser de ses abonnés. Certains d’entre vous disent que c’est une perte d’énergie, une perte de temps. Oui, mais je préfère perdre mon énergie à exprimer mon mécontentement que de la garder pour payer plus cher. Je l’ai dit plus haut, je n’espère apporter aucun changement. Mais je préfère essayer de parler que de me contenter de me taire, et de subir. Nous nous sommes trop tus, nous avons trop gardé silence, et cela commence par nuire. Et je ne parle au nom de personne, je n’agis pour le compte de personne, je ne représente personne.

 

Je ne suis pas un abonné internet de Togocel, je ne « passe pas ma vie à manquer de respect aux togolais », je ne joue pas à un quelconque rôle qui d’ailleurs m’irait très mal. J’ai, comme vous tous, des activités à mener, des cours à bosser, des engagements à honorer, et des occupations auxquelles m’adonner.

 

J’aurai pu me taire, et ne jamais m’en mêler ! Mais ce n’est pas parce que le système est tel que les choses ne changent pas ; c’est parce que nous nous contentons de notre situation, nous nous résignons, et nous nous taisons qu’elles sont ainsi. Quand on est amoureux, on déclare sa flamme. Quand on n’est pas d’accord, il faut pouvoir le dire aussi. Sinon, on devient aigri, et cela aussi est mauvais pour la démocratie à laquelle nous aspirons tant !

 

J’ai dit !


Invitation à séance de partage…

Budget2

Dans le cadre des activités qu’elle a au programme, le Collectif des Blogueurs Togolais désire organiser une rencontre d’échange et de travail au siège du GF2D. Cette rencontre, qui se tiendra autour du thème général « Les activités parlementaires », a pour objectif d’expliquer aux blogueurs, et à tout participant, l’une des activités principales de tout parlement, qu’est l’élaboration d’un budget.

Objectifs de la rencontre.

Le but est en fait d’éviter à tous les participants tout amalgame, en ce qui concerne la politique budgétaire, leur permettre d’identifier les secteurs névralgiques, les secteurs porteurs, pour ensuite être capables de faire des critiques justes, claires et objectives. A travers des interventions de qualités, faites par des voix autorisées en la matière, le blogueur devra être capable d’analyser et de distinguer les différentes lois de finances, afin de juger de leur opportunité.

D’autre part, il s’agira également d’identifier et d’expliquer les relations qui pourront exister entre les blogueurs togolais ou tout autre citoyen, et le Parlement de notre pays. Nous savons tous que les togolais, dans leur grande partie ne se sentent pas concernés par les lois votées au Parlement, surtout à cause aussi du manque d’information, qu’on pourra imputer aux médias traditionnels. Ceci est l’occasion d’avoir un avis objectif sur ce qui se passe à l’hémicycle.

Cible.

Toutes personnes intéressées par le thème pourront y assister, sans distinction de sexe, d’ethnie, de croyances, ou de statut social, ou d’appartenance politique.

Panélistes.

La rencontre sera principalement animée par le Professeur Sasso PAGNOU, qui accepte livrer les secrets de la Finance Publique, et les subtilités des lois à caractères budgétaires. Il est Docteur en Droit Public, spécialité Finances Publiques et Fiscalité, et enseignant chercheur  aux Universités de Lomé et de Kara.

La seconde partie de la rencontre sera assurée par Mlle Marthe N. FARE, bloggeuse, journaliste et écrivaine. Elle est actuellement la chargée de programme au CADERDT. Elle accepte faire une communication sur les relations qui peuvent exister entre le blogueur et le Parlement.

Date et Lieu.

La rencontre est prévue pour ce Samedi 22 Mars à partir de 8h30, au siège du GF2D. Vous comprendrez que nous ne comptons pas accorder de dividende au retard.

Le GF2D est situé au quartier Hédjranaoé, après le siège de CIB INTA, en allant vers le Marché de Hédjranawoé.

Communication.

Nous comptons sur la forte communauté des blogueurs pour relayer l’information sur leurs blogs, profils et pages, avant l’évènement. Une cellule de communication digitale sera mise en place, le jour de la rencontre, afin d’assurer le live-twitt de l’évènement (diffusion instantanée de textes, images et sons sur internet).

Partenaires.
–    GF2D
–    TechOfAfrica.com
–    Hashtag Com’
–       Panoramique Créative

Infos: 90 15 55 44 // 97 10 14 24


Du Togo et des dialogues…

Dialogue
Dialogue

 

Bien le bonjour à tous, chers lecteurs ! Oui je sais, cela fait un petit moment que cette maison est laissée sans soins et sans publications ! Bien, nous sommes de retour !

