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    Le Bruit du Silence...
      Article : Ce discours qui manque à l’opposition togolaise…
      Politique
      10
      17 octobre 2013

      Ce discours qui manque à l’opposition togolaise…

      Crédit: Google image

      C’est désormais un rituel. A chaque sortie politique sur ce blog, je prends la peine de préciser ce que je ne suis pas. Une fois de plus, je me soumets au rituel en vous informant d’entrée de jeu,  que je ne suis pas spécialiste en Communication Politique. D’ailleurs ce cours n’était pas au programme, quand j’étais à la fac (oui les bêtises de notre enseignement supérieur).

      Cependant, je me suis amusé à prêter oreille attentive à tout ce qui s’est dit, et se dit sur nos médias par nos hommes politiques. Honnêtement je m’en foutais, mais les dernières élections législatives m’ont permis de mieux cerner les arcanes du jeu politique. Et ce qui a, en toute honnêteté intellectuelle, fait la différence entre les vainqueurs et les perdants, c’est bel et bien la Communication. Je ne vais pas reprendre ici la définition du mot « communication » que me donne mon vieux dictionnaire.

      Je le répète, je ne suis pas spécialiste en communication politique, mais le jeune indécis que je suis a la ferme conviction que l’opposition togolaise communique mal ; très mal ; trop mal. Depuis les dernières échéances électorales, les interrogations qui me reviennent, après avoir ressassé les discours politiques sont : quel est le message ? Comment est-il véhiculé ? À qui s’adresse-t-il ?

      Quel est le message ?

      Je suis dans la regrettable incapacité de vous dire exactement ce que disent concrètement les prétendants à une investiture populaire. Mais en ce qui me concerne personnellement, ces discours ne comportent absolument rien de rassurant, de convaincant, et d’apaisant. Voilà une classe politique qui ne cesse de jouer subrepticement la carte de la fibre ethnique. Nous avons passé le clair de notre temps à « bipolariser » la vie politique, à penser que tel parti politique ne regroupait que des ressortissants de telle région du pays. Les choses ont évolué, les lignes ont quelque peu bougé c’est vrai ; mais malheureusement, il faut écouter nos hommes politiques pour se rendre compte que les vieilles habitudes ont la peau dure.

      Voilà des hommes politiques qui n’ont pas arrêté de diaboliser le parti au pouvoir, en faisant une personnification de tous les maux de la République, en la personne du Chef de l’état. Voilà des hommes politiques, qui passent leur temps à fustiger les agents de la fonction publique, en les traitants de « gens médiocres, ne méritant pas leur postes, et de personnes à dégager… » ; voilà des hommes politiques qui passent leur temps à pester avec véhémence contre les opérateurs économiques, contre les entrepreneurs, contre les chancelleries occidentales, contre la communauté internationale… Voilà des hommes politiques qui, sans programme politique, sans chiffres, sans aucun renseignement, sont en plus incapables de tacler intellectuellement le bilan du parti au pouvoir. C’est facile de hurler « ils pillent le pays, ils construisent les villas, ils appauvrissent le peuple » ! Un homme politique sérieux ne tient pas ce discours de bas étage. Il le prouve à travers des analyses et des démonstrations convaincantes.

      Alors, dites-moi : quel est cet ambassadeur ou consul qui prendra part à la croix d’un opposant politique, lorsque celui-ci le traite de tous les noms d’oiseaux ? Quel est ce cadre de banque, cet employé à la CNSS, ou ce jeune douanier, capable de voter pour un candidat qui doute de ses compétences, qui le soupçonne d’avoir eu le poste par népotisme, et qui le menace de l’ôter une fois aux affaires ? Je ne sais pas pour vous hein, mais Dieu m’est témoin : j’ai beau être épris de changement et d’alternance, je ne voterai jamais pour de tels individus ; et bien hypocrite qui m’en voudra !

      Dites-moi aussi, ce qui pourra me pousser, moi avocat à la cour, moi jeune magistrat, moi jeune analyste de crédit dans une banque, moi chef d’entreprise, moi Directeur de société, moi professeur d’économie à la fac… dites-moi ce qui pourra me pousser à voter pour un candidat ou parti politique, incapable de me donner un aperçu sur les recettes de l’état, sur les ressources, et sur leurs emplois ? Pourquoi voter pour un homme qui ne parle jamais d’augmentation de salaire ou du pouvoir d’achats, d’attirer les investisseurs, de moderniser l’administration, de favoriser la croissance ?

      Je sais, certains d’entre vous me diront « ce n’est pas facile d’avoir accès à ces chiffres, l’état empêche de savoir ce qui se passe… » ! Chers amis, quand grandirons-nous ? Il va falloir mettre la barre un peu plus haute et exiger beaucoup plus de professionnalisme de nos hommes politiques.

      Bref, en ce qui me concerne, je trouve tous ces discours, creux et légers, incapables de séduire une tête pensante. Mais il n’y a pas que le fond qui cause problème.

      Comment est-il véhiculé ?

      Je ne suis pas dans le secret des partis politiques, j’ignore le travail de communication qu’ils font, je n’ai aucune idée sur leur travail de fond ; cependant je vais m’appesantir sur les différents slogans politiques, et sur les différents supports utilisés.

      Internet ? Oui, lors des dernières législatives, nous avons assistés à une ruée vers les réseaux sociaux. Si certains partis politiques y étaient présents, et savaient plus ou moins les utiliser, c’était le baptême de feu pour plein d’autres. Là encore, il y a du travail à faire. Certains partis avaient des blogs, certains candidats avaient une page ou un groupe Facebook, d’autre disposaient de compte Twitter (ils ont été rare sur ce dernier site). Mais quoique bancale, la campagne sur internet n’est pas si importante, eu égard au taux de pénétration d’Internet au Togo.

      Les moyens les plus usités par les partis politiques sont les panneaux publicitaires, les affiches et tracts. La grande catastrophe. Personnellement j’aurais mieux apprécié (aux dernières législatives) des images publicitaires plus parlantes, plus symboliques, plus intelligentes. Au lieu de cela, le sempiternel portrait des candidats, torse bombé, sourire figé et regard hagard, dans un costard hilarant. Je sais, certains d’entre vous me diront, il faut que les candidats se fassent connaître. Ok, je vous l’accorde. Mais la puissance des images, vous en faites quoi ? Vous pensez innover quand ?

      En ce qui concerne les slogans politiques, ils sont d’un ridicule étonnant ! (je sais j’exagère, mais bon quoi…). N’en déplaise aux lecteurs chastes, les slogans politiques sont d’un bordel pas possible ; et cela traduit aisément le désespoir, non pas de la population, mais des acteurs politiques eux-mêmes. Sinon, comment écrire sur une affiche politique « 50 ans c’est trop, 10 ans ça suffit… » ? Comment demander aux électeurs de voter par dépit, en disant « Vous ne savez plus pour qui voter, un autre choix est possible » ? Je ne sais pas pour vous, mais moi ce sont des slogans qui non seulement ne me parlent pas, mais en plus m’offusquent au plus haut point. De qui se moque-t-on ? Oui, ces messages ne s’adressent pas à moi. Mais alors…

      …A qui s’adressent-t-ils ?

       En tout cas pas à moi, ni à mes promotionnaires ; pas à ces milliers d’étudiants, pas à ces opérateurs économiques, pas à ces bailleurs de fonds, pas à ces investisseurs, pas à cette jeune élite, pas à ces jeunes cadres, pas à cette couche moyenne, pas à cette « majorité silencieuse ».

      Oh, il est bien de brasser une foule hétéroclite à la plage, et de leur parler en langue locale (affinité ethnique, linguistique ??), il est bien d’organiser des marches pour protester ce qu’on veut, il n’est pas mauvais de gueuler sur les radios ou sur les réseaux sociaux. Mais cela est-il suffisant ?