De prime abord, comme pour toute sortie politique sur ce blog, j’aime à clarifier certaines choses, avant de me lancer dans le fond : je ne suis membre d’aucun parti politique, pour le moment  (je vous en fais la solennelle promesse, le jour où je m’engagerai politiquement, je vous le dirai sans sourciller) ; je ne suis pas analyste politique, et je ne suis pas spécialiste de la vie politique togolaise. Tout ce qui suit, vaut ce qu’il vaut. Soit !

Je suis loin de vous livrer le scoop du siècle en évoquant ici la rencontre entre le Président de la République Togolaise Faure E. Gnassimgbé (FEG), et un Président de Parti politique, Jean-Pierre Fabre (FJP). Cette rencontre a fait couler tellement d’encre et de salive, déchaînée tellement de passions que je me demande si cet article mérite d’être rédigé. Preuve de l’imbroglio total, je vous cite ici un encadré sur lequel je suis tombé ce midi, en lisant une parution satirique :

« – Après le mini-dialogue que nous venons d’avoir avec lui, moi je n’ai rien compris ! Et toi tu as compris quelque chose?

– Bien sûr !! Pensant le dialogue, il a dit d’aller voir le Premier ministre pour dialoguer avec lui afin qu’il dialogue avec la Coalition Arc-en-ciel, pour qu’un dialogue entre les opposants soit organisé en vue de préparer un dialogue avec le gouvernement qui se chargera de dialoguer en son sein avant de penser à dialoguer avec l’ensemble de la classe politique pour qu’un cadre permanent de dialogue voit le jour ! C’est clair non ?? »

J’ai failli rire hein, mais quand on relit cette blague, et quand on se remémore les antécédents politiques de ce pays, ce scénario n’est pas totalement impossible. C’est un autre débat !

Inutile de reprendre ici les moyens utilisés par FJP, pour contester la légitimité de FEG, au lendemain des dernières élections présidentielles ; inutile de reprendre les causes qui ont eu pour effet, la création du parti politique ANC ; inutile de reprendre les missives échangées par les deux hommes, qui ont abouti à cette rencontre ; inutile de… Bref, tout ceci n’est que la forme.

 

Quel est le « fonds de commerce » ?

 

L’étendard sous lequel prétendent militer tous les partis politiques, est celui des « réformes constitutionnelles et institutionnelles » ! C’est le sempiternel mantra récité par tous ces messieurs depuis…aussi loin que remonte ma mémoire. Le combat se veut noble et louable ; et les différentes batailles qui caractérisent ce combat sont entre autres les nombreux dialogues, l’APG, euuuh, les dialogues, puis les dialogues, puis le CPDC, puis les dialogues, puis le CPDC-rénové, puis les dialogues, puis les dialogues, et enfin la rencontre FEG-FJP.

Mais qu’il me soit permis d’ajouter (en filigrane, s’il vous plaît) un autre aspect de la chose : la perfide loi sur le statut du chef de file de l’opposition togolaise… Qu’il vous plaise de suivre mon regard.

 

Ce qui me tracasse dans cette affaire.

Le Président de la République, dans sa réponse au Sieur Fabre, désigne clairement le Parlement comme cadre indiqué pour entreprendre les réformes constitutionnelles et institutionnelles ! En rire ou en pleurer ? A mon plus que humble avis, oui l’Assemblée Nationale est le cadre par excellence pour entamer des profondes réformes de la République. Mais, est-ce seulement maintenant que le Président de la République s’en rend compte ? Depuis son ascension à la Magistrature Suprême, pourquoi renvoie-t-il le débat à l’hémicycle, seulement maintenant, en 2014, après toutes ces années de dialogues ? 

Dialogue4

Ce qui me fait encore plus peur, c’est le refus du Sieur Fabre, de jouer le match des réformes sur le terrain parlementaire. Inutile une fois de plus de rappeler qu’il est un Député, lui-même ! Chers lecteurs, à ce niveau, il me passe un million de choses à coucher sur cette page, mais je préfère me retenir.

Article 144, Constitution Togolaise :

« L’initiative de la révisons de la Constitution appartient concurremment au Président de la République et à un cinquième (1/5) au moins des députés composant l’Assemblée Nationale » !

 

Sérieusement, quand commencerons-nous à faire usage des lois dont nous nous sommes dotés ? Je ne veux pas verser dans le creux débat qui indexe l’actuelle constitution comme toilettée. Je ne demande qu’à voir l’initiative ! Même si je présume (à tort ou à raison) que le projet ne passera pas, qu’est-ce qui empêche les députés de l’opposition d’avoir au moins l’initiative ?

Du coup, lorsque Mr Fabre, l’Honorable Jean-Pierre Fabre, député à l’Assemblée nationale togolaise, préfère contourner le Parlement, pour quémander un hypothétique dialogue en vue des réformes, je me dis qu’il a moins à cœur la fonction d’élu national, au profit de celle de « chef de file de l’opposition ». A croire que l’opposition est un métier. Je sais, je divague…

 

Quid du Commandant En Chef de la République Togolaise ?

 

Qu’on le veuille ou non, qu’on l’acclame ou qu’on le hue, qu’on le bénisse ou qu’on le maudisse, qu’on le crie ou qu’on le décrie, qu’on le reconnaisse ou qu’on le conteste, Faure E. Gnassimgbé détient à ce jour, l’effectivité du pouvoir exécutif, avec ce que cela implique comme privilèges et surtout comme devoirs ! A ce titre, il est constitutionnellement indiqué pour enclencher les réformes constitutionnelles (et institutionnelles, par incidences), si tant est que lesdites réformes lui tiennent véritablement à cœur !

Je ne veux absolument pas douter de la bonne foi du Président de la République, mais je suis convaincu que ces réformes ne seraient plus à l’ordre du jour, s’il désire effectivement les mener ; je suis convaincu que le Président n’a absolument pas besoin qu’on le supplie pour qu’il agisse conformément à l’Article 144 de la Constitution.

 

De l’inutilité d’un autre dialogue politique !

Dialogue de sourds...
Dialogue de sourds…

 

Au regard de ce qui précède, j’ose affirmer, que dans tout ce brouhaha, y a des rôles qui sont joués : certains jouent au dilatoire, certains font les sourds, certains jouent aux imbéciles, certains ignorent les règles du jeu, mais TOUS perdent du temps au peuple togolais.

Qu’on inscrive à l’ordre du jour de ces dialogues, d’autres sujets que les réformes constitutionnelles et institutionnelles, et qu’on cesse de faire perdre du temps au peuple car, la Constitution prévoit deux façons d’être modifiée : par voie parlementaire (sur initiative des députés ou du Président de la République), et par voie référendaire ! Cette rencontre entre Faure et Fabre est inutile car justement l’un est le président, et l’autre est député, de la même République. Suivez mon regard…

Je suis également un fervent partisan du dialogue qui, dans de nombreuses situations (pas toutes), permet la résolution de nombreux malentendus ; mais comme je le disais dans un précédent article, les dialogues ne construisent pas les routes, les dialogues ne mettent pas du poisson dans ma soupe, les dialogues n’équipent pas les CMS en antipaludéens, les dialogues ne garantissent pas de l’eau courante, du courant électrique, ou de la connexion internet ! Oui, un dialogue de plus est un dialogue de trop !

Dialogue3

Mais bon, chers amis, peut-être que je me trompe ; peut-être que je n’ai rien compris ; peut-être suis-je totalement à côté de la plaque ; certainement que je n’ai rien compris des jeux et enjeux politiques et des calculs politiciens ! Mais de grâce, demandez aux acteurs politiques de moins dialoguer, et de travailler plus ! Qu’ils se taisent et qu’ils fassent leur job !

J’ai dit !


Ces privilèges qui retardent la République…

Exposition maquette cortège du général de Gaulle

Janvier 2009, j’étais un charmant innocent étudiant à la faculté de droit à l’université de Lomé. Ce mercredi, je venais de finir ma journée aux alentours de 18 heures, par un cours d’institutions administratives, et il m’était impossible, en tout cas pour le moment, de sortir de l’enceinte de l’université ! Pourquoi ? Le « Président va passer bientôt », m’avait-on répondu. Sauf que le mot « bientôt » avait un autre sens, à l’époque.

Mars 2012, je roulais ma bosse dans une étude d’huissier de justice en tant que stagiaire. Ce jeudi, tout pressé d’aller déposer un acte au greffe du tribunal de première instance de Lomé, mal m’en a pris, lorsque, arrivé au niveau de Cica Toyota, des militaires nous arrêtent, pour « préparer la route du Président qui va bientôt passer ». Pour une seconde fois, les rédacteurs du Petit Larousse se sont trompés sur la signification du mot « bientôt ».

Depuis ce jour, je me suis mis à détester le président de la République, lui et tout son cortège de gros véhicules qui doivent bloquer la vie de toute la capitale avant de passer ! Mais cela, c’était avant… (J’ai bien dit c’était AVANT hein)

Au fait, chers lecteurs, bonsoir à vous. Je vous ai convié une fois de plus sur ce blog, pour vous faire part de mon aigreur ! Oui, cette fois, je l’avoue sans honte : je suis aigri. Très aigri !

Mais rassurez-vous, je n’ai absolument rien contre le président de la République. Oui, j’ai fini par comprendre, que le président de la République était à lui tout seul une Institution, et à ce titre, avait droit à certains privilèges : Mercedes Maybach blindée, motards, gyrophares, jeep surmontée de mitraillettes, une brochette de bérets verts, et quelques agents des services secrets. Ouais, cela ce sont les privilèges de la fonction, et nul ne pourra rien contre cela. Aussi, que la femme du président, ses enfants, aient un convoi lors de leur déplacement, cela est tout à fait normal. C’est la « first family », pour employer le terme américain.