      Dans un avenir très proche, le Togo ira encore aux urnes, pour les élections locales, s’il plaît à Dieu (rien n’est jamais sûr ici, en fait alors…), puis dans deux années, pour les élections présidentielles. Qu’avez-vous à dire à l’électorat ? Que direz-vous ? Comment le direz-vous ? J’avais repris sur ce blog un excellent article d’un aîné, titré « de l’imbécillité de l’opposition togolaise ». Mais aujourd’hui, je préfère ne pas faire usage de l’adjectif imbécile. Je vais une fois de plus être dubitatif, ouvert et attentif, afin de me laisser séduire par qui le pourra. Sinon, une fois de plus, je ne voterai pas. (Les voix, en tout cas la mienne, cela se mérite).

      Le combat politique est une harassante tâche qui ne tolère pas la passivité, le Silence ou la mauvaise communication. L’électorat est une jeune vierge à l’hymen tellement convoité que seuls les beaux et vrais parleurs arrivent à l’avoir. Dans ce charmant et sensuel jeu de séduction, il ne suffit pas de crier, ni de faire le dépité. Il faut se donner du temps pour convaincre la vierge, et la posséder. En ce qui concerne la vierge togolaise apparemment elle possède un hymen en airain.

      J’ai dit !

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      Article : J’ai du sang sur les mains…
      Non classé
      0
      10 octobre 2013

      J’ai du sang sur les mains…

      Crédit: MorgueFile

       

      Je me suis agenouillé au bord de mon lit pour prier

      J’ai un crime avec préméditation à commettre.

      Il me faut, ma conscience, à l’abri du remord, mettre.

      Il faut que cet acte, avant d’être commis, soit pardonné.

       

       

      Amen ! La messe est dite. Je me lève et je sors,

      Sûr de moi, je monte rapidement les marches de son immeuble

      Sa porte était entrouverte ; il était seul devant une poignée de terre meuble

      Il lisait les cauris, et semblait avertit de son sort…

       

       

      Je referme la porte, et lutte contre l’odeur de l’encens ;

      Je sors le poignard, puis j’avance vers la « proie » !

      Son regard était perçant, trouble, triste mais narquois

      J’inspire profondément afin d’avoir la maîtrise de mes sens.

       

      Il était gros, non gras ; bedonnant, avec un talisman au cou.

      Je suis criminel en devenir ; mais moi je tuerai avec élégance ;

      Sans effusion de sang ! Je contourne le pauvre pour atteindre le lit

      Je saisis calmement un oreiller puis je me tourne vers lui.

       

      Il comprit et s’allongea sur le dos. Je ne frémis point ;

      J’approche le coussin de son visage puis… j’appuie…fort

      La pression de mes bras lui brise les os du cou…

      Il se débat, il tape des pieds, puis secoue ses mains

       

      Je serre mes dents, et j’appuie d’avantage.

      Je sens ses forces progressivement le quitter

      Son pouls est faible…

       

      Quelques soubresauts, puis, il se calme

      Je maintins quand même mon emprise ;

      Avec les anges de la mort, il est aux prises

      Je retire quelques minutes plus tard mon arme…

       

      Je me lève et j’admire un peu le spectacle.

      Il est couché sur le dos, cuisses écartées, écumes aux lèvres…

       

      Une légère brise s’élève, avec des senteurs de liberté ;

      Une douce et agréable brume flotta sur les bruyères !

      Tout était baigné de la lumière argentée de la lune et des étoiles.

      Il est mort. Nous sommes à présents…orphelins.

      Mais nos vies prendront désormais un plus joyeux chemin…

       

      Allô ? Police ? Un meurtre vient d’être commis.

      Vous trouverez mes empreintes sur les lieux du crime.

       

      J’ai dit !

       

      Lomé, Décembre 2011

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      Article : Ce gouvernement qui vous fait languir…
      Politique
      13
      17 septembre 2013

      Ce gouvernement qui vous fait languir…

      (Image: Gaullisme.fr)

      Bien le bonsoir à vous !

      Je me suis juré ne point tremper ma plume pour alimenter les stupides pronostics en ce qui concerne la formation du prochain gouvernement togolais. Mes compatriotes ont pris la fâcheuse manie de s’exciter sur la vie politique, comme si elle les intéressait vraiment. Oh, je vous ai vu à l’œuvre, lors des dernières consultations électorales ; j’ai vu votre degré d’implication, dans le suivi du scrutin ; j’ai vu votre réaction à la proclamation des résultats : vous n’êtes pas du tout intéressé par la gestion de la chose publique.

      Mais cet article n’est point un perchoir pour condamner votre inertie et votre passivité ! Je désire ici m’appesantir sur l’apparente amnésie dont souffrent les Togolais ! Oui, le Togolais est sérieusement amnésique. Sinon, pourquoi être dans le doute et dans l’attente de la formation du gouvernement ? A quoi s’attendent mes compatriotes ? Que désirent-ils, ma parole !

      Et si on se tapait un léger flash-back ?

      Je le répète, je ne suis pas spécialiste de la politique togolaise ; je ne suis pas assez âgé pour remonter loin dans l’histoire : je ne parlerai donc que de ce que j’ai vu de mes propres yeux. Depuis que j’ai commencé à m’intéresser à la politique, (en 2005, à la mort d’Eyadema et à l’intronisation de Faure), tous les gouvernements se suivent et se ressemblent. A la sortie de farces électorales, on nomme un valet comme Premier ministre, qui se charge de proposer (si jamais on lui laisse cette marge de manœuvre) des individus à la tête des ministères. Rapidement, l’équipe est formée, automatiquement approuvée par le président de la République, et nuitamment annoncée à la Télévision nationale.

      Le sempiternel credo ? Gouvernement de large ouverture et de grandes compétences. Seigneur ! C’est du genre, une nouvelle dream-team, uniquement formée de technocrates, de références en leurs domaines respectifs, ayant pour mission de remettre le Togo sur les rails du développement, et de faire de lui, un pays où couleront à terme le lait et le miel ! Le lendemain, on nous sort à la presse des CV de ses désormais ministres, avec des diplômes obtenus dans des écoles et à des époques où jamais on ne trouvera leurs noms dans la promotion indiquée.

      Puis après quoi ? Bah, rien, on se retrouve dans les cabarets, à pester contre le président, à rire à gorge déployée lorsqu’un ministre s’exprime mal en français, à les caricaturer dans la presse satirique… N’empêche, le gars est ministre, avec tous les honneurs et privilèges qui vont avec.

      Il était enseignant de sciences nat’ au lycée ? Ouais il peut être ministre de la Communication ; elle était quoi, traductrice dans une église de rachetés ? Ouais, le ministère de l’Education lui va à ravir; il était chargé de communication d’un parti d’opposition qui décide d’entrer au gouvernement ? Yes, c’est le type indiqué pour le ministère de l’Economie et des Finances; Il était berger, et élevait des poules à ses heures perdues ? Il est ministre de la Santé… Bref, un vrai foutoir, une chorale de corbeaux chargée d’exécuter le macabre cantique du pillage de la République. Et ils s’y donnent à cœur joie, hein !

      Je ne saurais taire, par égard à l’intelligence, ces autres Ministres qui ont des compétences avérées dans leur domaine; bardés de grands diplômes de grandes universités. Mais hélas, le bilan est toujours mitigé, pour tous. Ils essayent; ils agissent; mais…

      Image amateur réalisé dans paint: Aphtal CISSE
      Image amateur réalisée dans paint: Aphtal CISSE

      Depuis que je m’amuse à regarder les différentes formations gouvernementales, il n’y a jamais eu, alors là jamais, une véritable équipe de vrais réformateurs. Oui, le poste de ministre est un poste politique ; mais ne me dites pas qu’il n’y a pas d’intellectuels en politique.

      Les Togolais ne méritent-ils pas de voir des types au parcours académique irréprochable, à la tête des ministères ? Des docteurs en économie, des agrégés des facultés de droit, des sociologues, des chirurgiens maniant le bistouri les yeux bandés… eux, ne peuvent-ils pas être ministres des Finances, de la Justice, de la Santé ? C’est juste une question ; ils ne seront forcément pas les meilleurs à ces postes, mais au moins, ils seront du domaine… Bref, je m’évade.