Que le président soit un Gnassingbé, un Cissé, ou un Douti, il aura droit à ces privilèges, nous sommes d’accord. Bon, si après, le président veut se contenter d’un scooter pour aller acheter une pizza, cela n’est plus mon affaire, et c’est un autre débat. Suivez mon regard…

Jusque-là tout est normal…

Ce qui l’est moins, ce sont les privilèges que s’octroient certaines personnes qui ne sont en rien mêlées ni de près ni de loin, à l’organisation et à l’exercice du pouvoir. Bon, c’est vrai que nous nous amusons à dire « l’Eat, c’est toi, c’est moi ; c’est nous tous » ; mais tout le monde dans l’Etat ne se déplace pas avec des bérets verts, c’est sûr.

Ce que j’aimerais dire en fait, ce sont les « super pouvoirs » qu’ont certains proches du président de la République, notamment ceux-là qui portent le même patronyme que lui.

Quelque part à Cacaveli, il est interdit de jouer de la musique au-delà de 20 heures, même dans une veillée funèbre, interdit de troubler la quiétude d’une soeur du président qui vit dans les alentours.

Quelque part à Kégué, toute une rue est interdite à la circulation. Des déviations sont prévues pour les riverains. Pourquoi ? Eh bien, cette route passe devant la demeure d’un frère du président.

Quelque part à Agoè, un autre demi-frère fait construire des élévations de la chaussée (dos d’âne) en face de sa belle demeure. Pourtant, sur la même chaussée, il y a un officiel (j’ignore qui exactement), dont le seul signe distinctif est la présence des policiers et militaires en faction. Pourquoi est-on obligé de ralentir devant la maison d’un individu qui n’occupe aucune fonction officielle, et donc ne mérite pas tant d’attention ?

–          Je vous l’ai déjà annoncé je suis aigri. Très aigri ! Car je ne vois pas ce qui permet à une Togolaise d’envoyer des militaires intimer l’ordre à d’autres Togolais qui fêtent, d’éteindre leur musique ! (j’étais DJ à la fête-anniversaire de cette charmante liane). Je ne vois pas au nom de quelle loi, la même Togolaise demande à ce qu’on mette fin au déchargement des marchandises (sacs de charbon de bois) d’une commerçante, sous prétexte qu’elle se repose ! Je ne vois pas ce qui, comble du foutage de gueule, autorise la même Togolaise, à demander la fin d’une veillée funèbre, sous prétexte qu’elle a besoin de silence pour s’entretenir avec ses convives !

Et pour prouver qu’être Gnassingbé vaut plus qu’être ambassadeur, on organise une fête pour ses gosses, de 15 h à l’aube ; fête à laquelle de la musique live est jouée jusqu’au lendemain. Les autres Togolais du quartier, eux, n’ont pas droit au sommeil ? Que possède cette dame de plus que les autres, à part le nom qu’elle porte ?

–          Je ne vois toujours pas pourquoi, un autre Togolais, juste parce qu’étant fils de l’ancien président, et demi-frère de l’actuel président, fait des élévations de chaussée devant sa maison, alors que le Kotocoli que je suis ne peut pas demander à la préfecture du Golfe de faire construire des dos d’âne sur un tronçon où des enfants meurent chaque semaine d’accident de circulation. C’est juste aberrant et révoltant.

–          Je refuse de comprendre pourquoi, un citoyen, fut-il ministre de la Défense, peut se permettre de boucler tout un pâté de maisons, acheter (ou arracher avec de l’argent, et des menaces en plus) les maisons voisines, pour en faire une zone interdite à tout autre Togolais ! Ce n’est certainement pas la fonction ministérielle qui accorde autant de prérogatives ; sinon, j’attends toujours que le ministre de l’Economie et des Finances fasse pareil hein !

–          Je ne comprends toujours pas pourquoi on nous demande de sortir d’une piscine, afin de faire place aux morveux de neveux et nièces du président, venus nager.  Voilà des gens qui ont déjà une piscine chez eux, et qui peuvent aller nager en Espagne s’ils le voulaient. Mais non ; c’est la petite piscine du quartier là qu’ils choisissent, en demandant à être seuls, en plus. Voilà ce qui crée l’aversion que les gens ont pour cette famille, et par ricochet, leur ressentiment envers le président !

 Je le répète, je n’ai rien contre la famille présidentielle, mais je crois que ce sont les Gnassingbé eux-mêmes qui sapent les efforts de leur jeune frère, président de la République.

Son excellence Faure Gnassingbé a beau faire des discours contre la corruption, on ne le prendra jamais au sérieux; le président aura beau partir en guerre contre la « minorité qui accapare les biens du pays » : il suffira de voir le train de vie de ses propres frères (qui n’ont aucune profession déclarée), pour douter de sa sincérité ! Le président aura beau crier à l’apaisement : ce sera de la tromperie, tant que certains frangins de la famille pourront disposer de notre vaillante armée, à leur guise ! Le président aura beau émettre le vœu de la  réconciliation : ce sera un vœu creux tant que des frères/sœurs du président se feront détester à cause de leur comportement exécrable.

Sérieusement, pourquoi être frère du président fera de vous un être intouchable ? Pourquoi se permettre des choses qu’on interdit aux autres citoyens, uniquement parce qu’on est une sœur du président ? Je n’ai absolument rien contre la famille du président, mais puisque l’actuel président de la République en est un, je suis dans la triste obligation de décrier les écarts que se permettent ses frères et ses sœurs !

Je me dis qu’être un Gnassingbé ne doit pas conférer ipso facto des pouvoirs au détriment des autres Togolais. Ce dont je suis convaincu, c’est que l’entourage direct du Président de la République doit être le reflet de ses idéaux ! Il n’y a pas meilleurs ambassadeurs de la politique d’un chef d’Etat, que ses parents, et ses proches. Ce sont eux que nous côtoyons tous les jours ; et si nous les détestons, il ne nous sera pas difficile de détester le président de la République ! Après tout, ne dit-on pas qu’un président incapable de maîtriser sa famille est incapable de maîtriser la nation ?

Nul n’est censé être au-dessus de la Loi ; qu’il en soit ainsi pour tous les autres Gnassingbé qui ne sont pas LE Président de la République.

J’ai dit !


Ces filles qui nous rendent la tâche difficile…

Cordiaux salamalecs !

Ma vie familiale, et quelques motivations assez personnelles ont forgé mon inébranlable respect pour la gent féminine. Advienne que pourra, je ne tenterai rien, rien qui puisse porter atteinte à l’honneur et à l’épanouissement (sur tous les plans) de la femme ; j’en prends Dieu à témoin. Mais ce ne sont là que des convictions personnelles, qui ont tôt fait de paraître désuètes, des combats qui paraissent inutiles, surtout que la gent féminine elle-même n’encourage guère dans ce sens.

Je n’ai aucune envie de tergiverser, dans cet article : les filles, les femmes ne me donnent plus aucune raison de m’affubler du stupide et pompeux titre de « féministe » ! Non, je n’ai plus du tout envie de perdre mon temps à persuader mes camarades qu’il n’y a rien de plus vénérable que la femme. Non, j’en arrive même à avoir honte de l’une de mes affirmations : « la meilleure façon d’adorer Dieu, est de prendre tellement bien soin de sa femme que… » .

Les jeunes filles, et leurs aînées ne forcent plus le respect comme jadis ; la gent féminine perd de sa valeur, de sa crédibilité, et ne donne plus de raisons de croire en une hypothétique égalité des sexes. Et pour cause…

Ces vicieux modèles qui vous desservent…

Les jeunes filles de notre époque, malheureusement,  souffrent du manque d’exemplarité. Tout ce qu’elles ont comme modèles de réussites, reste ces dames qui, imbues de leur personne et satisfaites de leur triste vie sans repères, se contentent de vivre une vie de « mère célibataire heureuse ».  Avoir un job, avoir un revenu, avoir une voiture, et avoir une maison n’est pas suffisant pour se définir femme épanouie ! Être femme, c’est peut-être aussi être au foyer, et toute femme incapable de composer avec un homme n’en est pas une.

Oui je vous entends déjà murmurer à l’aberration ! Être nonne est une chose ; être divorcée, en est une autre ; et être seule pour mener une vie sans normes (je précise que la norme ici n’est pas l’homme), sans être soumises à quelques règles que ce soient, ce n’est pas une réussite en soi. Pourtant c’est tout ce que nos jeunes filles ont comme modèles, et croient dur comme fer qu’on vit mieux en se passant du joug masculin.

Comment éduquer sa fille dans le respect des valeurs familiales, lorsqu’on ne vit pas soi-même, en famille ? Quelles valeurs transmettre à ces jeunes filles, lorsqu’on passe des heures dans les bars, avec des collègues, à boire ? Vous me faites pitié, en vous laissant embrigader par ces associations de vieilles femmes impolies, frustrées et insoumises.

 

Ces vices que vous embrassez volontairement…

 

Je me suis toujours amusé à expliquer la bêtise humaine, à essayer de la comprendre, et arriver à la pardonner. Mais je suis convaincu d’une chose : on peut être fauché et digne ! J’abhorre toutes ces filles qui, accusant le sort de ne pas être tendre avec elles, s’adonnent à des pratiques peu élogieuses ! Beaucoup d’ailleurs le font juste par vice ou plaisir. Il me souvient encore la sextape tournée par cette abrutie ivoirienne avec son petit ami. Ne me dites pas que la vidéo a été publiée sans son consentement ; elle a été filmée volontairement ; elle a volontairement livré ses parties intimes à une camera. Alors quoi ? C’est l’homme qui lui a manqué de respect, dans ce contexte ?