      Les élections de juillet nous gratifient d’un Parlement new-look. Le renouvellement de l’exécutif s’impose. Le Premier ministre sortant a été reconduit. Les gens ont été étonnés hein ! Depuis sa nomination, le gars tarde à former son gouvernement. Les Togolais s’excitent, et réclament rapidement la formation d’un gouvernement.

      Affaire de gouvernement là, gare à ceux qui s’amusent avec notre émotion. Tournez, tournez, nous on est là, au poste. #onvsattend @rofeldo @AphtalC

      — Maxime DOMEGNI (@maximedomegni) September 16, 2013

       

       En tout cas en ce qui me concerne, moi Aphtal, je n’ai jamais, mal dormi parce que nous n’avons pas de gouvernement. Je n’en ai strictement rien à foutre, parce que c’est connu, on prend les mêmes, et on recommence ! Il paraît qu’il y a des consultations en cours… Vous vous attendez à des ministres venants de Jupiter ? Genre, pour vous, dès qu’ils seront nommés, les routes jailliront de terre, les emplois se créeront, la santé sera améliorée, la politique nationale de l’éducation sera….. et patati et patata…

      Ouais, j’attends cela aussi de mon pays, mais pas du gouvernement qui sortira bientôt…

      Ce que moi j’attends de ce gouvernement ?

      En toute âme et conscience, et au regard de tout ce que les équipes précédentes ont pu nous servir, Aphtal n’attend ABSOLUMENT rien de ces messieurs, dont le griotisme stupide bête et plat est remercié par des postes ministériels. Ces individus qui surgiront de nulle part, avec des sourires figés sur leurs visages d’heureux élus, je n’en attends pas grand-chose. Ce futur gouvernement, je le sens, je le sais, sera pareil aux autres : Large ouverture et grande compétence ! Un gouvernement tellement large et tellement compétent, que les étudiants seront à nouveau dans les rues, les syndicats annonceront des grèves, les élèves sortiront soutenir leurs professeurs, et ainsi de suite. Comme si on a vraiment besoin d’ouverture lorsque l’on a proprement remporté des élections… Suivez mon regard.

      Euh, je disais que je n’attendais rien des futurs ministres ? Bon, je retire mes mots pour placer quelques doléances : que vous fassiez votre travail ou pas, je m’en fous, chers ministres ; mais de grâce, ne tombez pas évanoui dans les hôtels, à cause de sensations fortes de vos maîtresses ; n’essayez pas d’engloutir le peu de Cfa alloué comme aide à la presse ; ne revendez pas des moustiquaires gracieusement offerts par l’OMS (hey, admirez les rimes) ; ne faites pas de sorties médiatiques tapageuses, pour annoncer l’arrivée de la fibre optique, alors que je souffre pour ouvrir ma messagerie Gmail !

      Peut-être que je me trompe, mais j’attends toujours d’être surpris ! Pour le reste, on sait que vous n’êtes pas plus méritants, et que vous ne ferez rien d’extraordinaire pour la terre de nos aïeux ! Taisez-vous donc, remerciez en coulisse le prince bienfaiteur, et ne nous empêchez pas de trouver notre pain quotidien, du moment où vous ne favoriserez pas notre quête. Vous n’intéressez que les Togolais qui n’ont toujours rien compris.

      J’ai dit !

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      Article : Doléances pour le meilleur de la chaîne mère
      Non classé
      24
      13 septembre 2013

      Doléances pour le meilleur de la chaîne mère

      Logo de la TVT: Crédit: tvt.tg
      Logo de la TVT: Crédit: tvt.tg

      Bonsoir, Chaîne mère ;

      C’est avec un vif déplaisir que je saisis ma plume mon clavier, pour vous rédiger cette lettre. Oui oui, c’est une lettre. J’en avais déjà déposé une, à votre secrétariat mais, sans suite.

      J’ai longtemps hésité à en faire une lettre ouverte, mais je me suis associé à des internautes, des Togolais avant tout, pour avoir de la matière à vous envoyer. Puis s’en est suivie la crainte de la médiocrité, redoutant la verve de votre directeur général, M. Yovodévi. Mais après tout, on s’en fou hein, il fallait bien la rédiger cette lettre. Alors je me jette à l’eau.

      J’ai encore en souvenir, toutes les vacances passées à Tchamba, où nous jouions aux cartes et au foot toute la matinée, pour ensuite nous aligner sagement derrière la télé à 17 h précises, pour suivre le générique qui caractérisait le début des programmes à la Télévision togolaise. Dieu seul sait comment c’était jouissif. Nous regardions inlassablement le même générique, pour ensuite nous délecter de ces dessins animés oh combien instructifs.  Après, nous étions toujours là, lorsque notre père s’installait à côté pour regarder le Journal télévisé. Je n’y comprenais pas grand-chose, mais c’était si agréable, de rester groupés là, à regarder le même écran. Ne dit-on pas que s’aimer, c’est regarder dans la même direction ? On s’aimait, et la TVT nous réunissait. (Là on s’aime toujours hein, mais TVT n’est plus dedans)

      Aussi clair qu’une mouche dans un bol de lait, la TVT est la chaîne mère, la doyenne, la première épouse.

      Mais ça, c’était avant. Depuis, beaucoup de choses ont changé, aussi bien dans le monde que dans notre pays. L’espace médiatique togolais n’est plus la chasse gardée de la TVT, qui est obligée de le partager avec quatre (04) chaînes privées. Les téléspectateurs que nous sommes, ont désormais le choix ; le choix de regarder ce que nous voulons, la possibilité de choisir les contenus que nous désirons regarder seuls ou en famille. Jamais la télécommande n’a été aussi utile. Le zapping a repris ses lettres de noblesse, et nous zappons tout bonnement ces télévisions qui ne nous satisfont guère. Et inutile de vous le rappeler, parmi les chaînes que nous zappons le mieux, la TVT occupe une place de choix.

      Ce n’est point la période du grand désamour, mais vous ne faites plus sensation, comme il y a quinze ans.  Vous n’êtes plus cette vierge convoitée, désirée, adulée! On a appris à gérer cette perte de vitesse entre nous, ici localement. Mais depuis que vous avez décidé de vous mettre sur satellite, bah, on se doit de vous interpeller pour ne pas vous faire croire que vous excellez.

      J’ai demandé à des contacts de se prononcer également sur le problème. De ce qu’il en est ressorti, j’ai fait une synthèse, et vous pourrez lire dans une première partie, ce que nous vous reprochons, pour ensuite lire dans une seconde, nos propositions.

      Ce qu’il faut impérativement changer…

      1. En matière de contenu…
      •  La plupart des émissions que vous programmez n’ont aucune valeur ajoutée pour les téléspectateurs. On se demande quels buts poursuivent certaines émissions. Vous êtes-vous déjà demandé à quelle cible s’adresse la TVT ? On dirait que vous êtes toujours dans la logique du « bon père de famille qui ne capte la TVT qu’à 20 h pour le Journal télévisé », puisque c’est seulement le journal que vous semblez faire le mieux. Certaines de vos émissions se ressemblent tellement : L’bala, Midi supplice Délices, et l’émission matinale, par exemple. Quelles sont les particularités de ces émissions ? Le Six 8 que vous venez de démarrer, c’est pourquoi ?
      • En matière de promotion de la culture togolaise, nous n’avons rien à mettre à votre mérite. A l’heure où toutes les nations promeuvent leurs artistes et acteurs culturels, vous vous plaisez à nous passer des feuilletons camerounais ou gabonais, qui non seulement ne nous apprennent rien sur nos réalités à nous, mais en plus sont d’une exécrable qualité. Pire, ils passent aux heures où beaucoup de nos enfants sont sous la télé en attendant le dîner ! Vous faites exprès pour noyer les productions togolaises ? Avec tous ces films togolais qui sortent chaque jour, ce n’est pas à la chaîne mère de passer des trucs étrangers.
      • En ce qui concerne la programmation, un internaute le dit sans ambages : « Votre directeur des programmes est de la « Old School ». Vous avez tous des abonnements Canal Sat, copiez un peu ce qui se fait de bien ailleurs. Créez les émissions ou du moins permettez aux gens de vous en proposer. Le temps que vous mettez pour étudier les nouvelles propositions d’émissions est trop long. Sérieusement, des années pour étudier la faisabilité d’une émission ? De qui se moque-t-on ?

             2.  En matière de présentation. (Forme)

      • Pour une télévision nationale, disposant des moyens de l’Etat, vos journalistes et présentateurs s’habillent mal. Très mal. Trop mal, pour certains. On peut réduire la taille des vestes des journalistes hein, revoir les couleurs de leur serviette cravate, revoir également les chemises, mais il faut impérativement brûler les bouts de tissus qu’arborent certaines filles, pour des émissions du Midi, ou pour les bulletins météo. Seigneur, vous mentez déjà sur le temps qu’il va faire, mais habillez décemment celle qui va servir ce mensonge non ? Dites-leur de ne guère confondre « s’habiller léger », et « cacher l’intimité ». Sinon, elles peuvent venir directement en cache-sexe pour qu’on n’en parle plus ! Bon Dieu, Vous êtes une chaîne nationale hein, désormais sur satellite hein.
      • De plus, si ce n’est trop vous demander, revoyez la décoration des plateaux de vos émissions ! Le siège de la TVT est assez grand, ne faites pas les choses à moitié. Le décor est un élément très important, dans le choix des émissions par les téléspectateurs. Et pour dire vrai, vous n’êtes ni invitant, ni captivant. On ne peut pas tomber par hasard sur une émission et y rester plus de cinq minutes.

      Ces couacs qu’il faut impérativement corriger

      • Que le directeur des programmes et le réalisateur prennent le soin de visualiser intégralement les films avant de les passer. S’ils comportent une scène d’amour, prenez la peine d’indiquer la tranche d’âge autorisée à les regarder ! (-18, -16, par exemple). Il n’y a pas que les enfants qui regardent la TVT, ne floutez pas les scènes d’amour. Le film vous le passez intégralement, ou vous ne le passez pas. Celui qui l’a réalisé n’est pas con, ne le soyez pas non plus.
      • Vos animateurs, qu’ils fassent une formation professionnelle, ou qu’on les change. Le monde est trop compétitif pour que la TVT flirte avec la médiocrité. La qualité des images est à revoir, ce qui nécessite de la haute technologie, et des personnes formées pour s’en servir ; il faut une parfaite maîtrise des sujets à passer par le réalisateur ou le technicien, pour ne pas mettre l’animateur ou le journaliste en mauvaise posture. Soyez classe : au lieu de prendre un combiné hors caméra, (là même vous êtes maladroits puisque nous vous voyons le faire) pourquoi ne pas faire usage des oreillettes ? Pourquoi ne pas trouver de jolis petits micros aux invités sur le plateau ?
      • Que les présentateurs, à la fin du bulletin d’information, nous fassent croire à un direct, en n’utilisant plus le futur dans le rappel des titres. C’est pas un peu stupide, cela ? Ensuite, que le directeur de la TVT, malgré toute son éloquence, son aisance, son intelligence, et sa suffisance, ne débarque plus sur le plateau, pour expliquer les discours du président de la République. C’est du ridicule, du griotisme de bas étage, de l’excès de zèle d’un autre siècle, du lèche-bottes pathétique et stérile. Nous avons tous compris le français parlé par le président, pas la peine de revenir dessus. C’est juste avilissant, pour lui-même et pour les téléspectateurs.
      • Respectez les téléspectateurs : cela passe par le fait de ne pas interrompre une émission, un film, un dessin animé, sans crier gare, sans s’excuser. Ce n’est pas professionnel, et cela prouve encore l’improvisation qui règne dans la Programmation. On n’a rien de personnel contre le directeur des programmes, quoiqu’il soit nul dans ce rôle.

      Dernières requêtes : moi Aphtal Cisse, je vous demande de passer intégralement les débats parlementaires ! Vous perdez bien plus de 5 heures de temps pour transmettre Miss Togo, et autres âneries dans le genre ; passez nous les débats parlementaires, c’est la moindre des choses pour une chaîne nationale. Et une requête spéciale du Premier ministre, bâtonnier Joseph Kokou Koffigoh :

      Je voudrais des émissions autour du livre aux heures où les enfants, élèves et étudiants peuvent les voir. Ça leur donnera le goût de la lecture. Les professeurs se plaignent de la baisse du niveau du français. Or sans une bonne compréhension de la langue, on ne peut bien assimiler les autres matières, même scientifiques.

      Voilà en gros, ce que nous avions à vous dire, chère Télévision bien aimée. Nous aurions pu choisir la voie la plus facile : nous taire et vous laisser faire ; ne rien dire et vous laisser dans le bac à sable. Mais nous le disons parce que nous voulons vous voir grandir ; nous le disons parce que nous vous aimons, et surtout, parce que nous vous interdisons désormais de flirter avec la médiocrité.

      J’ai dit!

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      06. sept.
      2013
      Culture/Traditions
      30

      Eh oui, j’ai découvert le Couchsurfing

      Bonjour les amis.

      Je viens de vivre une expérience…assez particulière. Oui très particulière, à la limite bizarre. Mais une assez bonne expérience quand même que je renouvellerai, volontiers.

      Le Couchsurfing, vous connaissez ? Ah j’imagine déjà vos visages incrédules, et la courbe de vos lèvres en tentant de prononcer ce mot. Eh bien moi non plus je n’en sais rien ; enfin je n’en savais rien, jusqu’à ce que j’en fasse l’expérience. En deux temps trois mouvements, le Couchsurfing, c’est une sorte de réseau social qui vous permets d’avoir des contacts locaux dans une ville ou pays, susceptibles de vous loger lorsque vous serai en visite dans une  ville. Je sais que vous ne comprenez pas. Moi non plus je ne maîtrise pas vraiment le principe.

      Mais bon voilà, mon expérience :

      Le samedi dernier, j’étais à la gare routière d’Agbalépédogan pour y accueillir la blogueuse ivoirienne Amah N’ghetta. Fan de voyages et d’aventures, elle avait juste un « léger » sac-à-dos, provenait d’Accra, se rendant à Cotonou. Mais son trajet est bien plus long. Abidjan== Cape-Coast==Accra==Lomé==Cotonou==Porto-Novo==Lagos ; avant de retourner à Abidjan. Oui oui, il y a des personnes qui aiment l’aventure. Elle passera trois jours à Lomé, avant de continuer son périple. Et son contact local à Lomé, c’est moi.

      @lesikanel lol ehh tonton quel est ce surnom? lol je n’y suis plus. je suis à lomé actuellement

      — V Ivorian Traveler (@Aamlorie) August 31, 2013

       

      Bon, soit dit en passant, je ne suis pas inscrit sur Couchsurfing. Elle a bien voulu me contacter, parce que j’étais blogueur comme elle, mais aussi et surtout sur recommandation du grand frère Cyriac Gbogou. Et j’avoue que c’est également à cause de lui que j’ai accepté être son hôte.

       

      Donc, la charmante Amah était à Lomé pour trois jours, et je suis son hôte. Ce n’est point comme chez les blancs, où il y a déjà une chambre d’amis, toujours prête à recevoir hein. Il fallait ranger rapidement la chambre (oh, oui je pouvais faire mieux hein, mais bon…), dépoussiérer un peu… je ne dis pas qu’habituellement je vis dans la crasse, mais, un étranger, jolie fille en plus, il faut un coup de neuf.