Dépravation féminine: Crédit: Google Images

Vous ne finissez pas de vous plaindre de ne représenter qu’un objet sexuel pour l’homme, alors que vous êtes celles-là qui remuent les fesses et pubis dans des clips ; vous êtes celles-là qui n’hésitent pas à se mettre en bikini pour la publicité d’une boisson énergisante. Vous n’avez pas fini de vous plaindre de harcèlement sexuel, alors que vous êtes celles-là qui vont à des entretiens d’embauche avec des décolletés outrageusement  plongeants.

A chaque fois que l’un de mes amis vient se plaindre en me disant « ma copine me trompe ; avec un homme marié », je suis de plus en plus convaincu que le machisme a de beaux jours devant lui. Les hommes ne composent qu’avec la stupidité et l’imbécillité de ces filles qui ont hâte de savourer les omelettes sans casser les œufs. Sinon, une étudiante, capable de raisonnement intellectuel, cherchera quoi dans le lit d’un homme déjà marié, sous l’option de la monogamie, de surcroit ? Vous êtes bêtes ou vous faites exprès ?  J’ai une fois rédigé un article intitulé « ces hommes qui nous rendent la tâche difficile », qui aujourd’hui me paraît un peu trop partial, car n’ayant pas pris en compte la connerie dont peut faire parfois preuve la femme. C’est cela que vous voulez que je respecte et défende ?

Je vais dire ici quelque chose qui n’a absolument rien de personnel ; mais comprenne qui pourra :

Chaque grand homme a eu à mener des combats, de rudes combats qu’impose l’existence épanouie. Dans ces épreuves, l’homme a toujours eu une femme à ses côtés pour le soutenir et le motiver ; à l’égard de cette femme, tout grand homme a une reconnaissance éternelle ! Posez-vous la question, jeunes dames : quel homme aura-t-il cette reconnaissance envers moi, un jour ?

C’est un peu égoïste mais je vais me répéter : nulle ne prendra part à ma gloire, sans avoir pris part à ma croix !

Les hommes sont ce qu’ils sont ! Ce n’est pas une excuse, je le sais ! Mais ce n’est pas non plus une carte infaillible, contre laquelle vous ne pourrez résister. Si les hommes sont incapables de retenir leur braguette, faites-vous honneur en retenant votre string.

Il est certain que je ne vais pas me mettre à gifler les femmes, mais certains de vos agissements me forcent à revoir ma copie. Comment vous respecter, quand vous êtes incapables d’être honnêtes envers vous-même, pour l’être envers votre partenaire ? Comment vous témoigner le moindre égard, lorsque vous passez votre temps à tromper le jeune étudiant pour plaire à l’imbécile infidèle ? Comment continuer à lutter pour vos droits, lorsque vous troquez votre dignité contre quelques présents constitués de plats de poulets+bières, et quelques billets de banques ?

Que ce soit clair : ceci n’est pas un article écrit par un aigri plaqué par sa copine au profit d’un quelconque autre individu. Ce n’est qu’un triste et amer constat que j’ai décidé de faire. Je sais, cela ne me regarde peut-être pas, mais je préfère vous le faire savoir pour que je n’ai plus à justifier mes prochains silences…

Oh ! La femme, pour moi, est et demeure respectable, vénérable, adorable. Je ne lutterai plus pour vos droits, tant que vous semblez être satisfaites de votre médiocrité. Je n’empêcherai personne de vous cracher au visage, si c’est ce que vous méritez. En ce qui me concerne, moi Aphtal Salomon CAYAMAGA, je suis juste incapable de vous faire couler la moindre larme. Peut-être est-ce pour cela que je passe pour un imbécile à vos yeux ? N’empêche, votre chance, est que j’en ai fait le serment !

J’ai dit !

Lire aussi : Honte aux voleuses de maris


Ces nègres à la soumission satisfaite…

Image: Colonisation! Source: Google Images

Bonjour à vous, chers lecteurs ! C’est un réel plaisir de vous convier à la lecture d’une collaboration que j’ai faite avec des amis nègres ! Ce n’est pas du racisme hein ; j’aurais pu également inviter une plume  « hellène » mais bon, je préfère qu’entre nègres, nous nous disions certaines vérités.  Si et seulement si certains d’entre vous ont l’honnêteté de la reconnaître, cette vérité.

Il y a longtemps, j’ai publié un article dans lequel je disais avoir giflé un petit libanais ! J’ai vu vos réactions. Et c’est de ces réactions qu’il s’agit. Oui oui ! Cette sympathie forcée, cette admiration béate, cette soumission imbécile, que les nègres ont pour tout ce qui possède une peau pas noire : blancs, jaunes, rouge, visage-pâle…

Babeth Lalie, ivoirienne et blogueuse sur humeursnegres.mondoblog.org

« Lorsqu’il s’agit de cracher mon venin de serpent aigri, je le fais à l’ivoirienne. Par conséquent, lecteurs chéris, souffrez le ton très ivoirisé de ce billet…

J’adore scruter l’attitude de certains contemporains nègres, avec « leurs blancs ».

Le mec ? Il affiche fièrement sa couguar à la peau flasque, au nez de ses potes, tout en rêvant d’un true love à Venise, la cité des Doges. La fille ? Pendue aux bras de son vieux blanc dont le temps passé sous les rayons ultraviolets d’Abidjan, n’a nullement épargné la peau grattée. Il ne ressemble plus à rien ! Et alors ? Blanc c’est blanc ! tchrrr…

A une certaine époque, à la plage, c’était short et body. Ils étaient pudiques ! Now, ils sont yrè ! A la page quoi ! Dorénavant, c’est caleçon pour le mec. Quant à ma sista, ne cherchez pas loin. C’est bikini et crème solaire s’il vous plait ! Elle est déjà assombrie par le soleil de Babi (Abidjan), mais elle veut bronzer. Il faut impérativement que son blanc la trouve cool !

Lorsqu’elle est en mode « femme libérée » et « muy caliente » c’est string et baisers langoureux, style tele novelas sur le sable d’Assinie. Elle fait la brésilienne quoi… Maaaama catastrophe ! Quand on sait que souvent, la teinte noire s’accentue outrageusement en bas des fesses !  Pitiééééé !

Ce n’est pas tout ! Au restaurant, le serveur avait droit à un « mon frère s’il te plait… ». Maintenant c’est « heu… Garçon ? » A lire avec le ton ! Je vous en ferai une démonstration à l’occasion. Quand ils s’américanisent, c’est « heu… Steward ? Please… ».

Elle va saouler ses copines avec son toubabou, son blanc. L’autre qui ne veut pas se laisser faire, ne va pas se gêner pour mettre sur son fond d’écran, la photo de ses neveux mulâtres. Oui ! Elle est la belle sœur d’un blanc. Même si elle ne l’a jamais vu, il y a un blanc dans sa lignée par alliance. Et puis si tu l’énerves là, elle va décrou son libanais ! C’est blanc aussi kèh…

Le coup de grâce est donné par ceux qui changent subitement leur manière de parler. Le gars grasseye ! Ayiii ! A quelle heure toi tu viens de Mbengué ? A quel moment tu es passé derrière l’eau ? On ne va pas se prendre au sérieux ?

Vous connaissez le pire ? Ces blancs dans les bonnes grâces de qui nous voulons baigner, au point de corrompre notre identité, n’en demandent pas tant ! Nombreux parmi eux, sauf bien sûr les esprits préhistoriques qui se prennent encore pour des colons, veulent juste que nous soyons nous-même.»

Laissons un peu de côté le racisme dont on pourra être victime en Europe ou partout ailleurs ; laissons ce regard condescendant qu’a un blanc en face d’un nègre, dans un pays de blancs ! Ce qui fait mal, c’est bel et bien le regard excité du nègre en face du blanc, c’est ce sourire un peu trop large qu’il affiche ; et ce, même dans un pays de noirs ! Ce n’est pas du racisme hein, nous n’avons absolument rien contre les blancs ! Mais que des nègres se mettent à systématiquement baisser l’échine au détriment du blanc, cela est extrêmement frustrant :

–          Tu te rends à un restaurant au même moment qu’un couple blanc : le serveur installe les blancs avant de revenir vers toi avec un sourire amer ; le comble, un serveur peut te demander de laisser ta table pour des « yovos », en te proposant une autre table !

–          Tu fais la queue dans une administration pour un service ? Il suffit qu’un blanc arrive, même si c’est un simple ouvrier chinois qui n’a jamais mis pied à l’école, il doit être servi avant tout les autres ! Bah oui hein, c’est comme cela hein !

–          Tu te rends à un endroit avec ta fille : les enfants blancs ont droit de s’amuser partout, de faire du bruit, c’est tolérable ; mais si jamais ta fille noire s’amuse à courir ou à crier, ah non, on te rappelle tout de suite que ce n’est pas un endroit pour sauvages ! Nous sommes toujours en Afrique hein, pourtant ! Ta fille a envie d’uriner, on te l’emmène en te montrant la direction des chiottes ! Tu verras pourtant la même personne, porter un gosse blanc vers les toilettes !

–          Tu rentres dans un hôtel international, avec tes bagages, au même moment que des blancs : eh bien le groom s’empresse de délester le blanc, en te regardant avec un sourire qui semble dire : « man, bagage de blanc est plus doux à porter ; et puis c’est lui il donne pourboire ! Tu vas au huitième, l’ascenseur c’est par ici »

Ce jour là, à Adis, j’ai pris mon calme, j’ai abandonné mes bagages dans le hall, puis intimé l’ordre à la standardiste de veiller personnellement à ce que mes bagages me parviennent, au huitième. Quoi ? Les blancs ne vont pas regagner leur chambres en pianotant leurs tablettes et smartphones, pour me laisser traverser le hall avec ma vieille valise de nègre ! J’ai dit NON !