       

      La justification de ma soudaine hospitalité…

       

      Il m’a fallut des heures et des heures d’explications pour convaincre la famille et leur faire comprendre qu’il s’agissait d’une amie, d’un réseau de blogueurs qui s’hébergent… Mes frères n’arrivaient pas à comprendre :

       

       « Tu affirmes ne pas la connaitre ? Tu ne l’as jamais vu ? Mais tu lui laisse ta chambre ? Pour trois jours ? Eh Aphtal, ton jeu n’es pas clair. »

       

       

       Mon plus jeune frère est allé jusqu’à affirmer ceci :

       

      « Je ne  suis pas sûr qu’Aph fasse cela gratis. Quelque chose me dit qu’il a engrossé une nana, et essaye de nous apprendre à cohabiter avec  sa future femme. »

       

       

      J’ai eu des envies de meurtre hein, mais vu qu’il est le dernier de la fratrie, suivez mon regard…

       

      Le quartier ! Je n’ai pas l’habitude de prêter attention à tout ce qui se raconte sur moi à Cacaveli, mais là, sérieusement, je sais que j’étais à la une de toutes les discussions.

       

      « Tu as remarqué aussi ? Ça fait deux jours que le gars se balade avec la nana là. Elle vient d’où même et puis elle prend tout en photo comme ça même ? » ; « oh, le type là a le cœur hein ! Il a chambré une fille depuis là, et il se pavane avec elle comme ça ? » ; « Les enfants là vont tuer leur mère un jour, wallaye. On leur dit de fréquenter, et de chercher emploi, c’est affaire de femme seulement. L’autre au gros crâne qui s’amuse avec internet là, lui il se balade avec une fille qui a la viande. Et il ne se cache pas hein ; attends ils vont rentrer bientôt tu verras la nana. »…

       

       

      Oh Amah, je t’épargne du reste des commentaires. C’est ta faute aussi ; tu es trop jolie.

       

      Ah et puis il y a ma fiancée. Oh la la ! J’ai tout dis, tout expliqué, tout justifié, elle ne voulait pas comprendre ; elle ne pouvait pas comprendre. Difficile pour elle de concevoir qu’Aphtal puisse héberger une si jolie fille, sans que rien, mais alors rien du tout ne se passe. Présomption de culpabilité, vous avez dit?

       

      « Tchalé, regarde moi dans les yeux hein ; tu ne la connaissais pas ? Sûr ? Ok, et il y a quoi entre vous ?  Et puis pourquoi elle te sourit comme ça ? Ou bien elle se moque de moi? Tu lui as raconté quoi ? Hein ? Elle dort où ? Et toi-même tu dors où ? Hmmmmm, ah bon ? Tu es sûr que vous ne vous connaissiez pas ? Oh Aphtal, je ne te comprends plus hein ! »…

       

       

      Et c’est reparti pour des heures et des heures de négociations…

       

      Les trois jours d’Amah à Lomé

       

      Franchement ce fut assez édifiant d’héberger une personne dans la promiscuité de ma chambre, ma garçonnière, mon laboratoire, mon temple, ma loge… Eh oui, et j’avoue que mon hôte m’a implicitement fait une leçon de survie. C’est incroyable, je n’ai jamais pensé qu’on pouvait voyager aussi loin avec si peu d’effets. Et pour une fille (excusez mon sexisme, vous comprenez qu’avec leur crème, et autres trucs de beauté…), c’est quand même extra.

       

      Elle était curieuse, voulait tout comprendre, tout connaître, parler la langue, apprendre les mets… Il m’était parfois difficile de répondre à certaines questions, car j’ignorais les réponses. Eh oui, on pense savoir mais en réalité…. Comment lui expliquer la différence entre éwé et Mina, comment lui décrire les subtilités culturelles entre Kabyè et Kotocoli… 

       

      Ce qui fut encore plus édifiant pour moi, c’est qu’en jouant au guide touristique, je suis allé à la redécouverte de Lomé : ces beaux endroits qui ne nous disent pourtant rien, ces charmantes  lagunes qui nous hantent, ces bâtiments et édifices chargés d’histoires, auxquels on ne prête aucune attention, cette belle et sablonneuse plage où on crache et pisse contre le vent, qui pourtant attire les étrangers…

       

      En tout cas, j’ai réalisé qu’en fait, nous ne prenons pas le temps d’apprécier ce que nous avons, espérant toujours mieux, exigeant encore plus. Oui il reste encore beaucoup à faire à Lomé, mais, avouons quand même qu’elle n’est pas si mal, notre capitale, si on sait la regarder d’un œil objectif.

       

      A Cour des grands, avec le grand @rofeldo et la grande @aamlorie. #Beach #Lomé #kpakpatoya #gnadoè pic.twitter.com/ibhGGwBcRa

      — Aphtal CISSE (@AphtalC) September 1, 2013

       

      De toutes les façons, c’est une très belle expérience, que je renouvellerai bien volontiers. Je suis prêt à héberger qui désire passer du temps à Lomé, mais… fille de préférence (ne m’en voulez pas hein), et si blogueur, passez par Le Président Cyriac Gbogou.

      J’ai dit!

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      Article : Ce pourquoi le #Blogday est passé sous silence au Togo
      Non classé
      20
      2 septembre 2013

      Ce pourquoi le #Blogday est passé sous silence au Togo

      Mon camarade Banguissois a été le premier à me mettre la puce à l’oreille, en ce qui concerne la Journée Mondiale du Blog, le #Blogday, prévu pour le 31 Août dernier! Je devais être à Ouagadougou, lorsque j’ai reçu son mail, m’invitant à participer à un billet collectif. Je n’ai pas tout de suite réagi, sans doute par manque de temps, mais aussi et surtout parce que j’attendais une initiative togolaise. Vous direz peut-être, « l’initiative peut venir aussi de toi non ? » ! Vous auriez eu raison. Mais bon…

      J’ai fini par me laisser envahir par mes activités ; à tort (je reconnais).

      Lorsque j’ai vu un autre ami, ivoirien celui-là, poster une carte d’invitation, sur laquelle l’hôte était la Chargée d’Affaire de l’Ambassade des USA en Côte-d’Ivoire, en toute honnêteté, j’étais vert de jalousie ; si jaloux que j’ai eu du mal à liker la photo.

      Invitation du blogueur Fofana

      Je me suis alors dit, pour me consoler, bah, le #Blogday se passera autour de vins et de liqueurs, dans une enclave diplomatique, et ce sera tout. Mais je me trompais.

      Ensuite, c’est au tour du Kongosseur  de me les casser, sur Facebook. Le gars ne cessait de poster des photos à côté de jolies nanas (plus élancées que lui hein), et à souhaiter bonne fête aux blogueurs. Au moins, certains sont entrain de faire quelque chose. Plus tard, c’étaient au tour des réseaux sociaux d’être pris d’assaut par diverses communautés de blogueurs, préexistantes ou spontanées. Les camerounais m’ont vraiment épaté sur Twitter avec le hastag #CmrBlogday. C’était tout simplement beau.

      Je n’aurais pas écrit cet article si mon aînée Marthe Fare n’avait envoyé ce Tweet :

      Aujourd’hui c’est le #blogday. Bien de chose à tous les bloggueurs de la #228. @liebeBAT @AphtalC @cinalawson @SylvioCombey @tadegnon…

      — Marthe Fare (@Nounfoh) August 31, 2013

        Puis je me dis, si au Togo nous sommes incapables de nous réjouir, ou d’organiser un évènement autour de la chose, pourquoi ne pas se poser des questions ? Histoire de voir pourquoi le blog a un si lourd plomb dans l’aile, au Togo.