Vous avez dis aigri ? Pourquoi pas ? Il y a même un abruti de pseudo homme de Dieu, qui, dans ses prédications, a osé affirmer : « un blanc mort vaut mieux qu’un noir vivant » ! J’ai cessé de regarder sa télévision de néo colonisé sans amour-propre !

Ulrich T. Kenfack, camerounais ; blogueur à tamaafrica.mondoblog.org

Depuis la fin officielle de la colonisation, les stéréotypes demeurent. En effet, la colonisation s’appuyait sur une logique assez simple. Le Blanc est supérieur, il domestique le noir. Il apporte la civilisation à celui-ci qui serait un barbare, un non-être qui a besoin d’être civilisé pour entrer dans l’humanité. C’est sur ce principe de l’infériorité du noir et de la supériorité du Blanc que les relations entre ces deux races se sont construites au fil du temps. Pas surpris qu’après la fin officielle de la colonisation, le complexe d’infériorité soit de plus en plus présent chez le Noir et colonisé d’hier. Il se traduit de plusieurs manières dans notre environnement.

Dans les domiciles, à l’école ou dans un bar, ce complexe s’exprime et est mis en pratique par les Noirs. Dans les domiciles par exemple, lorsque tu fais quelque chose de bien, de nouveau on te demande si tu es devenu un Blanc. C’est à croire qu’un certain privilège appartenait exclusivement aux Blancs. Lorsque quelqu’un arrive au village avec une voiture, des denrées et autres, les populations le qualifient de Blanc. S’en suivent des attitudes de soumission, de révérence envers ces « évolués » qui représentent les Blancs. Le champ lexical du Blanc dans les discours populaires est assez évocateur dans ce sens.  On entend très souvent des gens dire « c’est un Blanc norrr ! », « il fait comme les Blanc », « il est en France ici »…

Dans cette logique, les Noirs dans notre environnement le plus proche, même s’ils ne se rendent pas compte, voient toujours en ces Blancs, des grands messieurs, des individus supérieurs ou quelque chose de la sorte. Ils seraient des supers hommes qui, selon certains, ne « chient » jamais et font toujours de grandes choses. C’est l’une des raisons pour lesquelles, la présence des Blancs suscite toujours tant de curiosité pour les noirs. En effet, ces derniers, par admiration sublime ou par haine, sont toujours hypnotisés par des Blancs qui se présentent autour d’eux. Quelqu’un qui a une copine de couleur blanche est alors considéré comme un extra-terrestre.

Dans ce sens, les différents lieux de socialisation que sont les écoles, les bars et autres lieux permettent aux individus de mettre en pratique cette autodérision et de l’entretenir. Entre camarades, à l’école par exemple, lorsque vous mettez une belle chaussure, une nouvelle hein, dernière sortie, vous vous faites appeler le Blanc. Si vous vous distinguez par une propreté hors norme, on vous qualifie de Blanc. C’est également le cas, dans un bar. Généralement, tout le monde consomme peut-être l’alcool (la bière) mais si vous vous distinguez en prenant une bouteille d’eau, vous êtes très vite identifiés à un Blanc.

Ces discours récurrents traduisent la réalité selon laquelle le complexe d’infériorité est encore présent dans l’esprit des uns et des autres en Afrique. A travers ces discours, ils se dévalorisent devant les Blancs. Ils estiment toujours que la grandeur, la réussite, l’honneur s’identifient au Blanc plus qu’à tout autre personne.

Il est urgent pour les Africains qui veulent sans doute rompre avec la Françafrique et le néocolonialisme de commencer par rompre avec ce complexe d’infériorité, cette autodérision qui les anime depuis la fin officielle de la colonisation. Cela passe par une prise en considération de l’autre comme un être singulier, différent. Ni supérieur encore moins inférieur mais simplement autre.

 

Babeth : « Nous sommes plus impressionnants en restant égaux à nous-même, assumant notre différence, notre histoire plutôt qu’en jouant des rôles. Pour gagner le respect des autres, il faut commencer par se respecter soi même… Vous ne croyez pas ? »

Ne vous plaignez pas d’être considérés comme moins que rien chez les blancs, si, dans votre propre pays, vous vous comportez comme tels, en leur érigeant un podium que plus de la moitié ne mérite certainement pas ! Quoi ? Il n’y a pas de mendiants ou de clochards en France ? En tout cas, nul n’est prophète chez soi, mais je refuse d’être lésé par mon propre frère, dans mon propre pays, au profit d’un blanc, qui vaut peut-être moins que moi.

J’ai dit!