      Il paraît que c’est la journée du #blog? Le #Blogday, c’est bien cela? ok moi j’ai bien envie de plancher sur l’état du #blog228 #gnadoè — Aphtal CISSE (@AphtalC) August 31, 2013

      Des réactions? Il y en a eu. Mais bon, c’était comme toujours hein. Les mêmes personnes (celles-là qui aiment la chose, s’il vous plaît), qui malheureusement ne seront pas écoutées:

      @AphtalC hummm, faut pas en parler. C’est une honte — Marthe Fare (@Nounfoh) August 31, 2013

       

      @AphtalC Léger , très léger. @Nounfoh @liebeBAT @SylvioCombey @teteenyon @cinalawson @GerryTaama

      — wirriyamu2011 (@wirr2011) August 31, 2013

       

      @AphtalC embryonnaire. Besoin de former encore et encore jeunes & jrnalistes @Nounfoh @SylvioCombey @teteenyon @wirr2011 @GerryTaama

      — Je Suis 2.0 (@liebeBAT) August 31, 2013

      @AphtalC moi je dirai encore au berceau. Besoin d’1 élan et solidarité @liebeBAT @SylvioCombey @teteenyon @wirr2011 @cinalawson @GerryTaama — Marthe Fare (@Nounfoh) August 31, 2013

      @AphtalC Les deux…comme ils l’ont dit embryonnaire et peu qualitatif @Nounfoh @liebeBAT @SylvioCombey @teteenyon @cinalawson @GerryTaama — wirriyamu2011 (@wirr2011) August 31, 2013

       

      @AphtalC Et puis, blogguer oui, mais avec quelle connexion? C’est un effet domino @liebeBAT @SylvioCombey @teteenyon @wirr2011 @cinalawson

      — Marthe Fare (@Nounfoh) August 31, 2013

       

      @Nounfoh il n’y a jamais eu de connexion optimale nulle part hein! @liebeBAT @SylvioCombey @teteenyon @wirr2011 @cinalawson #Blog228

      — Aphtal CISSE (@AphtalC) August 31, 2013

      @AphtalC Oui, mais une connexion minimale qui permettent de poster sans soucis…@liebeBAT @SylvioCombey @teteenyon @wirr2011 @cinalawson — Marthe Fare (@Nounfoh) August 31, 2013

      @AphtalC Si vous écrivez, vous trouverez le moyen d’être diffusé..;j’en suis sûr @Nounfoh @liebeBAT @SylvioCombey @teteenyon @cinalawson — wirriyamu2011 (@wirr2011) August 31, 2013

       

      @wirr2011 Et p8 t’a k’a écouter le niveau d’expression de nos frère pour comprendre @AphtalC @liebeBAT @SylvioCombey @teteenyon @cinalawson

      — Marthe Fare (@Nounfoh) August 31, 2013

       

      @Nounfohu Parlons du niveau, je l’ai dit , il ya du boulot @AphtalC @liebeBAT @SylvioCombey @teteenyon @cinalawson

      — wirriyamu2011 (@wirr2011) August 31, 2013

       

      #Blogday Rien de prévu par au #Togo, pas si cool que ça. @tadegnon@AphtalC@SylvioCombey@bkogoe@GerryTaama@cinalawson@Nounfoh#team228

      — Maxime DOMEGNI (@maximedomegni) August 31, 2013

       

      Bon voilà en gros, comment les blogueurs togolais ont célébré la journée mondiale du blog. Si des blogueurs sont invités en Cote-d’Ivoire par des diplomates, c’est qu’il s’y passe quelque chose de vraiment sérieux; quelque chose qu’il n’y a pas ici, au Togo.  L’honnêteté intellectuelle exige qu’on reconnaisse qu’il s’agit tout d’abord de contenu. Les togolais ne produisent pas assez de contenu web, et beaucoup d’entre ceux qui s’y essayent le font mal. (Moi y compris): Problème de Quantité et de Qualité.

      Depuis Avril, j’ai participé à des activités de sensibilisation, et d’initiation au blogging… Le constat est amer, mais réel: les jeunes ne s’y intéressent pas; on a finalement l’impression de les supplier à blogguer. Je ne vais pas parler des activités que mènent Sylvio Combey, Marthe Fare, ou David Kpelly pour promouvoir le blog dans la webosphère togolaise; je ne vais pas dire combien de camarades j’ai supplié de tenter le concours de Mondoblog; je vais passer sous silence tous ces articles que je me suis proposé de corriger pour soumettre audit concours. Mais bon, que voulez-vous?

      Florian le dis si bien: « Le blog ne donne pas l’argent, mais ça donne les lianes. Je ne me plains pas »

      Sauf que moi je n’ai ni l’argent, ni les lianes; encore que ma fiancée menace de me quitter à cause de mon blog.

      Ne vous étonnez guère si vous entendez ou lisez quelque part que les togolais ne sont pas présents sur le net. J’ai fini par comprendre que nous ne sommes juste pas encore à ce stade de maturation. Sinon, au moment venu, même avec Ban-ki Moon (si jamais il est toujours SG-ONU), on ira trinquer à l’occasion de la journée mondiale du blog.

      En attendant, je me contente de siroter mon Awooyo, et de raser les murs de Cacaveli.

      J’ai dit!

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      Article : Elections législatives: J’emmerde votre transparence
      Non classé
      5
      13 août 2013

      Elections législatives: J’emmerde votre transparence

      Cycle_Election_Contestation_Violence_Dialogue-300x279

      Bonjour à tous.

      Les élections législatives, c’est terminé. Mais je me permets de revenir dessus, car certains discours tenus m’agacent et me révulsent.

      Que des observateurs tiennent un langage élogieux par rapport au déroulement du scrutin, je comprends. Il parait qu’être observateur des élections est un nouveau job en vogue sur le continent.  Mais lorsque des togolais, de la diaspora surtout, se contentent du scrutin, s’en félicitent même, j’ai envie de pleurer.

      Sincèrement, comment peut-on être fier des dernières élections législatives, au Togo ? Chacun y va de son indice de satisfaction. Mais l’indice le plus rétrograde et sûrement le plus stupide est celui de la non-violence. Franchement, vous êtes bêtes ou faites exprès ?

      Parce qu’il n’y a pas eu de violences, parce qu’il n’y a pas eu d’incendies, de pneus brûlés, les élections sont transparentes ? Expliquez moi hein ! Est-ce parce que le Kotocoli que je suis n’a pas brisé le crâne à mon voisin, natif de que ma voix a compté dans l’urne ? Parce que les autochtones d’Agoè n’ont violé aucune fille Kabyè à Lomé, les élections ont été transparentes ? Si à Sotouboua, il n’y a pas eu heurts entre Tem et Kabyè, s’il n’y a pas eu d’échauffourées entre Wawa et Moba à Kanté ou Dapaong, les législatives passées reflètent-elles ipso facto le choix du peuple ? Le Ouatchi qui décide de ne rien faire au Losso, à Aneho, le jour du scrutin, est-il en train de légitimer les résultats du scrutin ?

      Que pensez-vous du découpage électoral ? Les nombreuses milices qui empêchaient le CST de tenir son meeting à Kara, ou qui les attaquaient à coup de machettes à Lomé (quartier Adéwui), vous en faites quoi, chers amis ? Dites-moi, elca vous inspire quoi, l’invalidation de la liste du CST dans la Kozah, hein ? Les présidents de bureaux de votes qui n’ont toujours pas transmis leur résultats, jusqu’à ce jour, les urnes transmis à la CELI sans scellés, vous en faites quoi, oh grands certificateurs de scrutin ? Les bourrages d’urnes, les votes dans des endroits privés, les chefs canton qui s’exilent car surpris en flagrant délits (de bourrage d’urnes), les candidats qui tentaient de remettre des urnes à la CELI, vous en faites quoi ? Les achats de votes,  la distribution de 10.000 FCFA contre un vote pour un parti, tout cela rentre-t-il dans le champ de votre satisfecit ?

      Il ne vous est jamais venu à l’esprit que le togolais est fatigué de répéter la même histoire écrite avec le sang de son voisin, éclairé par les flammes de sa case qui brûle ? Malgré votre intelligence, il ne vous est pas apparu que le togolais a eu marre de se retrouver exilé, étranger dans les pays voisins ? Votre science ne vous a point permis de réaliser qu’en fait, le togolais a un peu mûri, et a compris qu’il ne servait absolument à rien de s’en prendre à une ethnie ? Vous n’avez pas su déceler chez le togolais, une certaine renonciation, un certain fatalisme qui le pousse à affirmer « tout cela ne vaut plus la peine » ?

      Vous faites du mal à ce pays !

      Il est un peu trop facile, surtout lorsqu’on vit à des milliers de kilomètres, d’affirmer sur les réseaux sociaux « Le Togo a eu un scrutin apaisé, tout va bien », « aucun mort aucun blessé, le Togo fait un grand bond démocratique », « les togolais ont voté dans le calme, la démocratie est en marche »… Non mais allo quoi ! Vous vous relisez un peu ? Vous insultez l’intelligence de ce peuple qui décide de ne pas se faire du mal, car résigné à la fatalité selon laquelle sa voix n’a en fait jamais compté.

      Jusqu’à quand allez-vous célébrer la non-violence, dites ? Quand aurons-nous droit à de scrutins reflétant le véritable choix du peuple ? Quand comptez-vous exiger des organisateurs des élections, des conditions minimums de transparence ? Quand comptez-vous éduquer le peuple, quand rendez-vous sensibiliser le peuple sur les vraies notions de dignité, d’intégrité, et d’honneur ? Dites-moi.

      C’est quoi ce honteux et risible amalgame que vous faites entre transparence et tension ? De quoi êtes vous satisfaits, au fait ?

      Si j’ai décidé de ne pas courir après un kabyè ou un Wawa avec les machettes, c’est parce que je suis intelligent. Mais si cela vous fait dire que le vote a été transparent, eh bien j’emmerde votre transparence.

      J’ai dit !

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      12. août
      2013
      Non classé
      14

      Avec ces élections, je ne suis plus n’importe qui

      Quand on change de statut, cela se sent dans l’habillement, non? Image: Tie. / Crédit : MorgueFile

       

      Bien le bonsoir à vous, chers lecteurs.

      J’espère que vous vous portez tous très bien. En ce qui me concerne, je continue de me reposer.

      Vous l’aurez sûrement remarqué, mon dernier billet date de plusieurs semaines. Je me suis offert des vacances. Tout d’abord pour me reposer, et me soigner, suite à ma mésaventure lors des élections législatives passées ;  (oui, être Rapporteur dans un bureau de vote, c’est une mésaventure) ensuite et surtout me concentrer sur certaines choses, redéfinir des priorités, et œuvrer pour l’accomplissement de certains projets personnels.

      Rassurez-vous, je ne laisserai guère cet espace plein de poussière. D’ailleurs là ce n’est pas pour écrire un article ; je suis sérieusement en panne d’inspiration, et je n’ai vraiment pas envie de forcer quoi que ce soit. Cependant, aujourd’hui, je viens juste vous annoncer une nouvelle ; une bonne nouvelle. Eh bien sachez-le, je ne suis plus n’importe qui.

      Je vous explique.

      Vous le savez tous, j’ai été Rapporteur dans un Bureau de vote. Ce que vous ne savez pas, c’est que je l’ai été sous la casquette du parti UNIR. Je ne vais pas vous le cacher : j’ai approché le parti ANC (Alliance Nationale pour le Changement) pour être membre de bureau de vote en son nom, ils m’ont clairement traité d’espion à la solde du parti au pouvoir ; la Coalition Arc-en-ciel a fait du dilatoire ; mais comme je tenais à être présent dans un bureau de vote, je me suis adressé au parti UNIR, qui n’a pas hésité à me proposer à la CENI comme Rapporteur, dans le Centre Cacaveli 2.

      Ceci dit, avant la formation des membres de bureau de vote par la CENI, le parti UNIR a organisé une formation pour tous ses membres et sympathisants. (J’ignore s’il en a été pareil dans les autres partis politiques, mais j’avoue qu’UNIR a fait un effort d’éducation pour ses membres, lors de ces élections). Une fois la formation terminée, une rumeur courait qu’il y aura distribution de billets de banques. Ah oui ? C’est ma première fois de participer à un truc organisé par UNIR, je ne connais pas les habitudes de la maison. Il fallait attendre donc.

      Entre temps je me suis déplacé, histoire de trouver quelque chose à manger ; je ne vais pas rester là le ventre creux à attendre un hypothétique billet, dont j’ignore d’ailleurs le montant. A mon retour, voilà un candidat inscrit sur la liste du parti UNIR, qui se déplace de salle en salles, aidé par deux autres gens,  pour distribuer l’argent à ceux qui étaient encore présents. Apparemment, il a déjà terminé avec ma salle alors, on me dit d’aller me faire foutre.

      Je n’étais pas le seul lésé, et très rapidement, nous étions plus d’une quarantaine à réclamer notre argent. Un quart d’heure durant, nous étions là à déambuler avec lui. Je me suis surpris à suivre cet homme, et à lui demander de me remettre mes 2.000 FCFA. D’autres le suppliaient carrément. Un instant je me suis ressaisi, et me suis posé des questions :

      « Aphtal qu’es-tu en train de faire là, hein ? C’est à cause de 2.000 FCFA que tu parles comme ça ? Tu n’as jamais tenu un billet de 2.000 FCFA dans ta triste vie ou comment ? C’est pour cette somme là que cet homme là te parle comme ça ? Lui-même il est qui, sans le tricot et la casquette UNIR qu’il arbore, hein ? Merde Aphtal, sérieusement,  que fais-tu là? »

      Je me mets à l’écart de la foule, pour réaliser ce que j’étais en train de faire. Un instant, je recompte tout ce que j’avais sur moi comme argent. En tout et pour tout, 440 FCFA ; de quoi payer à peine mon transport. Disons nous la vérité : c’est vrai que les 2.000 FCFA du gars là m’auraient arrangés mais, comme aime à me le répéter ma mère, « on peut être fauché et digne ». Je ne sais pas trop ce qui m’a pris sur le coup, mais j’arrache une feuille du cahier dans lequel j’ai pris des notes de la formation, pour y inscrire en caractères lisibles mon patronyme : « APHTAL CISSE » ! Je rejoins la foule, m’approche du candidat et lui tends le papier. Il hésite mais finit par le prendre. Et je lui ajoute :

      « Mon cher ami, tenez ! Ceci est mon nom. Aphtal CISSE. Moi je ne vais pas vous supplier pour votre argent. Regardez-moi bien, je ne vais pas vous supplier, vous, pour 2.000 FCFA, d’accord ? A la maison, tapez ce nom là, mon nom là, dans GOOGLE. Faites une recherche de mon nom dans GOOGLE, et vous saurez ce que moi je peux vous faire dans votre vie, et sûrement pour votre élection ou pas. Retenez bien le nom, et regardez-moi bien. Au revoir »

      Puis je lui tourne le dos. Les autres continuaient de se lamenter, et me jetaient même des regards noirs. Le futur député était là, perplexe, relisant le papier, et me regardant m’en aller. Je vous assure que j’ignore pourquoi j’ai réagis ainsi. Je ne sais pas ce qui m’a pris, je ne sais pas ce sur quoi je comptais, je ne sais même pas ce qu’il allait trouver sur Google, si jamais il effectuait la recherche, comme je le lui ai demandé.

      Le lendemain, je reçois un mail, me confirmant mon poste de rapporteur, et m’invitant à être alerte lors des élections, et à œuvrer pour la victoire de « notre » parti. J’ai juste ri, sans répondre. Après le vote, et surtout après la publication des tendances des résultats provisoires, j’ai reçu un appel téléphonique du désormais député. Le gars me remercie pour tout ce que j’ai fait, et m’invite à le rencontrer, histoire de « mieux faire connaissance ». La rencontre, en présence d’un préfet, d’un colonel, et d’un Proviseur de lycée, a été vraiment conviviale, sans complexes et sans préjugés.

      Donc je ne suis plus n’importe qui.

      Eh oui, chers lecteurs. Mon cercle d’ « amis » s’agrandit, et j’ai les numéros personnels d’un Colonel et d’un honorable député dans mon téléphone. Oh, je suis chômeur hein, je suis sans le sous hein, mais au Togo, vous-même vous savez les pouvoirs que peuvent conférer des coups de fils à ces personnes, quelque part en ville non ?

      Moi je peux violer les feux tricolores hein, les petits policiers là ne peuvent plus confisquer la moto Haojue du voisin que je prête souvent pour épater les nana de Cacaveli ; je peux même gifler un « sôdja* », s’il bronche, j’appelle mon colonel ou bien ? Sinon, j’appelle l’honorable qui peut appeler un Général qui peut ordonner à un Colonel de dire au Capitaine que le petit Major là embête Aphtal CISSE, celui là que le Député a connu grâce à Google.

      Eh oui, je suis désormais caillou parmi les œufs : si un œuf tombe sur moi il se casse ; si je tombe sur un œuf, il se casse. Eh oui, les délices des coups de fils là, moi aussi je vais gouter à ça dans ce pays.

      Plus sérieusement, ne vous en faites pas pour moi. Ma devise, c’est « fauché mais digne ». On est ensemble.

      Mais faites toujours attention à vos commentaires, désormais ; on ne sait pas quel député ou quel Colonel vous lira, et vous …

      J’ai dit !

      * Policier ou Militaire

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      Article : Elections législatives: Mes premières impressions…
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      18
      28 juillet 2013

      Elections législatives: Mes premières impressions…

      Cycle_Election_Contestation_Violence_Dialogue-300x279

      Qu’il me soit permis de prendre le pas sur les supers observateurs des élections législatives. Oui, avant les résultats définitifs et surtout avant les sempiternelles conclusions des observateurs (tout s’est bien passé ; les irrégularité notées ne sont pas de nature à entacher la crédibilité des résultats…), permettez-moi de me prononcer sur les résultats provisoires, sur les tendances, données par la CENI.

       

      Selon ces tendances censées être provisoires, il appert clairement que le parti Union pour la République (UNIR, parti au pouvoir) est largement en tête. Je ne vais pas spéculer ; dans le bureau de vote où j’ai été Rapporteur, sur 320 bulletins, 190 sont favorables au parti UNIR, 71 pour le CST, 16 pour l’AEC… Il faut bien qu’il y ait un vainqueur, et ce vainqueur, c’est le parti au pouvoir. De ces résultats, j’ai tiré mes conclusions.

       

      De l’imbécilité de l’opposition togolaise…

        1.       Avant les élections

          Alors que le Parti UNIR balisait le terrain, en sensibilisant ses membres, en multipliant des actes de séductions, et au besoin, en achetant des consciences, les partis de l’opposition n’étaient toujours pas encore fixés sur leur participation ou non aux élections. Lorsqu’ils se sont enfin décidés, oubliant les vrais problèmes, faisant fi des véritables réformes qui s’imposent, ils ont subordonné leur participation à la libération de certains de leurs militants, arrêtés dans l’affaire des incendies.

          Ils se sont rendus aux élections, sans un véritable travail de fond. Oui, beaucoup de personnes, même à Lomé, ne sont pas au courant de la scission ANC-UFC ; beaucoup ignorent que le parti CAR fait parti d’une coalition ; beaucoup ne savent même pas que NET est un parti politique, et que le STT est un syndicat. Néanmoins, tout le monde sait que l’oiseau blanc dans un carré bleu, c’est le signe du parti UNIR. A qui la faute ?

        2. Pendant les élections…

          Ce que j’ai vu dans mon bureau de vote m’autorise à penser que l’alternance politique ne viendra d’aucun parti de l’opposition, si ce n’est par un sursaut national. Comment espérer arriver au pouvoir, lorsque des délégués de partis politiques dans un bureau de vote, ne savent pas lire, ni écrire couramment français ? Comment voulez-vous être véritablement représenté dans un bureau de vote, en y envoyant de jeunes lycéens et collégiens, demi-lettrés comme délégués ?

          Je me suis amusé à faire un cours de droit constitutionnel et de droit parlementaire à tous les délégués de partis politiques, dans mon bureau de vote, ce qui a vraiment détendu l’ambiance, mais aussi et surtout contribué à les maintenir dans une sorte d’infériorité intellectuelle. Ils m’appelaient tous Fovi (Grand-frère), et j’en envoyais même certains me chercher de quoi manger, de quoi boire, et autre… Franchement, parmi ceux là, qui pouvait s’opposer à moi, si je décide d’annuler un bulletin de vote, durant le dépouillement ?

          Et comme beaucoup de ces jeunes délégués de bureau de vote l’étaient beaucoup plus par soucis d’argent (et combien encore) que par conviction, ils n’étaient pas capables d’attendre la rédaction des procès verbaux, le scellé de l’urne, et sa transmission, avant de s’en aller. A peine 18h, il n’y en avait plus un seul. Ils ne savent même pas que nous avons dû transporter les urnes sur la tête à 23h, du bureau de vote à la CELI.

          Transport des urnes à pieds du BV a la Celi. Je pleure. #tgleg13 #tginfo #nukpola #tg2013 pic.twitter.com/oW5MPau14w

          — Aphtal CISSE (@AphtalC) July 26, 2013

        1. Après les élections…

        Les candidats de l’opposition devront tout simplement garder silence, après les résultats, même si le Parti UNIR s’arroge 80 sièges sur 91. Il y a des rumeurs de fraude. J’ai même vu des jeunes vandaliser la voiture d’un député, qui tentait de livrer 10 urnes pleines à la CELI. Hormis ces cas flagrants, les partis de l’opposition ne devront s’en prendre qu’à eux même.

         

        Voiture du député Djadja Avonyo caillassée par la population riveraine.Copyright: Aphtal CISSE
        Voiture du député Djadja Avonyo caillassée par la population riveraine.
        Copyright: Aphtal CISSE

         

        Mon constat le plus amer, est que le peuple togolais est d’une immaturité incontestable. Nous avons tous été témoins de l’achat de conscience qu’il y a eu ça et là, de la part du parti au pouvoir. C’est à la veille du scrutin qu’il y a distribution de billets de banques, de T-shirt, de gadgets, et de promesses plates. Si tout cela a pu vicier le choix des togolais, il n’y avait pas de gendarme dans l’isoloir pour orienter ce choix.

         

        Nonobstant leur misère, leur pauvreté, leur chômage, leur conditions difficiles, les togolais n’ont pas eu la jugeote nécessaire pour sanctionner la gestion calamiteuse de la cité. Hélas, pour un t-shirt, un billet de 2.000, le togolais a encore remis son sort entre les mains du même parti. Félicitations au gagnant : le peuple n’a que le dirigeant qu’il mérite.

        D’une certaine redistribution des cartes.

         Le fait le plus flagrant de ces élections, est de loin le cinglant désaveu du peuple, du parti Union des Forces du Changement (UFC), qui paye au comptant son alliance avec le parti UNIR, et sa complicité dans l’accroissement de la misère du togolais. Ce parti n’a absolument rien à mettre à son actif, en plus de 7 mois de copinage avec le parti au pouvoir. Eh oui, cela, c’est la #Honte228.

         Par contre, les alliances Collectif Sauvons le Togo, et Arc-en-ciel, ont été plébiscités, et seront sans doute la prochaine opposition parlementaire. Je suis curieux et impatient de voir nos nouveaux parlementaires à l’œuvre. Je n’espère pas un blocage systématique de toute action gouvernementale ; mais j’attends quand même beaucoup d’eux.

         Certains nouveaux partis politiques ont également fait parler d’eux, et il va falloir désormais compter avec eux, qu’on le veuille ou non. Le NET a fait son baptême de feu, et se place dans une position plus ou moins confortable, même s’il n’arrive pas à gagner un siège au Parlement.

         

        En tout cas, il n’y a pas à mon avis, bipolarisation du paysage politique comme le disent certaines radios internationales. Il y a juste une écrasante majorité parlementaire d’une part, et une disparate opposition parlementaire d’autre part.

        De toutes les façons, je suis sûr que les recours seront légions, après les résultats définitifs. Mais toutes sortes de violence est à proscrire. En tout cas, celui qui y recourra fera preuve de lâcheté, et sera coupable d’atteinte suprême à l’intelligence des togolais. Encore faut-il que ces derniers en aient une.

         

        J’ai dit !

         

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        L'auteur: Aphtal CISSE
        Togolais de nationalité, citoyen du monde par nature et juriste de formation. Les seules règles que je respecte sont celles que je me fixe moi-même! Et la première d'entre elles, est le RESPECT! Pour le reste, que les bénédictions soient!

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